Acte
Compréhension des Mystères grâce à l’acte :
Reprenons la chronologie de notre narration. Lorsque notre héros légendaire a célébré l’accomplissement du réalisme chrétien, et qu’en abnégation il s’est donné entièrement, autrement dit, qu’il a intégré dans sa vie l’enseignement de bonté, vérité et de justice, et s’est élevé comme une flamboyante Lumière christique dans les ténèbres de notre époque, il s’approche de l’essence des choses, bien qu’il soit épuisé, ne prêtant aucune attention à la haine, à l’opposition et aux persécutions. – Il arrive à Damas, le parvis de Damcar, d’où il veut continuer son voyage jusqu’à Jérusalem. Là, à Damcar, il démontre sa grande capacité en physique et en sciences naturelles, c’est-à-dire que les voiles qui cachent l’essence des choses commencent à tomber. L’essence de la nature commence à se manifester à lui. Sa passion pour un Savoir supérieur, son ardent désir de l’expérience christique, sa profonde aspiration aux Noces Chymiques, à une Communion avec le Christ, viennent à se réaliser. Le grec et le latin des Mystères, tout d’abord compris partiellement, sont maintenant complètement maîtrisés, grâce à l’acte.
A.F. 39
Il pratique un acte spirituel et se place à la même fréquences vibratoires que ces énergies :
Avant que le disciple puisse faire le pas décisif, à ce moment suprême, il doit connaître ses conditions astrosophiques et se comporter en harmonie avec elles. Ne pensez pas que le fait de « consulter la Rota » ait un rapport quelconque avec l’écoeurant verbiage astrologique du trafiquant de choses occultes. Il s’agit d’un travail élevé et saint, auquel le disciple s’emploie le soir qui précède son éveil spirituel. C’est une expérience magique, si puissance, si indicible que vous ne pouvez vous en faire qu’une idée approximative. C’est une expérience dont on ne s’approche que par la connaissance de première main, résultant de la pratique neptunienne magique et astrosophique de la Rota.
Essayons de vous faire bien comprendre cette sainte opération. Il est possible alors que vous vous détourniez des banalités astrologiques et cessiez de jouer avec cette science divine, avec cet Art Royal. Vous connaissez les citations sublimes de la Bible : « Dieu est Lumière » - « Tout l’univers traduit la Gloire de Dieu » - « Le firmament est l’Oeuvre de Ses Mains » Et vous savez que ces paroles ne sont nullement des sentimentaux épanchements poétiques, mais sont littéralement exactes. L’univers présente une ordonnance supracosmique, une cohérence surhumaine ; les systèmes planétaires et stellaires sont liés à tel point les uns aux autres, sont à tel point mutuellement dépendants, qu’il faudrait avoir la vue bien étroite pour n’y point voir un ensemble d’intentions et de lois supérieures auxquelles nous devons nous intéresser pour apprendre à connaître les exigences du Constructeur divin. L’astrosophie nous donne la clef de la Langue de Dieu, Langue inscrite dans le firmament. –
La cosmologie nous montre qu’il n’existe pas de matière morte. L’univers tout entier est un océan de force vivante où s’expriment les Étincelles divines, dans une infinie diversité de nuances. Mutuellement dépendantes, toutes ces forces manifestent de nombreuses interactions, se propulsant l’une, l’autre, vers l’accomplissement. Il est donc logique et scientifiquement démontrable que toutes ces forces cosmiques agissent également sur la vague de vie humaine, collaborant ainsi au Plan divin.
Vous savez que la méthode astrologique est fondée sur ces deux faits, et voici les deux méthodes par lesquelles on peut pratiquer cette science et apprendre à saisir dans la vie le Langage divin. Il s’agit de la méthode matérielle et de la méthode spirituelle. Vous avez quelques notions de la méthode matérielle, celle qui ne procure à ses adeptes qu’une libération partielle et temporaire. Quant à la méthode spirituelle, désignée par la Fama comme étant la « consultation de la Rota » elle va maintenant faire l’objet de notre attention.
