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L'Islam: une volonté hégémonique?
Islam est un mot arabe (إِسْلاَم islām) qui signifie « soumission, allégence », « obéissance » sous-entendu à Dieu (le mot prend en français une majuscule lorsqu'il désigne l'ensemble des peuples musulmans sinon, comme pour les autres noms de religions, il garde la minuscule) : en tant que religion, en effet, l'islam prêche la soumission et l'obéissance à Allah.
D'un point de vue étymologique, le mot est dérivé d'une racine désignant le fait de se soumettre, qui donne un autre dérivé, مُسْلِم muslim, « musulman, celui qui se soumet ». Il s'agit d'un nom d'action (en arabe اسم فعل ism fi'l), dérivé d'une radical sémitique, s.l.m qui désigne l'acte de se soumettre d'une manière volontaire, de faire allégeance. On évoque depuis quelques années un lien avec le radical qui fournit salām, « la paix », lien que l'on peut considérer être une étymologie populaire. La théorie que l'on rencontre le plus souvent, cependant, fait de أَسْلَمَ aslama, « se soumettre » (dont on dérive إِسْلاَم islām), un dérivé de سَلِمَ salima, « être sain et sauf » (qui fournit سَلاَم salām).
Les juristes musulmans ont dit que sans une acceptation totale de la foi (iman) par le cœur, l'appartenance de quiconque à l'islam est invalide. De même, toute conversion à l'islam n'est valable que par la foi (iman) dans le cœur et additionnée de la prononciation verbale des deux « témoignages de foi » (Ach-Chahadah) à savoir par exemple « Je témoigne qu'il n'y a de vraie divinité que Dieu et je témoigne que Mouhammad est le Prophète de Dieu »[
Le livre sacré de l'islam est le Coran. Le dogme islamique assure qu'il contient le recueil de la révélation d'Allah, transmise oralement par son prophète Mahomet. Le Coran reconnaît l'origine divine de l'ensemble des livres sacrés du judaïsme et du christianisme[5], tout en considérant qu'ils sont, dans leurs écritures actuelles, le résultat d'une falsification[6] : le Suhuf-i-Ibrahim (les Feuillets d'Abraham), la Tawrat (le Pentateuque ou la Torah), le Zabur de David et Salomon (identifié au Livre des Psaumes) et l'Injil (l'Évangile).
Outre le Coran, la majorité des musulmans se réfère à des transmissions de paroles, actes et approbations de Mahomet, récits appelés hadiths. Cependant, les différentes branches de l'islam ne s'accordent pas sur les compilations de hadiths à retenir comme authentiques. Le Coran et les hadiths dits « recevables » sont deux des quatre sources de la loi islamique, la charia, les deux autres étant l'unanimité (ijma’) et l'analogie (qiyas).
Le Coran (القرآن al qourān, « lecture ») est le livre le plus sacré des musulmans. C'est le premier livre connu à avoir été écrit en arabe, qu'il a contribué à fixer. Il est censé regrouper une part du message divin qui, selon la croyance musulmane, a été transmis à Mahomet. Étant illettré, ce sont certains de ces compagnons lettrés par exemple Zaid ibn Thabit, qui ont mis par écrit les versets du Coran au fur et à mesure des révélations qu'eut Mahomet. Ces versets étaient écrits sur des feuillets, pièces de cuir, os plats prélevés de carcasses d'animaux. En somme, tout support sur lequel les scribes pouvaient écrire les versets que Mahomet dictait.
Selon le récit religieux musulman, cette transmission de l'archange Gabriel à Mahomet aurait eu lieu de manière fragmentaire par voie auditive, par la voie du rêve prophétique ou par la voie de "l'inspiration divine", durant une période de vingt-trois ans. Après des débats houleux, le calife al-Mamum à Bagdad, vers 820 proclame le Coran, manifestation de l'attribut de Allah appelé "Kalam de Allah", par dogme, incréé, éternel et inimitable. Le débat se prolongera jusqu'au IXe siècle. Ibn Hanbal, aux prises avec une véritable inquisition musulmane, ayant assigné le rôle des autres écrits - hadith, sunna — déclare finalement le Coran incréé de la première à la dernière page. Il ne peut donc pas avoir été écrit, précédé, ni prolongé. Son origine n'est pas humaine. La seule étude du texte se résume à l'apprendre par cœur et à en rechercher le sens transmis, et à le mettre en pratique. Il est au cœur de la pratique religieuse de chaque musulman. Pour celui-ci, le Coran est un livre saint qui n'a pas subi d'altération après sa révélation, car Dieu a promis que ce livre durerait jusqu'à la fin des temps : le texte ainsi que sa signification sont préservés sur Terre, c'est-à-dire qu'ils existent est sont détenus par la majorité selon un hadith de Mahomet, mais cela n'empêche en rien l'existence de mauvaises interprétations chez ceux qui ne sont pas "versés dans la science".
