Cathares
Les saints Cathares possédaient le nouveau corps, la nouvelle personnalité :
Il est question ici d'enseignements se rapportant au Cercle Apostolique, au Troisième Temple. Celui qui, en vertu de sa piété, peut entrer dans ce Troisième Temple reçoit l'aide nécessaire pour apprendre:
1° comment il doit nourrir le nouveau corps;
2° comment il peut aider à sa croissance;
3° comment il peut s'y mouvoir;
4° comment il peut l'employer et
5° comment il peut, progressivement, quitter le vieux corps de la nature.
Peut-être, ces renseignements nécessairement sobres éclairent-ils un des plus grands problèmes ayant trait aux saints Albigeois, toujours voilé au public dialectique : leur soi-disant suicide.
Les récits rapportent comment, au cours de la croisade contre les Albigeois au moyen âge, les prisonniers de Rome ne voyant plus aucune issue, exposés aux tortures les plus raffinées, quittaient volontairement leur corps, un sourire béatifique sur les lèvres, se soustrayant ainsi par suicide à l'emprise de leurs bourreaux.
On trouvait leurs corps inanimés, sans signe extérieur de violence, sans trace de poison, et dans un état de repos absolu.
Que faut-il penser de cela?
Vous savez ce qu'est le suicide. Se suicider, c'est porter sur soi une main sacrilège, c'est forcer la mort du corps, après quoi, le reste de la personnalité passe dans la sphère réflectrice pour y subir, dans certains domaines de l'au-delà, un temps de misères et de souffrances jusqu'au moment où la mort normale aurait dû se produire. Une réincarnation suit aussitôt dans laquelle le fil de vie volontairement brisé est repris dans des circonstances aggravées.
Vous comprenez sans peine qu'aucun Albigeois n'a commis un tel acte qui, abstraction faite des autres conséquences du suicide, aurait absolument mis fin à leur chance présente de libération réelle de la roue. Non, les Saints des Cathares possédaient le nouveau corps, la nouvelle personnalité ! Ils participaient au Cercle Apostolique de ce temps et appartiennent depuis lors à la Fraternité Apostolique universelle.
H.N.V. 213
Le Catharisme apporte le dévouement :
Vous comprenez mieux maintenant les vieilles légendes qui vous disent que la simple vue du Saint Graal peut déjà guérir puisqu'il est le rayonnement de la Gnose dans sa manifestation septuple. Celui à qui il est permis de le voir l'éprouve comme un nouvel état de vie. C'est ainsi que la Rose-Croix nous apporte la connaissance; le Catharisme, le dévouement et le Graal, la rédemption.
Nyc.A.T. 79
CATHARE ET MANI :
Le Catharisme, placé sur un terrain hermétique est orienté sur le même but que les Manichéens :
…L’Hermétisme formule la clarté philosophique. Le Manichéisme évoque une réalité révolutionnaire, l’adieu positif conscient à la nature inférieure. Aussi le Manichéisme eut-il, à son époque, par cette façon de voir, une grande emprise sur les hommes. C’est pourquoi il fut tellement redouté et haï de l’adversaire, et persécuté plus mortellement encore que le Catharisme. Les ennemis des Cathares les firent périr par le bûcher et d’inanition. Les frères et soeurs Manichéens furent mutilés et martyrisés de façon atroce, inimaginable.
Nous savons que le Catharisme, bien que se plaçant philosophiquement sur un terrain plus hermétique, était oriente vers le même but que celui poursuivi par les frères et soeurs Manichéens. Parce que le but était semblable, on accusa les Cathares d’être Manichéens, dans l’intention préconçue de les poursuivre et de les exterminer de la même manière. Ce que la Gnose actuelle doit à ces deux Fraternités est inexprimable.
G.O.E. 1 – 62
Le Catharisme Rosicrucien était inspiré d’Alexandrie :
Disons en passant que «la Religion de l’Esprit Consolant et Purifiant», le Mané-isme d’Aquitaine,
ne procède en rien du manichéïsme de la Perse, qui rejette le dualisme de l’esprit et de la matière, son principe de l’éternité du mal et les restes du Mazdé-isme. - Zoroastre et Moïse lui sont antipathiques car «Dieu est Amour» !
