que se passe-t-il
dans le cerveau lors
du renouvellement
de la conscience ?
Essai sur les processus anatomiques du chemin de la transfiguration
Le cerveau humain est un organe de la grosseur d'une noix de coco, de la couleur du foie cru et de la consistance du beurre. Il est composé de deux hémisphères recouvertes d'une couche d'étroites circonvolutions de substance grise, le cortex cérébral, portant de profonds sillons. Les deux parties du cerveau sont reliées par le corps calleux, une passerelle transmettant continuellement les informations d'un hémisphère à l'autre. Chaque moitié du cerveau est divisée en quatre lobes délimités par des sillons.
DUALITÉ Le cerveau comprend donc deux parties semblables, ses parties sont doubles sauf en ce qui concerne un organe de la grosseur d'un pois : la pinéale, située au milieu, à sa partie supérieure, et ce n'est pas sans une grande signification comme nous allons le voir.
Mais quel est le rôle du cerveau au cours du processus de renouvellement de la conscience ? Ce processus commence toujours dans le coeur, là où se situe le principe d'éternité que nous appelons l'atome-étincelle d'Esprit ou rose du coeur. Le feu du coeur doit s'élever et s'embraser dans la tête. Autrement dit la tête, et avec elle le cerveau, a la possibilité de recevoir les influences des forces renouvelantes montant du coeur. Le cerveau et le mental se règlent alors sur la Lumière émanant du coeur. Une union se fait entre le coeur et la tête. Si la lumière d'éternité du coeur s'allume et, par le désir et la purification, s'élève vers la tête, toutes les structures cérébrales commencent à fonctionner avec cette nouvelle force.
Dans ce cas, le cerveau devient ni plus ni moins que le lieu de rencontre avec l'Esprit, l'endroit où l'on reçoit le principe de l'omniprésence ; et le premier point d'attouchement de cette rencontre est la pinéale.
Pour qu'un véritable renouvellement ait lieu, les schémas du passé, les anciennes structures mentales, doivent s'effacer pour laisser la place à la nouvelle conscience. La totalité de ces anciens schémas — le « moi » — doit être remplacée par une conscience absolument nouvelle, la conscience de l'âme-esprit.
Nos émotions et notre sang sont soumis à une nouvelle force qui les transforme complètement. Nous abordons ici un point très important : nous commençons à recevoir dans ce processus de nouvelles images, qu'il faudra pourtant aussi
abandonner. L'adage hermétique : « tout recevoir, tout abandonner et ainsi tout renouveler » doit être la devise de celui qui se confie au proces¬sus de la transfiguration. Il lui faut être toujours prêt à abandonner la vérité d'aujourd'hui pour la vérité supérieure de demain. C'est ce qu'exprime l'expression alchimique « solve et coagula » :
« Dissous et rassemble, meurs et revis. »
Quelle structure relie le cerveau et les autres organes au coeur devenu le centre ?
C'est le rôle du bulbe rachidien ou moelle allongée . Le bulbe rachidien est situé sous le pont qui relie la moelle épinière et le tronc cérébral. Au- dessus se trouve le cervelet. Le bulbe rachidien, en ce qui concerne les forces qui le traversent, est sous la sphère d'influence directe du cervelet. Celui-ci n'a que peu d'autonomie, peu de fonctions indépendantes. Il n'est pas absolument nécessaire à nos fonctions vitales ; il assure l'équi
Le bulbe rachidien forme le chaînon de liaison entre
le cerveau d'une part et le coeur d'autre part, en tant
que centre des autres organes
libre, le pouvoir d'orientation et la coordination de nos mouvements.
J. van Rijckenborgh définit le cervelet comme le lieu de transmission des influences karmiques. C'est le cerveau reptilien, qui s'est développé il y a environ 400 millions d'années, qui s'exprime
dans le cerveau par le cervelet. Toute l'histoire de l'humanité s'exprime donc en nous .
Le bulbe rachidien, le tronc cérébral et l'hypo-thalamus contrôlent le système nerveux végétatif . C'est une partie automatique du cerveau qui est responsable, entre autres, du rythme de la respiration.