Le Coran, un texte sacré
Selon la religion musulmane, le Coran, parole de Dieu, est, par dogme, incréé, éternel et inimitable. Il est au cœur de la pratique religieuse de chaque croyant.
Le Coran est incréé
Selon le Coran, l'ange Gabriel (Jibraïl) aurait eu pour mission de faire descendre le contenu du Coran céleste et de le transmettre à Mahomet.
« Ceci est, au contraire, un Coran glorieux écrit sur une table gardée ! »
— Le Coran (LXXXV ; 21-22)
« Le Coran est la parole de Dieu révélée à Son prophète et transcrite sur les pages du Livre. »
— Ibn Khaldoun, Le livre des exemples. Muqaddima VI, X
C'est la tradition sunnite exprimée par Ibn Khaldoun. Elle laisse entendre qu'il y a un original dont le Coran matériel est la transcription partielle, le livre mère, Oum El Kittab, évoquée dans le Coran.
Du point de vue ésotérique, le Coran matériel ne serait que la représentation physique, une sorte de réplique, d'un Coran supérieur, occulté aux yeux du profane, un Coran enregistré sur une Table gardée (اللَوْح المَحْفوظ [al-lawḥ al-maḥfūẓ], « la tablette préservée ») (Le Coran, « Les Signes célestes, LXXXV, 21-22 » ((ar)البروج)), un livre caché (كِتَاب مَّكْنُون [kitāb mmaknūn], « livre caché ») (Le Coran, « L’Évènement, LVI, 78 » ((ar)الواقعة)) et que le Coran décrit comme « la Mère du Livre » (« mère » doit être pris dans le sens « qui contient », tournure souvent rencontré en arabe)(أَمّ الكِتَاب [umm al-kitāb], « mère du livre ») (Le Coran, « La Famille d’Imran, III, 7 » ((ar)آل عمران)).
« Ha, Mim.
Par le Livre clair !
Oui, nous en avons fait un Coran arabe !
– Peut-être comprendrez-vous –
Il existe auprès de nous, sublime et sage, dans la Mère du Livre. »
— Le Coran, « Ornements d’or, XLIII, 1-4 » ((ar)الزخرف).
Une querelle théologique a éclaté au IXe siècle entre le mouvement motazilite qui était un ardent défenseur de l'unicité divine et qui donc prêchait le dogme de la création du Coran (Coran créé) pour éviter que ne soit associé quoi que ce soit à Allah aussi connu sous le nom de Ahl al 'aql (les gens de la raison) et le mouvement des ahl al naql (les gens de la transmission), qui prêchaient que le Coran est la parole de Dieu (Coran incréé). Le premier courant fut instrumentalisé sous le califat de al Ma'mun contre le second ce qui conduisit notamment à l'emprisonnement de Ahmed ben Hanbal et le second mouvement prit sa revanche sous le califat de son successeur Jafar al-Mutawakkil qui persécuta les partisans du premier mouvement. Ils disparurent peu de temps après.
Le dogme de l’inimitabilité du Coran
Dans la religion musulmane, le Coran est vu comme parfait (car œuvre divine), et donc absolument inimitable. C'est le dogme de l'inimitabilité du Coran.
Déjà du vivant de Mahomet, Musaylima déclarait recevoir des révélations et rédigeait notamment une "sourate" imitant maladroitement la sourate "L'éléphant". Il récitait : "Ou l'éléphant. Quel éléphant. Qui te dira quel est l'éléphant ? Il a une longue trompe. "Ibn Kathîr cite cela dans son exégèse du Coran. La sourate l'éléphant approximativement rendu en français est la suivante :
« 1. N’es-tu pas témoin de ce que Ton Seigneur a fait des gens avec l’éléphant ?
2. N’a-t-il pas déjoué leur stratagème ?
3. Et envoyé vers eux les oiseaux nommés Abâbîl.
4. Qui leurs lançaient des pierres en argile.
5. Et il en a fait comme un champ ravagé. »
— Le Coran, « L’Éléphant, CV, 1-5 » ((ar)الفيل).
Il semble que cette idée ait été développée à partir du IIe siècle de l'histoire de l'islam[14]. Ce dogme concerne autant le contenu que la forme. Et c'est le Coran lui-même qui l'énonce dans plusieurs versets, parmi lesquels le suivant :
« dis : "Si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne produiraient rien qui lui ressemble, même s'ils s'aidaient mutuellement. »
— Le Coran, « Le Voyage nocturne, XVII, 878 » ((ar)الإسراء).
En d'autres versets (par exemple, II:23, X:38, XI:13), le défi est également lancé, en plusieurs fois, aux plus éloquents des Arabes de forger quelque chose de semblable au Coran. Pourtant, vers 786, sous le règne du Calife abbasside al-Hâdî, quelques lettrés auraient tenté de relever ce défi. Au bout d'un an, ils n'auraient pas pu produire l'équivalent d'une sourate. C'est ce que prédisait les versets suivants :
« Si vous êtes dans le doute au sujet de ce que nous avons révélé à notre serviteur, apportez-nous une sourate semblable à ceci ; appelez vos témoins autres que Dieu, si vous êtes véridiques.