Tout ceci n’est qu’un faible résumé des bases de la belle et pure Gnose représentée par la Jeune Fraternité actuelle. – Ce sujet mérite d’être largement expliqué, nous y reviendrons. -
Je disais à l’instant que le Catharisme Rosicrucien était inspiré d’Alexandrie et en conséquence était un élève des Grandes Écoles des Mystères. Pour cette raison, je me sens obligé de vous parler de l’Égypte, la partie du continent Atlantéen à jamais disparu ; et le premier nom se présentant à la pensée est celui d’HERMÈS TRISMÉGISTE. - Sa Prophétie doit être écrite en lettres d’or devant le seuil de la Gnose et connue de tous ; chacun doit la connaître !
Exposé A. Gadal – Renova – Juillet 1969
Les Albigeois, les saints Cathares quittaient la vallée de larmes pour s’élever dans l’aube nouvelle :
C'est ainsi que nous pouvons tirer de leurs vicissitudes de jadis une image claire et conforme aux lois des processus transfiguristiques. Ainsi, il vous faut comprendre que le candidat établit dans le grand sympathique, avec le feu-serpent gnostique, une nouvelle personnalité, équipée exclusivement de matériaux gnostiques, libre et détachée de cette nature. C'est une personnalité qui, bien qu'occupant le même espace que la personnalité dialectique, se développe dans un champ magnétique absolument différent. Il y a donc, à un moment donné, dans le microcosme du candidat, outre la personnalité aurale, deux personnalités; celle de l'ancienne nature et celle de la nouvelle et par conséquent aussi deux noyaux-de-conscience, deux êtres-moi. Ne commettez pas l'erreur de penser que votre moi ordinaire puisse jamais passer dans le corps nouveau, que vous puissiez jamais, en tant que noyau de conscience dialectique, avoir part à la vie nouvelle. Votre conscience d'homme dialectique appartient aux phénomènes de cette nature. Elle disparaîtra, cessera un jour d'exister, quand vous irez le chemin. Cette Autre doit croître, et vous-même disparaîtrez. Quand la Fraternité vous parle, elle s'adresse à vous en tant que totalité microcosmique. Elle parle à vous et à cet Autre qui, s'il n'existe pas encore en vous sous l'aspect d'une personnalité, est cependant potentiellement présent dans votre microcosme, caché comme «semence ». Vous pouvez facilement imaginer que, pour les serviteurs de la Fraternité Servante dans notre champ d'existence, il est de la plus haute importance, s'ils possèdent déjà le nouvel homme, qu'ils conservent aussi longtemps que possible l'ancienne personnalité dialectique, attendu que c'est dans cette personnalité 'ˆu 'on peut entrer en contact avec des hommes dialectiques et travailler d'une manière toute naturelle à repêcher les hommes de la mer de la vie. – 214 -
C'est en ce sens que ces serviteurs conservent toujours leur personnalité dialectique jusqu'à l'extrême limite de ce qui est pratiquement réalisable et quittent discrètement leur forme de l'ancienne nature lorsque leur temps est arrivé. Ils meurent, mais vous comprenez que cette mort est autre chose que celle de tout autre homme. Elle n'est plus le fruit du péché, elle n'est plus une division de la personnalité, par quoi ce qui reste se rend dans l'au-delà, mais à cette mort, la tombe est trouvée vide : il ne s'y trouve que le vêtement de l'ancienne nature et non un corps abandonné car ce corps n'était plu depuis des années qu'un camouflage, un simple vêtement, le voile d'une réalité.
