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Le Catharisme. Hérésie ou pur Christianisme
Présentation originale du Lectorium Rosicruciam - Ed. Lacour - coll. Colporteur in-8 broché - 1997 - 26 pages - Ed. Lacour - coll. Colporteur - Prix : 8.00 € - Commander
‘‘ Dans les Pyrénées, dans les vallées de Vicdessos et de la Haute Ariège, les témoignages spirituels de Druides rencontrent ceux des Cathares, Templiers, Rose-Croix. Tous, gnostiques de la même source, fondateurs du Temple de l’Esprit, animèrent l’Occitanie du plus pur Amour de la Fraternité Universelle. ’’
Il y a environ sept cents ans, se forma dans le sud de la France un mouvement spirituel, mais aussi profondément social et culturel, qui eut une influence considérable sur la civilisation occidentale. Malgré tous les efforts fournis par une certaine intelligentsia pour rayer leur nom de l’Histoire, le nom et l’histoire tragique des cathares a ressurgi de l’oubli, eux qui illuminèrent toute l’Europe de leur merveilleux exemple de foi et d’abnégation au service des plus nobles idéaux.
Le phénomène cathare
Phénomène européen apparu au Moyen Age, dont l’influence s’étendit des Balkans au sud de la France, le catharisme est, avec le christianisme originel et le manichéisme, l’un des mouvements spirituels les plus riches et les plus féconds du monde occidental.
D’inspiration gnostique et relié à la tradition hermétique (les Mystères d’Egypte), le catharisme posa, trois siècles avant la Renaissance, les fondements d’une nouvelle civilisation qui porta au plus haut les valeurs sociales, morales et spirituelles du christianisme. Parce qu’ils rejetaient les autorités religieuses corrompues de leur temps, les cathares, les « purs », firent l’objet d’une sauvage répression, particulièrement dans le sud de la France, en Occitanie. En 1208, le pape Innocent III appela à une croisade contre le comte de Toulouse, protecteur des « hérétiques ». Cette croisade impitoyable aboutit, après la chute de Montségur, à la destruction définitive de l’une des cultures les plus originales et les plus achevées que l’Europe ait connues.
« La seule Eglise de Dieu est là où il y a un Bon Chrétien, car lui est l’Eglise de Dieu... Une âme instruite de la Vérité est son autel » disaient les initiés cathares.
Le christianisme, essence du catharisme
Dans le catharisme se cache l’Esprit profond du Christianisme, fait de pureté et d’élévation. Les cathares se nommaient simplement « chrétiens » et opéraient un retour, selon l’esprit et non la lettre, à la vie religieuse des premières communautés évangéliques. On les appelait aussi « Bons hommes », parfois, « Amis de Dieu ». Leur comportement, leurs paroles, leurs actes, montraient qu’ils s’abreuvaient intérieurement à une autre source, une autre révélation, une autre Force.
Se référant à l’Evangile de Jean dont ils se disaient les disciples, les cathares utilisaient le terme de « Verbe », de « Logos », pour désigner cette Force. Pour le gnostique, recevoir le Verbe, accepter la parole libératrice, c’est reconnaître qu’il porte en lui l’étincelle du véritable Dieu, du Feu originel. Lorsque cette étincelle s’enflamme en lui, l’âme divine s’éveille de son sommeil d’ivresse et de mort.
Le christianisme cathare est une gnose - du grec gnosis qui signifie connaissance - une connaissance salvatrice qui affranchit l’âme de l’ignorance - cause de la souffrance - la relie à l’Esprit et fait de l’homme un « imitateur de Christ ».
«consolamentum» l’initiation cathare
Comme dans toutes les fraternités gnostiques, les cathares connaissaient plusieurs degrés : les croyants (appelés) et les parfaits (élus). Les croyants écoutaient les prédications. Mythes, récits, symboles développaient «l’entendement du bien» et la «bonne volonté». Ils recevaient la Transmission de l’Oraison ; conscients des deux natures, ils pouvaient ainsi orienter leur vie vers le pur idéal chrétien.
Le Parfait s’engageait concrètement dans un triple processus de renaissance de l’âme divine. Il entrait dans la pratique de « l’endoura » qui est l’abandon conscient (le « je meurs un peu chaque jour » de Paul) de l’ambition terrestre et de toute tendance égocentrique dans les trois sanctuaires de la tête, du cœur et du bassin, la reddition totale de soi à l’Ame-lumière.
Le « Consolamentum », ou baptême de l’Esprit par imposition des mains - signe de l’initiation des parfaits - marquait la séparation définitive des deux principes en lui : lumière et ténèbres. Le « Consolamentum » consacre la liaison de l’âme purifiée avec l’Esprit, l’affranchit de toute liaison à la nature corruptible et introduit le candidat dans le sacerdoce cathare : l’état de perfection.
Il entrait alors dans la nature supérieure, le champ de vie de l’Ame-Esprit. La réalité de cette liaison se démontrait d’ailleurs dans le tranquille courage de ces milliers de martyrs devant la mort qu’ils avaient intérieurement vaincue. Le but de l’initiation cathare était le devenir « Parfait » à l’image du Père. Le Parfait reçoit un « nouvel habit ». « Revêtu de l’Homme Nouveau », il retourne dans le monde pour y entreprendre le travail de libération des hommes.
« Il est des lieux où souffle l’Esprit.»
Copyright C.Lacour Editeur / F. Favre et H. Coutin
Date de création : 25/10/2009 • 19:58
Dernière modification : 25/10/2009 • 20:01
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