Si vous ne le faites pas — et vous ne le ferez pas — Craignez le feu. »
— Le Coran, « La Vache, II, 23-24 » ((ar)البقرة). Le Coran est œuvre parfaite selon deux versets :
« Rien n'y a été oublié »
— Le Coran, « Le Bétail, VI, 38 » ((ar)الأنعام) et Le Coran, « L’Abeille, XVI, 91 » ((ar)النحل).
Le caractère inimitable du Livre va permettre de fixer la langue arabe, et de développer toute une science du discours et de la rhétorique, surtout avec un certain al-jorjani vers le XIe siècle (cf. dala'il al-i'jaz ou les preuves de l'inimitabilité) ; mais il va aussi contribuer à retarder la traduction du Coran dans d'autres langues.
Selon l'historien Maxime Rodinson, ce dogme de la perfection du style coranique a été mis en cause, y compris dans l'Islam : « il n'a pas manqué d'esprits libres en Islam pour mettre en doute cette incomparabilité du texte coranique. »[15]. Cette perfection serait culturellement ressentie par les musulmans, comme pour tout « texte dont on a été bercé depuis l'enfance ». « La beauté du style coranique a été contestée par ceux qui, pour une raison ou une autre, échappaient à l'envoûtement collectif ». Grand spécialiste des civilisations sémitiques et fin connaisseur de l'arabe, Theodor Nöldeke a écrit un gros article sur les défauts stylistiques du Coran[16]. Mais, pour l'autre grand arabisant français Jacques Berque, tout ce que Theodor Nöldeke imputait à un vice rhétorique n'est, à la lumière d'une analyse critique bien menée, que singularités grammaticales ou spécificités stylistiques propres au discours coranique.
Le Coran dans la pratique religieuse
Cité et récité dans de nombreux événements et circonstances de la vie (prières quotidiennes, Ramadan, fêtes familiales...), le Coran occupe une place importante dans la vie de tout croyant. Dans les mosquées, il n'est pas récité mais psalmodié. En effet, citant le Coran, l'imam pense citer une parole venue de Dieu : il n'est alors plus acteur utilisant sa voix mais instrument de la parole divine. Tel qu'interprété par les oulémas, ou « docteurs de la foi », ce texte est aussi à l'origine du droit musulman. L'exégèse du Coran et les conflits d'interprétations entre les divers courants de l'Islam sont ainsi à la base des plusieurs types de compréhension possibles de notions telles que la charia (loi de l'islam) ou encore le djihad (on distingue ainsi le « djihad majeur », effort de conversion tourné contre soi-même, du « djihad mineur », effort de conversion tourné contre les autres).
Le Coran et les Infidèles
Mahomet proscrit en son temps toute idolâtrie de La Mecque. Cela est le résultat d'un état de fait avéré : à Mahomet l'apôtre, le politique et le législateur a succédé, par la force des choses, le guerrier.
Le jihâd (littéralement « effort ») de l'âme, effort du croyant pour lutter contre les vices du caractère, se double désormais d'un jihâd du corps, le combat pour Allah, véritable combat pour la supériorité de l'Islam.
En effet, le jihâd (lutte contre les infidèles : les non-musulmans, et en particulier les peuples polythéistes) s'appuie sur des versets du Coran.
Cependant, comme le professeur M. Hamidullah le décrit dans son livre intitulé Le prophète d'Islam, sa vie, son œuvre, toutes les batailles livrées par Mahomet étaient défensives. Les raisons de chaque bataille livrée, sont systématiquement explicitées dans tous les ouvrages biographiques traitant de Mahomet (ibn Ishaaq, ibn Hisham, etc.). Cette conception-là du jihâd a également été le cas avec ses premiers successeurs directs abu Baqr et Umar. Le professeur Hamidullah précise que comme pour les Juifs et les chrétiens, les zoroastriens et les hindouistes bénéficièrent d'un statut particulier leur permettant de pratiquer leurs cultes religieux. L'interprétation des versets du Coran touchant le Jihâd est sujette pour cette raison à controverse.
Le Coran est divisé en cent quatorze chapitres nommés sourates, de longueurs variables. Ces sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés âyât (pluriel de l'arabe âyah, « preuve », « révélation »). L'ordre des versets et sourates tel qu'on le connait a été dicté par Mahomet.
De nombreuses versions modernes présentent le texte arabe sur une page et la traduction sur la page lui faisant face. Selon certains enseignants de l'université Al-'Azhar du Caire, penser à reproduire le Coran dans une langue autre que l'arabe est en soi un péché, mais l'explication et l'explicitation du livre dans toute autre langue que l'arabe ou en arabe (afin de faire comprendre le texte original) sont permis s'il est réalisé par quelqu'un comprenant non pas les mots selon la langue mais selon les règles de la religion.
