Coeur céleste
Le cœur céleste dans la cavité derrière l’os frontal :
Si vous suivez cette Lumière selon sa nature et son but à travers tous les obstacles, et si vous l’introduisez dans le circuit de l’organisme, directement contre le courant sanguin obscurcissant, alors vous affermissez le noyau de Lumière dans le cœur céleste, dans la cavité située derrièe l’os frontal, vous préparez de la bonne manière la ‘chambre haute’, la ‘chambre pourpre de la ville de jade ; et dans la chambre haute Poïmandrès ressuscite de son sommeil de mort, prend place sur le trône et célèbre avec vous la sainte Cène.
La célébration de la Cène n’a de sens, en vérité, que si le repas a lieu dans la chambre haute. Le Dieu-en-vous, Poïmandrès, vous conduit ensuite aux Portes de la Gnose, aux Portes de la Tête d’Or, d’où rayonne la Lumière limpide, où ne règnent nulles ténèbres ; où personne n’est ivre, où chacun reste parfaitement lucide.
G.O.E. 2 - 40
Contempler avec les yeux du cœur - C’est dans le cœur que le grand œuvre doit commencer :
C’est pourquoi il est bon, si vous êtes véritablement un Tat, de vous absorber entièrement avec attention dans tout ceci et de persévérer dans cette contemplation avec les yeux du cœur. Car c'est dans le cœur que le Grand Œuvre doit commencer. C'est là que l'amour du chemin doit s'éveiller, c'est là que le bouton de rose doit déployer ses pétales. Qui commence ainsi et persévère, sera sans aucun doute conduit sur le chemin du ciel. Si vous vous mettez à vivre véritablement à partir de ce principe unique, vous vous élevez aussitôt jusque dans l'unité, qui est Dieu. C'est un mystère qu'Hermès veut vous faire comprendre: avoir part à l'unité de Dieu.
Laissez pénétrer en vous le sens du vingt-sixième verset:
L'unité, l'un-et-indivisible, l'origine et la racine de toute chose est, comme tel, présent en toute chose. L'unité de Dieu est l'existence divine, la manifestation divine dans son Esprit septuple. Cette unité est omniprésente. Il n'est pas de lieu dans l'espace entier où elle ne soit présente. C'est pourquoi celui qui court pour obtenir la récompense des âmes parfaites accède sans aucun doute à cette unité, y prend part. Cette unification avec le Logos est alors, pour le candidat, le commencement qui n'a pas de fin.
G.O.E. ch XXIV 2 – 165, 166
Deux considérations provenant du cœur, comme aussi deux considérations provenant de la raison :
Connaissez-vous, lecteur, ce combat entre deux natures ? Dans le cœur de l'élève ennobli à ces processus, il y a, en vertu même de son état d'être, deux considérations provenant du cœur, comme aussi deux considérations émanant de la raison. Il y a la Voix intérieure de la Gnose et la voix de la nature ordinaire.
« Par la foi, la vertu » : le nouveau trouble de l'âme, et « par la vertu, la connaissance » la nouvelle activité de la pinéale. Par conséquent, l'intense lutte intérieure, cette grâce infinie, l'inévitable dualité.
Que faire alors ? Monter la troisième marche!
« Par la connaissance, la maîtrise de soi. » Existentiellement, une nouvelle force opère en vous. Eh bien! suivez cette force ! Suivez la trace qu'elle vous indique ! Car il n'est pas question ici de pratiquer la maîtrise de soi naturelle qui consiste à brider les douze forces de cette nature en provoquant des suites maléfiques et des effets qui lient à la terre, mais il s'agit de suivre de façon conséquente la Voix de la Lumière existentiellement allumée en vous par l'Esprit de Dieu.
Et vous le pouvez, sans aucune peine. Il suffit de vous détourner de la voix et de la poussée de la nature en vous, pour vous tourner, corps et âme vers cet Autre, ce Nouveau en vous : c'est cela, la maîtrise de soi! Et vous remarquerez bien vite que la vieille nature progressivement se tait, progressivement meurt.
La maîtrise de soi comprise selon la septuple et sainte loi signifie donc : s'orienter soi-même sur la base de la vraie vertu et de la véritable connaissance et suivre la Nouvelle Voix intérieure. Cette maîtrise de soi est la troisième étape du Chemin.
« Mais - vous demanderez-vous peut-être - comment savoir si notre maîtrise provient de l'attouchement de la nouvelle nature ? - 187 - Ne se pourrait-il pas que nous soyons, une fois de plus, dupe et victime du refoulement habituel et de ses conséquences explosives ? »
La réponse apparaîtra sur la quatrième marche: « Par la maîtrise, la persévérance. »
Celui qui persévère jusqu'à la fin, qui peut persévérer jusqu'à la fin, celui-là, selon la parole de l'Apocalypse, «deviendra bienheureux ».