L’élève qui a choisi la profession d’architecte, qui a donc persévéré jusqu’au discipulat spirituel sait qu’il dispose d’une affinité particulière pour certaines forces présentes dans notre zodiaque. Il pratique un acte spirituel au moyen duquel il peut se placer à la même fréquence vibratoire que ces énergies. Cet acte sacré que vous pouvez au mieux comparé à un acte de prière – quoiqu’il s’élève bien au-dessus de cela – permet à l’élève de percevoir les différentes relations et tensions, les courants positifs et négatifs selon leur nature et leur essence, pour autant qu’ils soient en relation avec son propre état de vie.
Cette astrologie spirituelle dépasse de loin la science astrologique exotérique ordinaire, et le fait de pouvoir utiliser cette science vraiment spirituelle est le but véritable du véritable élève Rose-Croix.. Lorsqu’il le veut – ce qui arrive seulement lorsqu’il est animé de la sainte aspiration à servir l’humanité – la Rota la roue de la naissance et de la mort passe en tournant devant son pouvoir de perception quadridimensionnel, afin qu’il puisse se conformer entièrement à l’exigence de la vie cosmique qu’il doit apprendre à vivre. C’est là le secret de la Rota, secret dans lequel l’élève pénètre au temps venu, quand il est prêt à s’engager sur le sentier de l’accomplissement supérieur. – Pourquoi parlons-nous de ces choses ? Parce qu’il vous faut savoir que l’esprit de la Rose-Croix est autre que celui qui vous parle partout ailleurs. Vous devez comprendre que vous possédez le grand privilège de pouvoir assimiler, dans le Temple de la Rose-Croix, la sagesse qui est pour tous.–
A.F. 203 à 205
En tant qu’acte l’obole de la veuve avait une grande signification :
L'élève parvient ainsi à un grand calme. Il n'existe en lui aucun désir lancinant d'être reconnu, car il tient dans ses propres mains la magie de la reconnaissance. Il sait que tout dépend du développement en lui du principe-âme selon coeur et raison; il sait que l'on ne reçoit pas de cadeau, mais que l'on doit parvenir à développer son propre être. Tous les hommes qui courent après la reconnaissance de leur «grandeur» devraient bien penser à cela! En tant qu'acte, l'obole de la veuve avait une grande signification, bien qu'elle ne demandât aucune reconnaissance. Elle s'éloigna pleine de confusion de tous ces prétendus «grands». Mais le Christ la découvrit dans sa simplicité sincère.
C'est ainsi que vient, au moment psychologique, l'attouchement des hiérophantes des mystères. En quoi consiste-t-il? Est-ce une expérience occulte, terrible, avec des gardiens du seuil et des exercices respiratoires? Non, c'est ce que le Catéchisme de Heidelberg, ce que les mystiques et les
agnostiques appelaient «la communion des saints», la continuité quotidienne avec les sanctifiés dans la vie et par la vie, la liaison de tous les jours avec la force du Temple blanc.
Ceux qui vivent dans cette communion des saints nous parlent de ce grand ravissement qui consiste à y être exhaussé. C'est comme l'éternité dans le temps que de se trouver consciemment un avec toutes ces roses blanches qui furent abreuvées dans le sang du coeur de Jésus-Christ. C'est la grande alliance des serviteurs de Dieu, alliance qui demande, comme unique condition d'appartenance, les valeurs nucléaires citées, épanouies par le travail de bonté, vérité et justice. Pouvez-vous vous représenter la grande joie de ceux qui, pour la première fois, sont admis à passer la porte de cristal de cette communauté vivante?
A.F. Ch. 35 -350
Les Roses merveilleuses de l’acte :
Les quatre roses du carré de construction ne sont plus sur le chapeau, comme symbole d’une cheminement parfaitement orienté sur le But, mais C.R.C. les tient à la main : il est donc prêt à agir !
Vient alors l’Esprit, en la personne d’une page et d’une jeune Fille, pour recevoir de lui les roses merveilleuses de l’acte. Un candidat capable est entré dans la salle des Noces et y est cordialement accueilli. Le processus alchimique qui mène à la Royauté de l’Esprit peut maintenant commencer.
N.A. 1 – 237
Pas de bavardages dans l’abstrait, mais poser des actes concrets :
Encore une fois, nous vous plaçons devant la nécessité du retour à l'Unité originelle, à l'origine et racine de tous les nombres. Si l'on veut entrer dans le processus de vie libératrice, il faut commencer par le commencement et retourner à l'unité. Cela non de façon abstraite mais très concrètement. Tout ceci vous intéresse peut être beaucoup car vous en reconnaissez la logique; mais à quoi cela vous sert-il si vous en restez là? Il importe avant tout d'agir! Donc, pas de bavardages dans l'abstrait, mais des actes concrets.