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L'au-delà
Les musulmans croient qu'un certain nombre d'évènements surviennent après la mort dont les plus importants sont :
* Le jour du jugement : Il surviendra après la fin du monde, et durera 50 000 ans. Allah jugera les gens sans intermédiaire. Les étapes seront :
o La résurrection physique : elle marque le début du jour du jugement. Les gens seront ressuscités par Allah, nus et incirconcis, afin d'être jugés.
o Le rassemblement : tous les gens seront rassemblés en un lieu pour se faire juger.
o L'exposition des actes : chacun aura ses actes, bons ou mauvais, qui seront exposés.
o La rétribution : en fonction de leurs actes, les gens seront récompensés ou châtiés.
o La balance : les actes seront comparés, bons contre mauvais.
o Le pont (el-sirat) : Il relie la nouvelle Terre aux abords du paradis et il sera dressé au-dessus de l'enfer dans lequel, selon l'interprétation majoritaire, les « infidèles » chuteront (ceux qui n'acceptent pas le Coran)[22].
o Le bassin (al-kawthar) : chaque communauté aura son bassin duquel les musulmans pieux boiront avant d'entrer au paradis.
o L'intercession : Avec la permission d'Allah, ses prophètes, ainsi que d'autres pieux, intercèderont pour les musulmans qui méritent le châtiment.
o L'enfer (jehennema) : C'est un endroit dans lequel, selon l'interprétation majoritaire, seront châtiés les « infidèles »[22]. L'interprétation des versets coraniques relatifs à la « durée » du séjour infernal est l'objet de développements théologiques.
o Le paradis (el-jenna) : C'est une demeure de félicité éternelle réservée aux personnes unifiant Dieu, ainsi qu'aux personnes sincères.
o La vision du Seigneur : les musulmans verront Allah, sans notion de distance et sans qu'il y ait un doute sur cette vision.
La majorité des musulmans croient à la question, au supplice et à la félicité de la tombe. Ceci n'est pas mentionné dans le Coran mais dans la sunna. Selon cette dernière, après la mort, toute personne sera questionnée dans sa tombe par deux anges du nom de Mounkar et Nakir : « Qui est ton Seigneur ? Qui est ton prophète ? Quelle est ta religion ? ». Les musulmans pieux répondront correctement à ces questions et auront la félicité dans leur tombe, tandis que les non-musulmans et certains musulmans désobéissants n'y répondront pas correctement et seront châtiés.
La prédestination
La prédestination fait partie des fondements essentiels de l'islam. Elle consiste à croire que tout ce qui se produit dans ce monde - qu’il s’agisse de nos actes volontaires ou involontaires - est prédestiné par Allah. Sa volonté se réalise toujours selon sa sagesse éternelle. Ainsi, toute chose – bonne ou mauvaise - qu'Allah a su qu’elle existera se réalisera en temps voulu. Et celle dont Allah n’a pas voulu l’existence, ne se réalisera pas. Par conséquent, si tous les gens se mobilisent pour nous faire profiter d’un bienfait ou pour nous causer un mal qui ne nous a pas été prescrit, ils n’y parviendront pas.
Allah a tout prescrit dans le « tableau préservé » (al-lawhou al-mahfoûdh) comme l'apprend le Coran : « C'est Nous (Allah) qui ressuscitons les morts. Nous faisons inscrire ce qu'ils ont fait et les conséquences de leurs œuvres. Et Nous avons dénombré toute chose dans un Tableau clair.»
Doctrine exotérique de l'islam
Une religion qui est le sceau et la garante de toutes les autres religions
La mysthique exotérique de l'Islam est une des cause de sa volonté hégémonique. Comme l'église catholique elle a pu vouloir imposer par la force. Comme l'église catholique, elle considère que sans elle il n'y peut y avoir de salut. Sans elle l'homme reste un pécheur par ignorance. Le péché est plus grave si celui-ci a pris connaissance de l'Islam et ne l'a pas entendu. Cette négation des qualités rédemptrices contenues dans les autres religions serait elle un péché d'orgueil? Cela se révèlerait-il exact que ce serait la démonstration de la perte de relation consciente d'avec la Gnose.
Aussi, la question cruciale pour l'Islam est:
"Comment le message de l'Islam peut-il parvenir à l'entièreté de l'humanité, afin de la sauver de l'infidélité ?"
Le constat est que : le message de l'Islam n'est pas encore parvenu à l'entièreté de l'humanité [c'est-à-dire à la totalité des individus qui la composent] mais lui parviendra sans nulle doute tôt ou tard dans son entièreté comme l'atteste le hadith rapporté par l'Imam Ahmad (n°16957) et par al Bayhaqi dans son Sunan (9:181) et encore par al Tabarani dans al Kabir (n° 1280) : « L'Heure n'adviendra pas tant qu'il restera de par le monde une seule maison où la religion de l'Islam ne soit pas rentrée, y apportant ou bien l'honneur, ou bien l'humiliation.
