Accoutumance
Je tourne en rond dans le manège de l’accoutumance :
Nous vous le demandons : Pourquoi vouloir améliorer par des tentatives sans espoir, un monde et une humanité non compris dans la Nature divine, alors qu’il existe, dans l’actuel, un Règne divin et une Humanité divine ?
Pourquoi vouloir, de toute votre énergie, restaurer une baraque délabrée et inhabitable alors que, tout à côté, une villa vous ouvre largement ses portes ? Ânerie !
Mais, ânerie pardonnable à cause de votre stupidité. Car la Maison du Père avec ses nombreuses Demeures, vous ne la voyez pas. C’est pourquoi on attend avec une patience infinie et pleine d’amour, on attend, pendant des éons s’il le faut, que vous commenciez à manifester des symptômes de guérison de votre stupidité.
Le symptôme de cette guérison ne consiste pas dans la solution de mille et un problèmes, mais dans le fait que, dans le centre de votre conscience, vous éprouvez ce monde et cette humanité comme un désert. Que vous considérez et ressentez comme absolument sans espoir le fracas de la roue-de-la-vie dialectique ; que de désespoir, vous vous cachiez le visage dans les mains, disant : O Dieu ! quelle folie est la mienne ! Je tourne en rond dans le manège de l’accoutumance, les années s’envolent et mon sang se sclérose. Je me traîne dans le désespoir et mon dernier soupir est la première respiration d’un recommencement sans consolation !
Le symptôme de la guérison c’est le démasquage de ce mensonge qu’est la beauté de la vie, la découverte que chaque rire est pareil à un sanglot, la découverte intime du Psalmiste que le plus excellent dans cette nature n’est plus alors que peine et chagrin
Le symptôme de cette guérison c’est qu’à la suite de cette découverte, vos problèmes vous envahissent dans un tourbillon de points d’interrogation. Car vous êtes devenu une âme combattante. C’est seulement alors que vous retombez dans la détresse, dans la véritable détresse de l’existence. … Et alors pour la première fois vous rencontrez la Fraternité de la Rose-Croix, qui s’est faite entièrement semblable à vous dans le désert de cette vie. Et, dans ce premier contact la Fraternité vous montre, dans une multiplicité et une richesse d’entretiens, d’images, d’avertissements et de conseils, le pourquoi et le comment de la malédiction de cette existence.
N.S. ch. 2/ 21, 22
Accroissement de la misère :
Dans de nombreux cas le travailleur qui y est élu ne peut faire usage de la sainte force de l’Esprit :
Il existe de nombreux cas et situations dans lesquels le travailleur qui y est élu ne peut faire usage de la sainte force de l'esprit. S'il le fait, il accomplit bien sûr la sainte loi: «les péchés sont remis.» Cela signifie que les liens entre le karma de l'être aural et le plexus sacré sont rompus, car c'est sur cela que repose la loi de la rémission des péchés. Les péchés sont donc bien pardonnés, mais attendu que la seule et unique leçon indispensable n'a pas été apprise, les mêmes péchés sont à nouveau immédiatement commis, et un grand désarroi s'ensuit pour la personne en question.
De plus, le travailleur sacerdotal qui est intervenu d'une manière erronée et a pardonné les péchés, va attirer dans son propre système ce karma refoulé et non assumé, ce qui, c'est logique, va lui faire perdre la liaison avec le champ de l'esprit. Aucun des deux partis n'aura donc tiré bénéfice de cette intervention erronée. Au contraire, il y aura accroissement de misère.
G.O.E. 2/212, 213