G.O.E. 2 - 179
Le démontrer par un acte immédiat :
C'est pourquoi vous êtes admis en tant qu'élèves dans le Corps Vivant de l'Ecole Spirituelle, mais vous n'êtes pas encore tous admis en tant que cellules vivantes actives de ce corps. Si nous vous admettions tous, sans plus, comme cellules vivantes, l'Ecole mourrait aussitôt. En effet, beaucoup d'élèves sont encore remplis de réserves vis-à-vis de l'Ecole, vis-à-vis du Corps Vivant, pour quelques raisons que ce soit. Souvent ce n'est ni volontaire ni conscient, mais le fait n'en est pas moins là!
Nous n'approfondirons pas les motivations qui entraînent ces réserves; mais dans le cadre de notre sujet, nous constatons et: affirmons que ceux qui ne mènent pas leur apprentissage de façon inconditionnelle peuvent difficilement être des cellules vivantes du Corps Vivant de la jeune Gnose. – 182 - Ils s'en excluent eux-mêmes pour excellentes que soient leur qualités.
La participation au Corps Vivant d'une Fraternité gnostique exige un total: «Seigneur, me voici», comme ce fut le cas dans toutes les communautés gnostiques, du passé le plus lointain jusqu'à nos jours, comme aussi dans les premières communautés chrétiennes. Sans aucune réserve! Or l'homme cultivé du vingtième siècle, surtout l'occidental, est rempli de réserves. Il aspire avant tout à la sécurité. La sécurité ? Pour quoi faire ?
Beaucoup d'élèves aussi maintiennent une distance entre l'Ecole et eux, sans en être peut-être conscients. Il s'agit de prononcer intérieurement: «Seigneur, me voici» et de le démontrer par un acte immédiat. Il s'agit de servir l'Ecole et son œuvre comme s'il s'agissait de votre propre corps.
G.O.E. 2/183
Suivre l’acte rayonnant, l’acte de vie, l’acte qui mène à l’accomplissement , qui donne la vie :
Nous pouvons longuement parler de la naissance de l’âme et vous répéter comment cette naissance s’effectuer, comment la rencontre avec Poïmandrès est le prix de la course pour toues les âmes renées. Mais pour atteindre le grand but, pour avancer vraiment dans votre vie d’élève, quelque chose de plus est nécessaire. Il faut que suive l’acte rayonnant, l’acte de vie. Vous n’obtiendrez rien par les bavardages et les suppositions. Il s’agit de l’acte qui mène à l’accomplissement, de l’acte qui donne la vie.
G.O.E. 2/184
La prière, c’est l’acte, l’appel qui fait vivre ;
L’âme renée est partie intégrante de ces sept courants de l’Éternité et, en raison de sa nature, elle va chercher et célébrer la liaison de jour en jour et d’heure en heure. L’âme renée est une avec
la Divinité. Pour elle, prier c’est vivre de l’Esprit, par Lui et en Lui. Et prier signifie provoquer un déversement de force afin que s’accomplisse la révélation que l’on souhaite ou désire.
L’âme renée est reliée au Père et à ses sept Rayons. La prière c’est l’acte, l’appel qui fait vivre et agir, par cette Force, dans cette force, et s’accomplir dans la réalité présente et concrète. C’est donc à juste titre qu’il est dit dans Jean 14 : « En vérité, en vérité je vous le dis celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai afin que le Père soit glorifié par le Fils.
Tout ceci a rapport à l’essence même de la Magie gnostique et des grands dangers y sont associés quand les forces en question sont évoquées de façon impie…
G.O.E. 2 212
Grâce à des actes positifs et conséquents l’âme et le corps passe dans la sphère des rayonnements de l’âme :
Si vous tenez bon, si vous persévérez jusqu'à la fin, vous dites adieu au destin du moment, et la fatalité est anéantie. Mais si vous continuez, d'une part, à vivre entièrement la vie de l'homme physique et que, d'autre part, vous laissez les radiations de l'âme perturber votre système physique, suscitant l'agitation intense dont nous avons parlé, vous alourdissez votre destin. Alors se développe telle ou telle tension que vous avez vous-même fait naître.