Il semble par conséquent inéluctable que l'Islam parviendra tôt ou tard à l'entièreté de l'humanité. Aujourd'hui les médias et les moyens de communications proportionnent le monde aux dimensions d'un village, et sont potentiellement susceptibles d'ouvrir au message de l'Islam la porte de tous les foyers sans exception. Nous savons par ailleurs qu'il incombe à chaque musulman de transmettre l'Islam à son entourage de manière active. La question demeure néanmoins entière : le message de l'Islam a-t-il à ce jour atteint les confins ultimes de l'humanité ? Est-il parvenu à tout le monde sans exception sur la planète ? Il apparaît bien que non, le message de l'Islam, en dépit du développement des technologies de communication et des efforts individuels de prédications des musulmans, n'est pas encore, à ce jour, parvenu à l'humanité dans son entièreté.
Or, il est communément admis que le châtiment de l'enfer sera exclusivement réservé à ceux à qui le message de l'Islam est parvenu, et qui, malgré avoir en leur for intérieur attesté de la véracité du message, l'auront rejeté en connaissance de cause, refusant d'y croire et de s'y conformer. Allah, Transcendant et Exalté soit-il, a dit : " Ce Coran m'a été révélé pour que je vous avertisse, par sa voie, vous et tout ceux qu'il atteindra." [1]. Le sens de ce verset induit que le message coranique est un avertissement pour tous ceux à qui celui-ci parvient, quand bien même ces derniers n'ont jamais vu [ni parlé avec] le Prophète. Ainsi suffit-il que le Coran ait été communiqué à un individu pour que celui-ci rentre dans la catégorie des gens avertis. Par conséquent, le Coran que nous possédons se doit d'être transmis à toute l'humanité. On peut ainsi dire de ceux à qui le Coran a été transmis que la preuve (hujjat) leur est parvenue. On dira à l'inverse à propos de ceux à qui le Coran n'a pas été transmis que la preuve (hujjat) ne leur est pas parvenu, et que leur cas est analogue à celui des ahl al Fatrah (l'ensemble des peuplent qui vécurent à une époque antérieure à l'avènement des révélations divines). Allah a révélé a ce sujet :"Et Nous n'avons jamais puni [un peuple] avant de lui avoir envoyé un Messager" [2]. Il dit aussi :"Toutes les fois qu'un groupe y est jeté, ses gardiens leur demandent: « Quoi! Ne vous est-il pas venu d'avertisseur ?" Ils dirent : " Mais si ! Un avertisseur nous est parvenu, mais nous avons crié au mensonge et avons dit: Allah n'a rien fait descendre". [3]
Allah a envoyé des Messagers aux hommes de manière à ce que ces derniers n'aient aucun argument à faire valoir auprès de Lui (le Jour du Jugement) après la venue des Messagers. Il s'ensuit donc que la preuve (hujjat) ne saurait parvenir à une personne à qui le message n'est pas parvenu. Les preuves et les arguments doivent donc être, en la matière, clairs, minutieux et décisifs : " Dis: "L'argument décisif appartient à Allah" " [4]
Quelqu'un à qui le message est parvenu peut refuser d'attester ledit message; soit, simplement, en l'ignorant, soit encore, en lui portant préjudice, en lui étant hostile, ou bien, encore, en refusant sciemment d'y croire ou en rejetant le message. Et comme Allah - Exalté soit-Il dit - par ailleurs: "Ils les nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu'en eux-mêmes ils y croyaient avec certitude. Regarde donc ce qu'il est advenu des corrupteurs." [5] C'est-à-dire qu'ils les ont rejetés (les signes) alors que leurs âmes avaient reconnu et admis la véracité de ces signes avec la plus claire des certitude. Ils ont donc choisi de rester aveugle face à la vérité. " Même lorsqu'ils se couvrent de leurs vêtements. Il sait ce qu'ils cachent et ce qu'ils divulguent car Il connait certes le contenu." [6] Autrement dit, ils prirent le parti, délibérément, de ne pas voir la vérité.
Et beaucoup de non-musulmans se trouvent aujourd'hui dans cette situation : certains d'entre eux sont capables de discerner les vérités lorsqu'elles se présentent à eux mais finissent, le plus souvent, par les dénier. Cela essentiellement dû à un manque de volonté de leur part quant à rompre avec certaines habitudes trop solidement ancrées et de nature à entraver l'accès à l'Islam, à la peur du "qu'en dira-t-on", ou encore de perdre quelque prestige, réputation ou autres prérogatives. Cela est aussi parfois dû à un certain mépris, conscient ou inconscient, conçu à l'égard des musulmans, de préjudices portés à leur encontre, ou encore, parfois, par folie ou égarement pur et simple. Beaucoup, ainsi, se détournent complètement du Coran sans le prendre le moins du monde en considération .