LE RYTHME RESPIRATOIRE Habituellement, les mouvements de la respira¬tion sont automatiques, c'est-à-dire que la poitrine et le diaphragme montent et descendent automatiquement. La respiration occupe une place particulière parmi les processus conscients et inconscients parce qu'elle opère non seule¬ment inconsciemment donc automatiquement, mais peut aussi se placer sous le contrôle de la volonté. Nous voyons qu'il y a un rapport entre le bulbe rachidien, la respiration et la conscience. Si les forces actives (l'énergie ou forces éthériques) du bulbe rachidien changent, la respiration et la conscience changent donc également. Nous pouvons en conclure qu'une transformation de la conscience à partir du coeur a pour conséquence une modification de la respiration en ce qui concerne les forces que l'on respire.
Il y a deux sortes de changement de la respiration :
• par le bulbe rachidien, au moyen de la Lumière enflammée dans le coeur
• par la pratique consciente de certaines techniques respiratoires.
Il est évident que si l'a respiration est influencée par les anciennes pensées il n'y aura que peu de transformation de la conscience ; mais quand les nouvelles forces du coeur — après purification — se relient au bulbe rachidien, il y a possibilité d'une véritable transformation.
Une conséquence merveilleuse en sera que les influences contraignantes de l'inconscient provenant du cervelet vont s'affaiblir de façon
marquée. Cela crée de l'espace et peut nous dé¬livrer des influences du passé, du karma, de la loi de cause à effet. Si la nouvelle énergie (ou pure vibration gnostique) agit dans le bulbe rachidien et crée un nouvel espace pour la conscience, la paix intérieure devient possible.
Le bulbe rachidien s'ouvre de plus en plus à la nouvelle force, et une nouvelle respiration s'en¬suit évidemment.
Pouvons-nous dire que, dès ce moment, le coeur et la tête soient totalement en harmonie ? Ce n'est pas si simple. Pour que l'union de la tête et du coeur devienne un fait, il faut que la force flamboyante du renouvellement s'élève encore plus et s'inscrive dans une nouvelle conscience.
Où se trouve le siège de notre conscience ? Généralement on dit que la conscience est localisée dans le cerveau, plus précisément dans les lobes frontaux, dans la sphère d'influence du rayonnement de l'hypophyse. L'hypophyse est l'organe de commande, le centre de contrôle de la sécrétion interne. Il y a une forte relation entre les hormones dans le sang (le mot hormone signifie en grec « messager »), l'hypophyse, et les autres glandes à sécrétion interne. C'est dire que l'hypophyse est au service de notre instinct de conservation. Et sa structure anatomique nous le fait comprendre. L'hypophyse est directement liée à l'hypothalamus, partie du cerveau qui la dirige. L'hypothalamus se trouve dans la quatrième cavité du cerveau, c'est-à-dire dans sa partie médiane. L'hypophyse appartient au mésencéphale. L'anatomie nous apprend que l'hypophyse, avec le tronc hypophysaire, se trouve à la partie inférieure du cerveau.
L'embryologie nous apprend que l'hypophyse a une origine double : la neurohypophyse — le lobe postérieur de l'hypophyse — provient de
l'hypothalamus et est soumise à son contrôle. L'adénohypophyse — le lobe antérieur de l'hypophyse — provient du tissu de la cavité buccale. L'hypophyse est donc une glande qui a une double origine embryonnaire. Le lobe arrière a son origine dans le système nerveux et le lobe avant, dans le système digestif. Ces deux parties forment une unité anatomique.
Une autre particularité importante de l'hypophyse est que le lobe antérieur est vascularisé par des vaisseaux sanguins reliés à la circulation générale, ce qui n'est pas le cas des autres parties du cerveau.
On pourrait dire que la circulation sanguine générale pénètre le lobe antérieur. Le lobe postérieur — la neurohypophyse — est uniquement formé par du tissu nerveux, comme les autres parties du cerveau. Le lobe postérieur est donc vascularisé par le sang qui nourrit le cerveau. Ce sang est particulier, car il passe par un filtre, la barrière hémoméningée. Cette barrière a pour fonction de filtrer certaines substances et leur interdire de passer dans le cerveau. Cela signi¬fie que le lobe postérieur (ou neurohypophyse) peut échanger avec les cellules cérébrales car ces deux structures sont baignées dans le même courant sanguin. L'hypophyse, par sa structure, joue donc un rôle d'intermédiaire. Cet organe forme un point d'intersection entre le cerveau et l'organisme tout entier, et on pourrait parler du « coeur » du cerveau.