Chez un mort ordinaire, on voit le reste de la personnalité présent après la mort du corps. Chez l'initié transfiguriste, ce reste de la personnalité était depuis longtemps disparu, était depuis longtemps « trépassé en Jésus le Seigneur », selon l'expression des anciens Rose-Croix. Ce qui restait n'était qu'un camouflage, l'apparence extérieure de l'ancienne stature physique employée aussi longtemps que possible au service des hommes. Ce vieux vêtement rejeté, on constate qu'il ne reste rien, absolument rien de l'ancienne existence, pas plus ici-bas que dans l'au-delà.
C'est pour cela qu'il est dit que la tombe de Jésus le Seigneur fut trouvée absolument vide. On n'y trouva que quelques linges enroulés, représentant le vêtement extérieur de l'ancienne stature corporelle. Et lorsque Marie veut voir le Seigneur, elle doit regarder en arrière. « Regarder en arrière » est une vieille expression gnostique qui signifie :voir à nouveau dans l'espace magnétique primordial maintenant nouveau pour nous. C'est là qu'elle voit Celui qu'elle a toujours intérieurement connu mais dont elle ne peut s'approcher encore, attendu qu'elle existe toujours dans
l'ancien état de la nature ordinaire. - 215 -
C'est pourquoi elle s'entend dire : « Ne Me touche pas ! »..., ce qui a trait à cette même loi qui fait périr Ananias et Saphira. On ne peut, avec ce qui est de la dialectique, s'approcher du «complètement autre », sans provoquer une catastrophe.
Si maintenant vous pensez aux anciens Albigeois, à la lumière de ce que nous venons de vous dire, vous comprendrez.
Là, un groupe de prisonniers était emmuré vivant dans une grotte. Un mur épais d'un mètre les séparait du monde extérieur. L'intention est claire: une mort lente par la faim. Aucune chance de délivrance. Croyez-vous qu'ils se laisseraient mourir durant des jours, peut-être des semaines dans l'obscurité, la crasse et la vermine ? Non, ceux qui, depuis longtemps déjà avaient rendu cérébro-spinal le système nerveux sympathique savaient : maintenant, notre temps est arrivé, notre tâche accomplie ; et, par une secousse imprimée par la volonté au nerf vague, ils s'échappaient de leur vêtement de camouflage, allaient au-devant de la Liberté éternelle, laissant derrière eux la tombe vide.
Ailleurs, c'était un groupe enchaîné qu'on précipitait des hauteurs du Calvaire de Foix dans le ravin. Allaient-ils attendre le terme de la chute pour mourir dans d'atroces douleurs au fond du ravin, meurtris, perdant le sang par d'affreuses plaies, les membres rompus ? Non pas. Avant d'arriver en bas, ils avaient quitté leur vêtement de camouflage et, les ailes étendues, partaient au-devant des clartés de la vie nouvelle! Il en était de même pour ceux qui montaient sur les bûchers, pour ceux qu'on jetait dans les in pace. Puisqu'ils n'étaient plus de ce monde et que la main sacrilège de la violence dialectique s'avançait sur eux, ils entraient dans leur vraie patrie. Ceci est la vérité sur la mort de Jésus. ceci est le vérité sur le soi-disant suicide des anciens Cathares. – 216 -
Et ceux qui ne savent pas et qui ne peuvent « voir », se cachent, désespérés, le visage dans les mains et s'écrient
<Quelle chose affreuse ! quelle souffrance inouïe! tandis que ceux qui savent entonnent un chant de joie éclatante, car ceux qui – vivants, - meurent la mort volontaire de l'endoura, ne peuvent plus être endommages par la seconde mort, la mort du corps-camouflage. -
Si vous avez compris, lisez pour plus ample information le Sermon sur la Montagne. Il y est dit, entre autres:
« Vous - les élèves de la Fraternité Apostolique qui possédez «l'Autre » - vous avez entendu qu'il est dit : oeil pour oeil, dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre, et si quelqu'un veut plaider contre toi et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. »