Et c'est précisément en se détournant de la réalité du Qur'an et en refusant de s'informer du message qu'il contient que l'homme suscite la Colère d'Allah . " Certes, la religion accepté d'Allah, c'est l'Islam Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants." [8] Bien sûr, une vie de dévotion dans ce bas monde doit être vécue dans la coexistence pacifique avec les autres; et personne ne peut être contraint à accepter la foi. Après tout : "Nulle contrainte en religion".
Doctrine ésotérique de l'islam
Alors que les religions exotériques cherchent à s'imposer comme seul modèle porteur de l'unique vérité, n'hésitant pas à s'affronter entre elles, les courants exotériques gnostiques considèrent qu'il faut se vaincre soi-même et non conquérir les âmes, car aucune n'est bonne aux yeux Dieu. Seul la vérité révélée dans le coeur de l'homme peut être le chemin qu'il doit suivre en lui-même. Ainsi le chercheur ne jugera jamais les autres mais s'offrira au jugement de Dieu, qui seul sait ce qui est bon et juste.
Muhammad Ibn Muhammad nous a rapporté le fait suivant relaté initialement par Ibrâhim Ibn Fâtik :
"J'ai entendu, à la mosquée, Sumnûn qui parlait de l'amour. Un petit oiseau s'avança progressivement vers lui au point d'être tout près. Il ne cessa de s'approcher de lui et finit par se poser sur sa main. Il frappa par terre de son bec, laissa échapper du sang et mourut."
Tel est l'effet de l'amour chez l'oiseau à qui Dieu fit comprendre les propos de ce shaykh. L'état ainsi produit eut raison de lui et le pouvoir de l'amour le subjugua. Ce fait servit d'exhortation aux assistants et de preuve à ceux qui ont quelques prétentions à l'amour.

Dieu nous combla de cet amour, mais Il nous donna toutefois la force de le maîtriser. Par Dieu ! Si je devais imaginer que l'amour que je ressens se présentât au ciel, il se fendrait ; ou aux étoiles, elles s'effondreraient ; ou aux montagnes, elles se déplaceraient.
(cf. Coran LXXXI, 2)
Ibn Arabî, Traité de l'Amour
Le soufisme
Shirdi Saï Baba (1838-1918) est un brahmane devenu fakir, yogi, et sadhu, puisque considéré par les musulmans, tout autant que par les hindous (qui voient en lui un avatar de Shiva), comme un saint homme, et un grand sage. Un jour, il s'installa dans une mosquée pour y vivre toute sa vie, recevant des offrandes qu'il partageait avec les animaux. Les indiens de toute confession eurent tôt fait de voir en lui un baba (père), proche du soufisme et de l'hindouisme à la fois, enseignant sur le Coran et les écrits sacrés hindous en même temps, car on dit qu'il réalisa nombre de miracles, de son vivant et après sa mort. Il fut enterré à sa demande dans un temple hindou qui lui est désormais consacré à Shirdi.
L'islam en Inde, sous l'influence de l'hindouisme et par le biais du soufisme, donna naissance aux célèbres ascètes musulmans les fakirs, de l'arabe : faqīr فقیر, lit. pauvre) dont aucun élément extérieur ne les différencie de leurs confrères hindous, les sadhus.
Le terme « soufi » apparaît pour la première fois dans la seconde moitié du VIIIe siècle de l'hégire pour désigner des ascètes.
Les soufis sont des mystiques musulmans qui prient, jeûnent, portent des vêtements rugueux (l'arabe sûf, signifie « bure », « laine », car les premiers ascètes musulmans furent ainsi désignés à cause des vêtements de laine qu'il portaient ; (ils peuvent porter le muruga, manteau fait de morceaux rapiécés symbolisant le fagr, c'est-à-dire l'illusion du monde).
Le soufisme peut être considéré comme une doctrine ésotérique de l'islam et un mouvement mystique et ascétique ayant influencé les dissidences chiites. Elle connait son développement maximum à Bagdad entre 750 et 950. Le soufisme est donc une forme mystique de l'islam, suivi par certains musulmans (ceux qui sont alors appelées soufistes).
Les soufis considèrent généralement que suivre la loi ou la jurisprudence islamique (fiqh) n'est que le premier pas sur le chemin de la soumission parfaite. Ils se concentrent sur des aspects internes ou plus spirituels de l'islam, comme la perfectibilité de la foi ou la soumission de l'égo (nafs). La plupart des ordres soufis, ou tariqas, se rapprochent soit du sunnisme, soit du chiisme. On les trouve dans tout le monde islamique, du Sénégal jusqu'à l'Indonésie. Leurs croyances font l'objet de critiques, souvent formulées par les salafistes voire par le reste des sunnites, qui considèrent que certaines de leurs pratiques sont contre la lettre de la loi islamique.