C'est pourquoi, grâce au comportement, à des actes positifs et conséquents, à une morale élevée, l'âme et le corps doivent passer intégralement dans la sphère du rayonnement de l'âme. Dès que vous misez entièrement sur l'âme, l'emprise de la fatalité diminue et finit par cesser.
Ensuite il faudra confier la totalité du système au troisième ordre de rayonnements, celui de l'Esprit Septuple Lui-même.
Dans le grand processus de développement, aucune entité n'échappe à la souffrance provoquée par l'action purificatrice et déchirante de la double panacée. C'est pourquoi Hermès Trismégiste dit pour finir, au verset 15 :
«Il est impossible d'échapper au changement non plus qu'à la naissance; mais qui possède le Noûs peut se libérer du mal. »
C'est ce chemin que nous devons tous prendre.
Et si, fermement résolu, vous persévérez dans le combat, vous rentrerez réellement à la Maison.
G.O.E. 4/ 82, 83
L’acte juste, inspiré par les suggestions de la Vérité mène à l’accomplissement :
La Vérité est un rayonnement septuple qui émane de l'Absolu, qui se manifeste, et devra se manifester, afin de sauvegarder le grand but de la création et de conduire celle-ci jusqu'à la bonne fin.
Répétons-le, le rayonnement de la Vérité ne peut jamais être réduit à néant. Celui qui s'oppose à cette loi universelle ne fait, que creuser sa propre tombe. - 248
Pour bien le comprendre, penchons-nous sur l'histoire, sur le déroulement des processus vitaux. Posons-nous la question : par quels moyens la Vérité cherche-t-elle à toucher et à provoquer une réaction, une réponse positive? En premier lieu, en gardant en mouvement, donc en changeant sans cesse, ce qui est fondamentalement non-vrai. C'est pourquoi les choses et les phénomènes vont et viennent, c'est pourquoi il y a naissance et mort, «monter, briller, descendre». Mais cet attouchement de la Vérité n'est pas suffisant. Il évite simplement qu'à un moment donné ce qui est fondamentalement non-vrai s'immobilise sous la forme d'une certaine cristallisation, qui serait fixe et par conséquent deviendrait une vérité hautement indésirable. Vue ainsi on peut même considérer la nature de la mort comme une grande bénédiction. Mais pour atteindre son but, la Vérité doit, en second lieu, se faire connaître. Cela est possible parce que le fondamentalement non-vrai vit, donc est doté d'un pouvoir de réaction. L'acte juste, inspiré par les suggestions de la Vérité, doit donc mener à l'accomplissement de façon continue et logique. Notez bien les deux moyens que la Vérité utilise contre ce qui est fondamentalement non-vrai :
1 - Garder en mouvement ce qui est encore fondamentalement non-vrai.
2. Faire connaître la Vérité. Par une intervention intensive de ces deux moyens, tout ce que recèle le Plan de Dieu doit immanquablement réussir. Mais à présent prenez garde à deux autres phénomènes : en premier lieu, l'instinct de conservation de soi, c'est-à-dire de la réalisation de soi, est inné dans toutes les créatures. Si l'ordonnance de l'église, de l'état et de la société était parfaitement accordée à la Vérité qui cherche à se faire connaître, cette propension à la réalisation de soi ne poserait aucun problème. Au contraire, grâce à ce dynamisme inné, la Vérité qui cherche à se faire connaître indiquerait à tous le chemin menant à l'unique but…
G.O.E 4 –248, 249
Possibilité d’un acte intelligent :
Le Fils de Lumière est présent, et il s’agit maintenant de savoir si vous en percevez quelque chose. Percevoir quelque chose de lui veut dire : être touché par Lui. Ëtre touché par Lui signifie : avoir la possibilité d’un acte intelligent. C’est cela croire ! Croire ne signifie pas adhérer à un système !
G.U.11,12
Actes en harmonie avec le feu qui brûle en vous :
Vous portez un vêtement, le vêtement du vieil homme.