De ce fait il est possible d'imaginer qu'une autre énergie serait aussi en mesure de parvenir à l'hypophyse : la « force de feu du renouvelle¬ment », l'énergie de l'Autre nature descendant de l'atmosphère spirituelle pure environnant
l'étincelle d'Esprit dans le coeur, et provenant de la circulation sanguine générale. Cette nouvelle énergie s'élèverait par le bulbe rachidien jusqu'à l'hypophyse. Et nous comprenons comment par son désir et sa purification, le chercheur est mis en relation avec l'énergie spirituelle dont nous parlons. Chaque lobe est orienté : le lobe antérieur ou adénohypophyse est orienté sur le cœur, et le lobe postérieur, ou neurohypophyse, est orienté vers la tête.
Ainsi coeur et tête sont parfaitement unis, l'un étant un reflet de l'autre. Grâce à une compréhension parfaite, le chercheur parvient à l'équilibre intérieur : la conscience se tourne vers le désir de sagesse et les désirs inhérents à la nature humaine tombent à l'arrière-plan. Car celui qui cherche l'unique vérité est réceptif à l'énergie spirituelle de celle-ci. Cette énergie l'atteint et favorise le rapprochement des deux lobes de l'hypophyse qui, de plus en plus, se mettent à vibrer à la même fréquence — et cela jusqu'à l'unité de la tête et du coeur.
LE NOUVEL ÉTAT DE VIE Quand l'hypophyse se trouve en permanence dans la lumière de l'Esprit, une vie nouvelle inondée de Lumière
s'établit progressivement. Ce qu'au commence¬ment on voyait au loin devient une expérience toute proche. Le chercheur éprouve alors la réalité de l'unité, de l'harmonie, de la liberté et de l'amour. Il a part à un véritable renouvelle¬ment de l'âme, qu'il qualifiait antérieurement d'« illumination ». Dans cet état, les organes des sens ne sont plus du tout en harmonie avec les vibrations du monde.
LA PINÉALE Nous en venons maintenant à la glande pinéale, un organe important dans le processus du réveil spirituel. Au cours du développement embryonnaire de l'homme, la glande pinéale se trouve d'abord au sommet du crâne, en dehors du cerveau, puis se porte vers l'intérieur, au centre de celui-ci. Durant la nuit, elle produit une hormone, la mélatonine, qui règle le rythme du sommeil et de l'éveil. Devenir conscient c'est se réveiller.
Après l'inconscience de la nuit vient le réveil conscient à la lumière du jour. La production de mélatonine est un phénomène biologique qui
a lieu aussi chez les animaux. On peut y voir une analogie si l'on considère la pinéale en tant qu'organe de la conscience. Elle est située du côté supérieur des tubercules quadrijumeaux qui forment la partie antérieure de la troisième cavité cérébrale. Les deux tubercules supérieurs sont plus foncées que les inférieurs et contiennent les centres des réflexes optiques. Les deux tubercules inférieurs contiennent les centres des réflexes acoustiques.
Ces deux fois deux centres traitent et transforment les informations optiques et acoustiques. Le fait que ces liaisons optiques et acoustiques se trouvent à proximité de la pinéale indique que la région de la pinéale est en relation avec la lumière et le son. Les structures optiques et acoustiques sont importantes du point de vue de la formation de notre image du monde et de notre système des valeurs. Quelle est l'essence de la lumière et du son ? Par les réflexes lumineux. l'oeil de l'être de la nature ne perçoit que le côté extérieur de la réalité. La lumière perçue par les yeux ne nous donne aucune information de l'intérieur de celle-ci.
Deux choses de nature totalement différente peuvent avoir un aspect identique quant à la forme, la couleur et le rayonnement. Par exem¬ple avec les yeux on ne voit pas la différence entre une montre en métal et une imitation en plastique. Par contre le son a une tout autre qua¬lité. Si nous faisons sonner deux cloches, nous les distinguons immédiatement l'une de l'autre en toute certitude. Le son nous trompe moins que la lumière parce qu'il sort de l'intérieur des choses. C'est pourquoi l'Esprit nous atteint d'abord par la parole.
Dans le prologue de l'Evangile de Jean nous lisons : Au commencement était la parole.
Le son nous trompe moins que la lumière parce qu'il
provient de ce que les choses ont de plus profond.
la parole nous percevons la qualité, l'essence des choses et pouvons reconnaître ce qui est juste et vrai. Quiconque se laisse guider non par le jaillissement d'un grand nombre de paroles mais par le son qui retentit de l'intérieur de toutes
les créatures, fait des expériences et mûrit. Nous pourrions définit la pinéale comme l'organe de perception de la Lumière et l'organe de l'éveil de l'être humain véritable. »
C'est le point culminant du processus du re¬nouvellement. La Rose-Croix parle des Noces Alchimiques, le christianisme du Golgotha , le lieu du crâne, le lieu où, symboliquement, ces processus ont lieu.