En Afrique noire, il existe deux grandes confréries, la al-qâdiriyya, fondée en 1166, surtout active du Moyen-Orient à l'Inde, et la al-tidjâniyya, fondée au Maghreb à la fin du XVIIIe siècle par Ahmed Tiijânî (mort en 1815) et répandue en Afrique subsaharienne. Ces deux tarîqa (doctrines) professent l'adhésion sans restriction aux préceptes coraniques. (prières, aumône, jeun, pèlerinage à la mecque, eviter de faire du tort à son prochain, amour...etc) le tidjanisme.
Quelques définitions
-Dhû'l-Nûn l'égyptien a dit : « Le soufi est celui dont le langage, quand il parle, reflète la réalité de son état, c'est-à-dire qu'il ne dit rien qu'il n'est pas, et quand il est silencieux sa conduite explique son état, et son état proclame qu'il a brisé tous les liens de ce monde. »
-Abû'l-Hasan Nûrî a dit : « Le soufisme est le renoncement à tous les plaisirs égoïstes. » Ce renoncement est de deux sortes : formel et essentiel. Si l'on renonce à un plaisir et qu'on trouve un plaisir dans ce renoncement, c'est là un renoncement formel; mais si le plaisir renonce à lui, alors le plaisir est annihilé, et c'est là un cas de contemplation véritable - mushâhada - c. C'est pourquoi le renoncement au plaisir est l'acte de l'homme, mais l'annihilation du plaisir est l'acte de Dieu.
-Abû'l-Hasan Nûrî a dit aussi : « Le soufi est celui qui n'a rien en sa possession et qui n'est lui-même possédé par rien. » Ceci désigne l'essence de l'annihilation - fanâ' - puisque celui dont les qualités sont annihilées ne possède pas ni n'est possédé, étant donné que le terme « possession » ne peut s'appliquer à bon droit qu'aux choses existantes.
-Ibn al-Jallâ a dit : « Le soufisme est une essence sans forme », parce que la forme appartient à l'humanité concernant leur conduite - mu'âmalâ -, tandis que l'essence est propre à Dieu. Puisque le soufisme consiste à s'écarter de ce qui est humain, il est nécessairement dépourvu de forme.
-Shiblî a dit : « Le soufi est celui qui ne voit dans les deux mondes rien d'autre que Dieu. »
-Et 'Alî ibn Bundâr al-Sayrafî de Nîshâpûr a dit : « Le soufisme consiste en ce que le soufi ne considère pas son propre extérieur et intérieur, mais regarde tout comme appartenant à Dieu. »
Shari'ah et Haqiqa
Par le Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux. Toute louange soit à Dieu : Il est Celui qui se loue Lui-même et qui est seul digne de toute louange. C'est Lui qui fait jaillir chez le chercheur le désir ardent de chercher, et c'est Lui qui est l'objet de la recherche.
Par Sa Volonté, Il a crée chez Son serviteur une volition, et Il affirme son existence, ce qui le rend moralement responsable d'observer Ses commandements et Ses interdictions, et susceptible d'être récompensé ou puni selon ses efforts. Il lui a dit qu'en vérité l'homme n'obtient que le fruit de ses efforts (53 ; 39). Mais, à un autre endroit, Il affirme Lui-même et le nie : Cependant, vous ne saurez vouloir, à moins que Dieu veuille (76 ; 30). La question est déconcertante, l'oeil charnel et celui du coeur y étant tous les deux aveugles, Il accorde le bonheur de Sa connaissance cachée à qui Il veut parmi Ses serviteurs, afin que leur corps adhère à la shari'ah et que leur coeur demeure dans la haqiqa.
La connaissance qui se manifeste dans le corps est une connaissance extérieure, à savoir la shari'ah,
alors que le connaissance qui parvient jusqu'au coeur est une connaissance intérieure, qui est la haqiqa.
Il a établi l'extérieur de l'islam sur des piliers qui sont réalisés par des facultés physiques, et Il a établi la réalité de la foi (îmân) et de l'excellence (ihsân) sur la certitude de l'entendement qui résultent de la détermination du coeur.
Mais comme les choses que contient le coeur sont cachés au sens physique de l'ouïe, Il a crée un interprète de ces choses, qui est le langage. C'est de cette façon que la shari'ah a été liée à la haqiqa, et la haqiqa à la shari'ah, afin qu'elles restent ainsi que l'a dit le poète :
Le verre est délicat, et de même le vin.
C'est une énigme, car ils ont la même apparence.
C'est comme si le vin était privé de coupe,
Ou la coupe privée de vin.