Votre apprentissage a encore lieu dans ce vêtement. Non pas au plus profond de vous-même. Ce vêtement est un des nombreux voiles entre vous et la Gnose. Dans cette situation la Gnose reste pour vous un mystère – à moins que vos pensées, vos sentiments, votre volonté et vos actes se mettent en parfaite harmonie avec le Feu qui brûle en vous. Dans ce cas la Force de l’Esprit-Saint descend dans le sanctuaire de la tête purifié, et dans le silence, l’éternel, l’omniprésent, qui demeure hors du temps, se découvre à la conscience. – Pour le reste que votre personnalité ne fasse rien d’autre, dans le service quotidien, que de bien s’orienter sur le chemin libérateur de l’âme, pour mener à son achèvement le processus commencé.
Lt 72
L’acte extérieur doit être la conséquence de l’acte intérieur :
Nous sommes tous, selon la nature, dominés par notre sang et, attendu que la nature est dégradée et le sang souillé, le grand drame humain, qui retient l’homme prisonnier depuis des éons, apparut sur la scène du monde.
L’homme intelligent, celui qui pense, celui qui cherche Dieu, la délivrance, et se rend compte de la domination du sang, comprend qu’il lui faut développer une auto-activité afin d’opérer en harmonie avec l’intervention christique dans ce monde. Et c’est ainsi, que l’élève en arrive à entreprendre le processus de la purification du coeur.
Ce processus n’est pas de l’extase mystique, c’est un processus clair, scientifiquement démontrable. La régénération selon la conscience, l’âme et le corps devant être entreprise, l’élève doit concevoir clairement comment elle peut être commencée et menée à bien. Dès le début, l’élève doit être persuadé qu’il n’est plus question d’apparence, mais de réalité, qu’on ne peut se contenter de mots, mais qu’il faut des actes, et que l’acte extérieur, doit être la conséquence d’un acte intérieur.
Quand le Sermon sur la Montagne exhorte les hommes, disant : « Si ton oeil droit est pout toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi » ; - 123 - « et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi » , l’élève comprend qu’il doit mener à bien, sur une base scientifique, le renouvellement structurel de son être. Il doit modifier les activités de sa main, qui affirme sous serment et exerce une certaine magie, les activités de son oeil qui le lient à certaines valeurs. Alors, se basant sur sa misère profonde, ses besoins intimes et son désir ardent, l’élève se place volontairement « sous la Loi ».
Qu’est-ce que cette Loi?
Cette Loi interprète le Plan de Dieu pour le monde et l’humanité, fait comprendre à l’homme comment il doit vivre, quels chemins il doit parcourir, pour briser les fers qui le retiennent prisonnier du sang et lui permettre la réalisation progressive dc la purification du coeur.
Cette Loi, alors, est-elle tout ce qu'il y a de plus haut ? Vivre sous la Loi, est-ce donc le principal ? Non ! La Loi est un programme d’action, un schéma de travail, un champ de vibration vivifié spirituellement dans lequel et par lequel, le sens de la vie se dévoile intelligiblement à nous.
L’intention de la Vie-sous-la-Loi est que l’homme se devienne à lui-même la Loi, échappe à la Loi en s’élevant au-dessus d’elle, renforçant ainsi pour d’autres, son bien fondé.
M.B. 123, 124
L’essentiel c’est l’acte pur, libérateur :
Si votre désir sincère est de réagir à l’Appel de Dieu il vous faut un corps-âme .
Vous aurez beau être capable de parler vertueusement de Dieu, posséder des connaissances immenses de la littérature sacrée, cela ne vous servira à rien ; tout cela n’a aucun sens si vous n’êtes pas en même temps en possession d’un corps-âme. Si vous restez impur et par conséquent nu, ce qui signifie sans corps-âme, tout votre coassement religieux reste inutile. L’essentiel c’est l’acte pur, libérateur. L’essentiel est de mettre en sûreté votre microcosme devant la violence naturelle des forces de rayonnement intercosmique. Cela ne peut se réaliser que grâce à l’état d’âme vivante. Pour celui qui possède une âme immortelle, au sens gnostique du mot, l’intervention naturelle en Harmaguédon n’a pas un caractère punitif, mais libérateur : la force et les effets des radiations libèrent l’interessé des voies limitées de la nature et l’élèvent dans le monde des âmes vivantes.
