La Bhagavad-Gîtâ
(extraits)
LA BHAGAVAD-GITA (Le chant du Bienheureux Seigneur)
« Une absence totale d’orgueil et d’arrogance, la non-violence, une âme candide, un cœur tolérant, bienveillant, patient à la souffrance, la pureté de l’esprit et du corps, la fermeté tranquille et la stabilité, la maîtrise de soi et la domination souveraine de la nature inférieure, et l’adoration du cœur donnée au Maître ; L’attraction de l’être naturel aux objets des sens résolument ôtée, l’élimination radicale de l’égoïsme, l’absence d’attachement aux possessions, aux absorptions de la famille et du foyer, une perception aiguë de l’infirmité de la vie ordinaire de l’homme physique, avec sa sujétion douloureuse et sans but à la naissance et à la mort et à la maladie et à la vieillesse, une égalité constante en tous les événements plaisants ou déplaisants ; Un esprit méditatif tourné vers la solitude et qui s’écarte du vain bruit des foules et des assemblées des hommes, une perception philosophique du vrai sens et des vastes principes de l’existence, une tranquille continuité de connaissance et de lumière intérieures spirituelles, le Yoga d’une dévotion sans défaillance, l ‘amour de Dieu, l’adoration constante et profonde de la Présence universelle et éternelle - telle est déclarée la Connaissance ; tout ce qui est opposé à cela est ignorance. » (Bhagavad-Gîtâ XIII. 8 à 12)
Il y a en ce monde deux Purushas (êtres spirituels), l' immuable (l'impersonnel) et le muable (le personnel) ; le muable, ce sont toutes ces existences ; le kûtastha (le Soi) est appelé l' immuable. Mais autre que ceux-là est cet Esprit Suprême appelé le Suprême Moi qui entre dans les trois mondes et les soutient, le Seigneur impérissable. Puisque Je suis au-delà du muable et plus grand et plus haut que l' immuable même, dans le monde et dans le Véda, on Me proclame le Purushottama (Lui). Celui qui n' est pas dans l' erreur et qui Me connaît ainsi comme le Purushottama, celui-là M'adore, avec une Connaissance complète et dans tous les modes de son être naturel. Ainsi le plus secret shâstra (enseignement suprême) a par Moi été annoncé, ô toi sans péché. Le connaître absolument, c' est êtredevenu parfait en Connaissance et c' est, au sens suprême, ô Bhârata, réussir. (Bhagavad-Gîtâ)
Ce qui est en nous est Lui et tout ce dont nous avons l'expérience hors de nous est Lui. L'intérieur et l'extérieur, le lointain et le proche, le mobile et l'immobile, tout cela Il l'est ensemble. Il est la subtilité du subtil qui est au-delà de notre connaissance. Il est l'indivisible et Il est l'Un, mais semble Se diviser en formes et en créatures et apparaît comme chacune des existences distinctes. Toutes choses éternellement naissent de Lui, sont maintenues en Son éternité, éternellement reprises en Son unité. Il est la Lumière de toutes les Lumières et Lumineux par-delà les ténèbres profondes de notre ignorance. Il est la Connaissance et l'objet de la connaissance. Il siège dans le coeur de tous. (Bhagavad-Gîtâ)