L'évolution:
Les grands étapes de l'aventure humaine
Deux plans, maintenant en complète contradiction, s'entrecroisent et sous-tendent l'histoire de l'humanité d'après la chute : d'une part, une tentative d'évolution linéaire vers une perfection toujours plus grande ; hélas, en vertu de la limitation du moi, de son intellect, de son désir et de sa volonté, cette tendance ne pourra jamais totalement aboutir. De l'autre, l'appel de la lumière originelle parasite, interfère et dessine des lignes de fracture sur le premier plan, à l'échelle individuelle ou collective. Autant de tentations de rupture, qui sont souvent sources de révolution (à quelque échelle que ce soit, là encore). Un éveil de conscience est en effet fréquemment suivi d'un sursaut de liberté, du réveil des fonctions critiques, prélude à des révolutions scientifiques ou politiques.
Quelques extraits de textes sur ce sujet :
Extrait de « Il n’y a pas d’espace vide » : 1ère partie, chap. 2 (La terre et la terre-ciel)
« « Or, on ne peut faire indéfiniment violence à l’Idée de Dieu et encore moins lui résister. L’humanité doit donc réaliser l’Idée de Dieu, harmonieusement ou non. Si nous parcourons l’histoire du monde, nous voyons que l’humanité de cet ordre provisoire divin n’a pas répondu à sa vocation originelle. Elle s’est détournée de la grande Idée et a suivi ses propres voies. La planète a donc souffert des conséquences de cette désobéissance. La planète et ses forces magnétiques entrèrent dans une densité accrue et un durcissement des corps planétaires, et dans la même mesure une cristallisation et une dégénérescence des véhicules de l’être humain. Cette dissonance engendra un nuage de méchancetés et de perturbations, «une intense amertume et un courroux» pour reprendre les termes de Jacob Boehme. La colère de Dieu s’abattit sur l’humanité et sa Mère ».
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« Le degré de développement atteint par chaque humanité au moment de l’intervention de la colère de Dieu détermina la ligne de conduite que cette humanité allait suivre. Notre humanité, elle, suivit la ligne instinctive naturelle. Or cette scission, cette rupture fondamentale survenue dans l’ensemble du système, fit qu’un second système naquit à l’instant où survint la colère de Dieu. L’ancien système solaire fut pour ainsi dire fermé au nouveau qui venait d’apparaître, pour servir d’abri aux myriades d’entités englouties dans la colère de Dieu, car «Dieu n’abandonne pas les œuvres de ses mains». C’est la raison pour laquelle il existe deux univers, l’un gnostique, l’autre dialectique, et qu’il y a par conséquent deux évolutions, l’une originelle, l’autre temporelle, cette dernière dans le monde de la colère, afin de donner à chacun l’occasion de se détacher de cette voie et de se relier à nouveau au monde originel. »
Extrait de « la Gnose des temps présents » : 1ère partir, chap. 2 (deux sortes de dispensations, deux sortes de lois)
« Le champ magnétique dialectique dont vous vivez est un champ qui explique tout votre état d’être, toute votre conscience. Ce champ du courroux tout entier est, comme nous le constations tout à l’heure, dirigé et gouverné par la Gnose, par cet autre champ magnétique. Car la Gnose a comme circonscrit le monde du courroux. En d’autres termes, le monde du courroux vit dans la captivité de la Gnose. C’est ainsi que l’on peut dire : le monde du courroux est sous la loi. Il existe une loi formidable qui maintient enfermée dans des limites la manifestation universelle de la nature de la mort.
Tout le champ dialectique est sous cette loi, et nous tous avec lui. Nous sommes, selon la nature, gouvernés. Cette loi intercosmique comprend des articles et des stipulations, non gravés en lettres cependant, mais s’exprimant par diverses relations et activités électromagnétiques. Ces ondes, de nature électromagnétique, sont constamment en mouvement en entraînant la manifestation dialectique dans une succession de périodes.
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Dans ce monde du courroux naissent, à cause d’une épouvantable passion du moi, d’un maintien du moi énorme, d’un désir de stabiliser la nature de la mort, des tensions qui s’apprêtent à réaliser une explosion. L’univers a été circonscrit et emprisonné par une loi. Et quand quelqu’un prophétise, enseigne, et dit : « N’agissez pas contre la loi divine, car, au jour que vous le ferez, vous serez puni» , alors une telle personne a parfaitement raison, non pas seulement du point de la religion, mais encore selon les sciences de la nature ordinaire, car on ne peut agir contre les puissances électromagnétiques qui nous gouvernent.
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Moïse, qui nous a expliqué la loi, a donc parfaitement raison. Et les autres, qui le firent avant lui et après lui, ont tout à fait raison. Mais nous ne sommes pas obligés d’en rester là ! Car, vous le savez bien : à côté du testament des nécessités dialectiques, à côté de l’ancien testament qui nous explique la loi et nous dit : « obéissance à la loi ou bien violence sera faite » , il y a un nouveau testament, celui des possibilités gnostiques. Car le sens de votre vie ne peut être que vous restiez pour toujours dans la captivité !
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Aussi Jacob Boehme dit-il avec raison : « Dieu a, en Christ, saisi le monde du courroux jusque dans le cœur ». Non pas pour vous pourchasser avec violence. Non, le Christ nous saisit pour nous hausser jusque dans son monde d’amour ! Ce qui veut dire que vous ne pouvez dire adieu à la vie sous la loi que si vous vous tournez vers la Gnose.
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Par l’activité du Christ, la Gnose protège le monde du Courroux pour et contre lui-même et, en même temps, la Gnose empêche que le monde du courroux empoisonne le Logos, la manifestation universelle. C’est pourquoi nous pouvons prendre congé de l’ancienne dispensation, de la dispensation selon la loi et nous tourner vers la nouvelle, la dispensation dirigeante. C’est pourquoi il est dit au début de l’Evangile de Jean : Tous ceux qui l’acceptent. Il les met en état de redevenir des enfants de Dieu ».