Dém. 107, 108
L’âme s’est éveillée à l’acte. Hora Est ! C’est l’heure !
Rendez droits les chemins pour le Seigneur en vous. Celui qui, dès lors, comprend cet attouchement de la Fraternité et n’est plus qu’une âme combattante, ouverte à la vérité et à la réalité, celui-là est mûr pour la seconde spirale, le second attouchement de la Fraternité. L’élève va assumer sa traversée du désert. Il pose le pied dans un acte conscient, sur le chemin de l’adieu. C’est le baptême de Jean dans le Jourdain, le saut positif dans l’adieu.
À l’intstant, le deuxième attouchement se manifeste. La grâce de l’illumination descend sur l’élève tel un vol d’oiseaux. Il reçoit une Lumière sur son Chemin, et guidé par cette Lumière, il va le Chemin de l’anéantissement-de-soi, le Chemin de la crucifixion-du-soi selon la nature. Pas à pas l’élève emploi le troisième pouvoir de sa pensée, de sa volonté, de ses sentiments, de ses désirs et de sa conscience, c’est-à-dire le pouvoir de neutralisation, le pouvoir endourisitique.
Le soi ordinaire a le pouvoir d’attirer et de repousser ainsi que de nier-par-passivité.
En attirant et en repoussant nous restons enchaînés à la roue, nous la maintenons en mouvement. Dans la négation-par-passivité, nous nous détachons des choses, à condition de posséder le Lumière sur le Chemin.
Si nous nous exercions à la négation-par-passivité, sans avoir connu, dans l’état actuel, le baptême de l’âme combattante, nous ne trouverions qu’une délivrance temporaire et ferions naître une tension qui se déchargerait finalement en toutes sortes de formes de passion.
N.S. ch 2 – 22, 23
La négation est-elle un acte de la volonté ? :
Connaissez-vous le récit de Jack London, « La camisole de force »?
Un homme, flanqué par terre dans sa cellule, gît, cruellement ligoté dans une camisole de force. La vermine le couvre, et sa misère est à peu près totale. Celui qui s'abandonne à une telle misère/ subie dans la chair, meurt dans des tourments infernaux. Or, le héros du récit nie cet état et se tait. Il n'accuse pas ses geôliers; il s'en moque. Il pense à la féerie de l'été dans les bois, au chant des oiseaux, et il veut, sensoriellement, éprouver le parfum des fleurs et le murmure du ruisselet. Et voici que son affaiblissement physique lui est bénéfique ; une division de sa personnalité se produit. Il quitte son corps prisonnier des draps implacables, traverse les murs, et va, chantant, en pleine campagne, là où le soleil• caresse l'univers. – 20 - Pendant que les geôliers épient à travers le judas et que le prisonnier est étendu, blême, inanimé, comme mort, il y a là une liberté et, en dépit des circonstances, une joie incomparable. Et c'est dans cette joie qu'il rentre dans son corps, et la forme là, dans la matière et rongée de vermine, fait sienne cette pastorale et chante son allégresse. Il sait qu'il est prisonnier, et pourtant il est libre. Et c'est dans cet état que le trouvent les geôliers abasourdis et perplexes.
Comprenez-vous quelque peu, maintenant, ce que l'Ecole entend par négation ? La négation n'est pas de l'exaltation; elle n'est pas le déni de la réalité dialectique, elle en est le détachement intérieur. Or se détacher ainsi signifie s'élancer vers la miraculeuse liberté. La négation est-elle alors un acte de la volonté, comme le croient beaucoup ? Est-elle un changement de régime alimentaire ou quelque chose de ce genre ? Non, car comprise ainsi, elle serait une culture de la personnalité!
H.N.V. 21
Et vous le démontrerez par l’acte :
Pouvez-vous nous accompagner sur ce chemin?
Vous ne saurez peut-être plus tellement bien comment un homme transfigure, car nul de nous, pauvres mortels, ne transfigure ; mais vous comprendrez d'autant mieux que le microcosme impie doit être liquidé et pourquoi. Et vous le démontrerez par l'acte. A l'instant même, une grande paix descendra en vous, la paix de la fin. Toute recherche, toute poursuite appartiendra au passé et vous confesserez à chaque respiration:« Il faut qu'Il croisse et que je diminue»,
«Celui qui est le moindre sera le plus grand », car là où la Lumière déjà a lui, elle reviendra, si l'impiété cesse d'être.