La pinéale et l'hypophyse sont reliés par l'espa¬ce du troisième ventricule cérébral. Il se trouve au milieu du système des ventricules cérébraux. L'anatomie distingue quatre ventricules dans le cerveau, espaces creux remplis par le liquide céphalorachidien. Nous considérons cependant que l'on peut distinguer sept cavités au total. Nous parlerons de sept cavités cérébrales.
Il y a les deux ventricules latéraux et le troisième ventricule. La selle turcique est la quatrième cavité. La cinquième se trouve autour des corps mamillaires, la sixième est l'espace de la pinéale et la septième correspond au 4ème ventricule qui se trouve sous le cervelet.
Le liquide céphalorachidien se trouve également dans la moelle épinière et autour du cerveau qui est totalement entouré de liquide et y baigne.
Il est généralement considéré comme une substance qui sert d'amortisseur pour protéger le cerveau et également comme liquide nutritif.
Il a peut-être plus d'importance que celle que l'on lui attribue actuellement.
Les cellules du cerveau répandent des matières conductrices également dans le liquide céphalorachidien. Cela indique que ce liquide
et les ventricules ont également une fonction de d'information entre les cellules nerveuses. On pourrait dire que les liquides sont des lieux de communication.
LES NOCES SPIRITUELLES La matière liquide est essentiellement composée d'eau, de nature très magnétique. Lors de recherches scientifiques sur l'homéopathie on a pu démontrer que l'eau par ses combinaisons d'hydrogène peut être modifiée dans sa structure par d'autres substances. Elle acquiert donc d'autres propriétés un autre état vibratoire qu'elle peut transmettre.
C'est pour cela qu'il est possible que commencent, dans cette troisième cavité cérébrale, les noces alchimiques. A la fin de ce processus a lieu l'union du fiancé et de la fiancée, l'union de l'hypophyse et de la pinéale, l'union de l'âme nouvelle avec l'Esprit. De ce processus provient une activité de rayonnement qui finit par constituer, pour le microcosme, un lumineux vêtement de matière éthérique éternelle. Ainsi l'Homme nouveau, l'image originelle de l'homme originel, se manifeste-t-il dans une gloire inimaginable.
La tri-unité de l'esprit, de l'âme et du corps ne se réfère pas uniquement à l'homme, mais c'est un triple principe universel qui est ainsi désigné dans l'alchimie par le soufre, le mercure et le sel. Le soufre est inflammable et représente l'esprit, le mercure est liquide autant que gazeux et représente l'âme et le sel est solide mais aussi soluble et représente le corps. Cette tri-unité agit lors de chaque processus de création et elle est contenue dans tout ce qui est créé: le soufre, l'esprit, est l'énergie, le combustible ; le mercure, l'âme, est ce qui enflamme, ce qui se reflète, et le sel, le corps, est le résultat de la combustion, c'est le sel qui est contenu dans les cendres.
L'union de l'âme et de l'Esprit, du mercure et du souffre, engendre un éclair et prépare un feu. Le feu produit la cendre. Dans la cendre est le sel. Le mercure dissout le sel contenu dans la cendre. Dans l'union du sel et de l'eau se forme l'eau salée primordiale, l'eau de l'océan, la mère, la matrice, l'utérus. Cette matrice contient la structure des lignes de force du nouveau corps éthérique immortel, l'Homme nouveau. Comme le phénix, l' âme-esprit renaît de ses cendres ou plus exactement renaît du sel contenu dans les cendres. Où se trouve cet océan, cette mère, cette matrice ? C'est l'eau de la troisième cavité cérébrale où s'unissent l'âme et l'Esprit, la pinéale et l'hypophyse.
De même que l'homme possède sept chakras et que l'astrologie parle de sept planètes, il existe sept sortes d'énergies qui favorisent le renouvellement et en donnent la possibilité. Ces sept forces spirituelles, les sept cavités cérébrales, renferment les sept rayons de l'Esprit septuple. Et c'est dans ces sept cavités que s'allume la lumière des sept énergies : les sept chandeliers dont parle Jean dans l'Apocalypse. L'omniprésence est devenue réalité.
Littérature
La Gnose Originelle Egyptienne, tome 4 ;
Les Noces Alchimiques de CRC, tome I et II.
Editions du Septénaire,
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