Ce que visaient les hordes de Rome pendant la guerre des Albigeois, c'était l'anéantissement du manteau, la destruction de l'apparence extérieure des Saints Cathares car, elles partaient de cette idée fausse que c'était sous ce manteau que battait le coeur vivant de la Gnose. Cependant, après avoir accompli leur tâche aussi longtemps que possible et jusqu'aux extrêmes limites, ils abandonnaient à leurs ennemis leur manteau dialectique et, avec un éclat de rire répercuté par les montagnes, s'élevaient jusqu'aux sereines hauteurs du Silence Sacré. - 217 -
-Ils entraient dans la Vie Nouvelle, car ils savaient que les aides, frères et sours, ne manqueront jamais. La chaîne de la Fraternité Servante sur terre n'est jamais interrompue. En est-il un à qui on veuille prendre la tunique ? C'est avec joie qu'il laisse aussi à l'assaillant le manteau ! Certes, il ne l'y excitera ni ne l'y invitera en lui disant : « S'il vous plaît, faites vite!! » car il connaît son devoir. Mais spontanément et tout naturellement, il aspire à l'heure de l'adieu. Cet adieu accompli, le suivant prend immédiatement sa place. Trouvez-vous ce point de vue inexact ? Ecoutez Paul dans II Corinthiens 5, versets i 5-
« Nous savons en effet que, si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite de main d'homme. Aussi, nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons non pas nous dépouiller mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. Et c'est la Gnose qui nous a formés pour cela et qui nous a donné pour matériau la piété. »
C'est ainsi que nous nous adressons à tous ceux qui se trouvent sur la cinquième marche comme à tous ceux qui aspirent à cet état de maçon-libre, à cette charge de constructeur. Les saintes valeurs de la vie nouvelle vous sont apportées plus près qu'elles ne l'ont jamais été. Les valeurs du Consolamentum qui, sur la cinquième marche sont devenues effectives en tant que piété dans le grand sympathique, vous sont épelées mot à mot. Comprenez donc les paroles d'Ephésiens 2 comme vous étant adressées aussi:
«Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. - 218 -
Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. »
Sur la base du nouveau circuit magnétique peut être érigée une construction impérissable libre de toute nature dialectique.
Vous êtes tous appelés à cette charge de constructeur. Celui qui peut montrer qu'il possède les instruments nécessaires recevra dans le cercle Apostolique l'occasion de construire un nouveau temple saint dans le Seigneur, bien coordonné, une nouvelle habitation.
Celui qui entre dans ce ciel est en sûreté, invulnérable à toute violence.
Celui qui habite ce ciel rira, pour la première fois dans son existence microcosmique déchue, d'un rire libérateur, exultant de joie.
H.N.V. 214 à 219
Les Albigeois furent fait prisonniers, martyrisés ou tués par l’inquisition :
Ce que nous désignons comme étant l’endoura, l’abolition fondamentale de l’existence et de celui qui existe ne consiste pas à l’élimination, en premier lieu de la stature de la personnalité et de sa conscience, mais à l’extinction fondamentale de la conscience cosmique présente dans le microcosme. C’est pourquoi la Langue sacrée appelle “première mort” l’abolition de cette conscience cosmique, Et, quand la conscience cosmique est abolie, est morte à la nature dialectique, alors peut s’effectuer la réconciliation avec Dieu, avec l’Esprit. Quand cette conscience se trouve à nouveau en accord complet, en unité avec l’Esprit, la stature de la personnalité, qui a été créée par cette conscience pécheresse est forcément abolie. Une autre personnalité va prendre son essor.
L’anéantissement de la personnalité est appelée dans la Langue sacrée la ‘seconde mort’. Personne ne peut être endommagé par cette seconde mort, ce qui veut dire que lorsqu’un microcosme est libéré de sa conscience cosmique pécheresse, et qu’il a subi par conséquent la première mort, la suppression du corps matériel ne peut nuire si peu que ce soit au processus de renaissance.
Quand, il y a des siècles, les Albigeois furent par milliers faits prisonniers, martyrisés et tués par l’Inquisition, le processus de la régénération était chez eux depuis longtemps entré dans le stade de développement et ils ne pouvaient plus être endommagés par cette mort ».
G.U. 106