Nous voici arrivés au terme de nos considérations préliminaires sur l'homme nouveau qui vient. – 159 - Nous avons examiné philosophiquement et à tous points de vue la «nouvelle race » dont parle la Langue Sacrée, et devons passer maintenant à l'examen des processus mêmes de devenir, des possibilités et des propriétés de ce type d'homme exclusif, qui déjà se fait valoir ici et là et bientôt apparaîtra dans une étonnante mesure.
H.N.V. 159, 160
Par tous ses actes le Johannite spécialise la septuple Preuve d’une véritable disposition gnostique :
Non, un Johannite vivra dans « l'attente de la Royauté ». Il se saura appelé au champ de vie de l'âme dont la force de vie est amour, repos et harmonie. C'est pourquoi, au long de ses jours d'exil, cette attente de la royauté luira de lui comme un soleil. Cette lumière fera toujours rayonner visiblement de lui la bonne humeur, à travers et malgré toutes les tourmentes éventuelles. Le Johannite se reconnaîtra également, cela va de soi, à sa persévérance, à sa tolérance, à sa mansuétude, par l'amour qui supporte tout. Et c'est ainsi qu'il a « part à la persévérance ». Nombreux, très nombreux cependant sont ceux qui attendent une nouvelle Royauté, qui, pour cette raison, ressentent une grande sérénité et savent exercer la persévérance. Mais l'Unique Royauté qui ait un sens, qui possède des valeurs d'Éternité, est la Royauté de Jésus-Christ, l'élévation, en tant qu'homme-âme, dans le monde de l'âme du Sixième Domaine Cosmique. Aussi le Johannite confessera-t-il Jésus- Christ dans le sens gnostique, et ne Le verra pas purement et simplement comme une figure historique, comme une Divinité Sublime suivant l'interprétation théologique, mais comme celui qui doit naître en nous. Bref, le Johannite au stade de Pathmos sera « dans la communauté de Jésus-Christ ». Ensuite il sera et se montrera un « habitant de l'île de Pathmos ». - 13 –
Ce qui signifie qu'il pratiquera l'isolation de soi, autant que possible, sans attirer l'attention, et en tenant compte de tous ses devoirs sociaux. Dans la mesure où il le pourra, il évitera nettement de se conformer au monde et tracera autour de lui, autant que possible, un cercle l'isolant de la nature ordinaire.
Il le fera « à cause de la Parole de Dieu », parce qu'il aura approfondi la Doctrine Universelle où il puisera, en connaissance de cause, toutes les directives d'un comportement bien axé et, en outre, il choisira pour exemple continu « la vie remplie de témoignages, riche en preuves, de Jésus-Christ » .
Il suivra les traces de tous ceux qui ont parcouru le chemin, le chemin de la Gnose, et qui en donnent d'abondantes preuves.
Eh bien! ce Jean de Pathmos était un tel frère.
Par tout son être, par tous ses actes, il spécialisa la Septuple Preuve d'une véritable disposition Gnostique. Il fut, au sens parfait, un vrai frère. Que son exemple nous désaltère et nous réconforte afin de l'imiter.
7 V.P.12 à 14 H.N.V. 20, 21
C’était devenu partie intégrante de mes pensées, de ma volonté, … de mes actes :
«C'est ainsi que circulait dans mes veines le mystère de l'atome primordial, comme une faculté particulière de mon tempérament, au point que chacun des centres de ma personnalité en était touché la nuit comme le jour. C'était devenu une partie intégrante de ma pensée, de ma volonté, de mes sentiments et de mes actes. Je rêvais de ce mystère du cœur.
«Et de même qu'un instrument de précision extrêmement sensible enregistre des impressions qui échappent aux sens, de même mon être devint capable de jeter un regard dans une prodigieuse merveille. Je savais que l'atome primordial à l'état vierge porte aussi le nom de bouton de rose. Notre microcosme, notre petit monde possède une âme, une personnalité animée, l'âme du monde en réduction. Dans ses mystères, Platon ne parle-t-il pas de l'âme du monde crucifiée? Comme cela est donc juste!
P.S. 213