Ahmad al-Alawi
L'homme en quête de Dieu sera-t-il satisfait d'une station lointaine ? Non, car il n'aspire à rien qui soit moins que l'Union. Le vrai chercheur sur son visage porte un signe, sur son front luit une rayonnante lumière.
Il est toujours proche, courtois, respectueux, résolu, envers les censeurs indulgent, honorant l'ami véritable. Son but transcende tous les buts : rien qui puisse lui faire obstacle, l'abrupt est pour lui comme plat. Il n'a d'autre visée à côté de sa cible. L'attachement à la famille ne l'en détourne ni le blâme.
Belle est la description qui, par elle-même, suffit à le définir : le chercheur de la Vérité. Tel est celui qui la recherche, il fait de sa quête l'unique objet de ses regards. Puis dépouillant son âme des défauts qu'il y trouve, lorsqu'elle est nue, de leur opposés la revêt.
Serviteur de Dieu en tous temps et en tous lieux. A ses oblogations rituelles et légales, de son propre gré il en ajoute d'autres, jusqu'à ce que la Vérité soit son ouïe, sa vie, sa langue et sa parole et ses mains et ses pieds.
Il meurt avant sa mort pour vivre en son Seigneur, puisque après sa mort se fait la migration suprême. A rendre compte il s'appelle lui-même avant d'y être appelé. Etant en cela le meilleur suppléant de la Vérité. Avant son être propre, de la Vérité il voit l'Etre, il Le voit après lui et de quelque côté qu'il se tourne.
Dieu seul était et rien d'autre avant Lui. Il est maintenant comme Il était, dernier comme premier essentiellement Un, il n'est rien hormis Lui, l'Intérieur, l'Extérieur, sans commencement et sans fin.
Quoique tu vois, tu vois Son Etre. Dans l'Unification absolue, serait-elle enfetmée sous un voile ? Là le seul voile est Sa Lumière. (Ahmad al-Alawî)