La vie, une école d'expérience
Quels que soient le credo, la confession, les opinions de l'un ou l'autre d'entre nous en matière de spiritualité, la chose sur laquelle tous pourront s'entendre, c'est que c'est la vie qui nous instruit tous, sans exception. La vie est notre maître à penser. Car ce qu'elle enseigne, chacun l'apprend par l'expérience. Or la force de vie répond à sa vocation première : nous éveiller à la lumière de l'origine, nous qui y sommes aveugles. En ce sens, aucune expérience n'est à retrancher, toutes sont strictement nécessaires dans la vie d'un homme, pour qu'il se tourne enfin vers le noyau central, enfoui dans son cœur, et qu'il y prenne une leçon d'un type nouveau. La vie travaille la conscience de l'homme-moi, le noyau central redonne vie à l'homme-dieu en lui. Vie et conscience vont alors de paire. Le destin d'un tel homme, engagé sur ce chemin, se clarifie, les fils enchevêtrés se démêlent, et le but de la vie devient pour lui une évidence. Il fait la paix avec son existence passée et se tourne vers le présent éternel.
Quelques extraits de textes sur ce sujet :
Extrait de « la gnose originelle égyptienne t. 3 » : chap. 27 (le monde et sa mission)
« En effet, dit Hermès, le monde est à distinguer nettement de l’Unique Bien, c’est-à-dire de Dieu, de la Lumière rayonnante de Esprit. Le monde est né de la nature fondamentale par la volonté de Dieu même ; il est donc matériel et entièrement soumis aux oppositions et contradictions de la dialectique, c’est-à-dire à la nécessité naturelle du «monter, briller, descendre». Car le but du monde, du champ du monde, est d’être un champ d’éducation, une école pratique pour les entités humaines. C’est pourquoi il n’y a rien dans le monde de statique : tout va et tout vient.
Il n’émane donc du monde aucun rayonnement constant, statique et immuable, c’est bien compréhensible. Au contraire, les rayonnements du monde provoquent des oppositions et des contradictions, afin que les entités concernées tirent la leçon des tensions éveillées et aillent le juste chemin. Les forces et rayonnements du monde brisent eux-mêmes continuellement leurs propres créations et créatures. La nature impose à l’essence des choses terrestres de se conformer et de s’accorder à cet état de fait ».
Extrait de « La gnose des temps présents » : 4ème partie chap. 1 (le temple funéraire de Christian Rose-Croix)
« Quand on proposa à Jésus le Seigneur, tel que le mythe évangélique nous le raconte, d’être le promoteur d’un royaume terrestre, quelque chose de très beau, de noble sans doute se serait développé dans la nature dialectique s’il avait accepté cette proposition. Mais il la rejeta avec ces mots : « Mon royaume n’est pas de ce monde » . Aussi ne devons-nous pas non plus lutter fanatiquement contre la nature. Vous avez dû l’éprouver personnellement : cette lutte contre les choses qui vous oppriment dans cette nature ne mène jamais à une solution. II faut savoir abandonner dans une absolue tranquillité. Dire adieu également à ce qu’on estime hautement, à ce pour quoi on éprouve du respect ou un intérêt profond. Ce monde nous montre de l’inimitié, mais nous ne sommes pas ses ennemis. Comment le pourrions-nous puisque, quoi qu’il en soit la nature dialectique est l’école de développement du porteur de l’image divine. Si nous disions : « Aujourd’hui nous mettons fin à l’ordre de secours» et que nous étions en état de le faire, nous empêcherions toutes les entités de vivre de leur état de porteur d’image et de trouver l’unique chemin. C’est pourquoi nous ne devons pas être hostiles à ce monde. Nous devons, certes, rejeter le mal, mais être pourtant très indulgents envers la nature ordinaire. Et si nous avons trouvé le chemin et sommes admis dans le corps magnétique de l’Ecole Spirituelle, nous possédons aussi la force de nous acquitter efficacement de ce travail. C’est ainsi que nous pouvons servir au mieux le monde et l’humanité. »
Extrait de « La gnose originelle égyptienne t.3 » : chap. 13 (tout recevoir, tout redonner et par là tout renouveler)
« Et lorsqu’en qualité de créature vous n’acceptez pas le monde fait par Dieu comme école pratique et vous ne vous y conformez pas, vous faites une erreur totale. Car alors, l’autre dialectique, dont nous vous avons si souvent parlé depuis des années, la dialectique vengeresse, entre en action.
Grâce au Monde qui nous entoure, nous sommes imprégnés de la semence de Dieu, mais à condition de posséder une âme pure, collaborant avec une conscience cérébrale purifiée. Sinon, l’on est mortellement empoisonné par la semence des démons et c’est alors que l’autre dialectique entre en action. Il s’agit donc de savoir si nous acceptons le Plan de Dieu et son application dans toutes leurs conséquences. »