C'est pourquoi ceux qui, parmi les gens de la shar'iah, ont acquis ses sciences, mais se sont retenus de les mettre réellement en pratique, en sont venus à dire que tout est incroyance à part la shari'ah. En disant cela ils ont, d'un certains point de vue, dit vrai mais, d'un autre point de vue, ils se trompent. Il y a aussi ceux qui parlent de haqiqa sans l'avoir réalisée et qui déclarent qu'il n'existe rien en dehors de la haqiqa. Eux aussi, d'un certains point de vue, disent la vérité mais, d'un autre point de vue, se trompent.
La lutte, c'est la shariah. C'est transformer en pratique le savoir de ses injonctions, pour que Dieu le conduise à "Ses sentiers", ce qui fait référence à la haqiqa. Si tu n'as pas eu connaissance de la haqiqa, c'est parce que tu n'as pas pratiqué la shar'iah.
Quant à toi qui te répands en paroles sur la haqiqa, tu ne recevras pas la guidance tant que tu n'observeras pas pas les injonctions et les prohibitions de la shari'ah. C'est comme si tu ignorais ce que Dieu [azwjl] dit à Ses serviteurs dans la fâtiha de Son Livre. Il leur enseigne d'abord comment Le louer et Le remercier et Il leur dit qu'Il mérite la louange à cause de Sa seigneurie sur les mondes. Il utilise le mot "Seigneur" en raison de l'extrême douceur et gentillesse qu'il implique. Puis Il les réconforte en leur disant qu'Il est pour eux le Rahmân (le Tout-Miséricordieux) dans cette vie et le Rahîm (Le Très-Miséricordieux) dans le monde à venir, et Ses serviteurs exultent alors d'espoir. Et pour éviter qu'ils outrepassent leurs limites, Il les soumet en proclamant qu'Il [azwjl] est le Maitre du Jour du jugement (1 ; 3). Car la vraie nature de la royauté est la justice, et le Jour du jugement représente le moment de la rétribution. Il leur donne donc les ailes à la fois de la crainte et de l'espoir, et Il leur montre comment les utiliser pour qu'ils prennent leur essor vers Sa présence, leur ordonnant de dire : C'est Toi que nous adorons (1 ; 4) - et c'est la shari'ah. Quand Il les a installés dans l'adoration, ils se sont imaginés qu'ils étaient porteurs d'une volition propre et ils on été envahis d'orgueil et d'ostentation, aussi souhaite-t-Il leur apprendre qu'ils ne peuvent Lui obéir que par Son aide. Alors Il leur dit : C'est Toi dont nous implorons le secours (1 ; 4), ce qui est la réalité (haqiqa). Les serviteurs de Dieu qui bénéficient de ce soutien providentiel apprennent ainsi que, bien qu'ils soient eux-mêmes possesseurs d'une volition, c'est de Dieu [azwjl] que vient leur capacité à respecter les injonctions et les prohibitions de la shariah, qui est la station de la rectitude. Le hadith : "Dis 'Dieu' puis sois droit !" signifie qu'on doit être persévérant dans l'obéissance à Lui [azwjl] , en sachant que si ce n'avait été avant tout par Son soutien providentiel et Sa Guidance continuelle il n'y aurait eu ni haqiqa ni volition. L'orgueil et l'ostentation disparaissent donc ici, puisque Ses serviteurs subsistent alors de et par Lui. Secret de la capacité divine, ceci représente alors le premier pas sur le chemin de la haqiqa vers la subsistance par Lui et vers l'extinction de soi-même. A ce moment, le serviteur de Dieu qui bénéficie du soutien providentiel de Dieu doit nécessairement retourner à Lui, n'ayant trouvé aucun recours autre que Sa satisfaction ni aucune échelle jusqu'à Lui autre que l'appel à Lui, et on en reste perplexe. Il lui est alors ordonné de dire : Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encourus Ta colère, ni des égarés (1 ; 5-7).
En bref la shari'ah consiste pour toi à suivre les commandement de Dieu, et ceci constitue la soumission (islâm) et la foi (îmân). La haqiqa, c'est qu'Il t'y établisse fermement, comme si tu Le voyais alors que Lui te voit, ce qui constitue la station de l'excellence (ihsân). Tu peux, si tu le veux, dire que la shari'ah est une science, dont le contenu est la tariqa - c'est-à-dire l'action - et dont le résultat consiste à atteindre Dieu, ce qui est la haqiqa. Le fait de L'atteindre ne tient pas au mouvement physique, ni à la distance petit ou grande. Ton effort vers Lui est au contraire le seul fait de Sa providence, et s'Il [azwjl] s'approche de toi, c'est par un effet de Sa Miséricorde. Certains savent cela, et d'autres l'ignorent, et sous cette connaissance réside une science vaste et un secret caché. Les gens vivent dans des rêves embrouillés (12 ; 44). "Mon Dieu, pardonne à mon peuple, car ils ne savent pas !".
Sources:
http://www.soufisme-fr.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Islam
Date de création : 26/10/2009 • 12:19
Dernière modification : 26/10/2009 • 12:38
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