ÉTAT POÏMANDRÈS :
L’état-Poïmandrès est un état entraînant de multiples difficultés :
Le Processus de formation et de manifestation de l’homme-Poïmandrès s’accomplit dans la forme ordinaire de l’homme né de la nature. Selon sa forme naturelle, l’homme en question est donc encore dans le monde, mais selon son état d’homme-Poïmandrès, il n’est plus de ce monde. …. L’état Poïmandrès est un état entraînant de nombreuses difficultés et loin d’être appelé parfait. Car, dans cette phase, le candidat n’accède pas avec une personnalité transfigurée, mais avec une personnalité transmutée, une personnalité née de la nature qui a subi quelques transformations. La transmutation précède toujours la transfiguration. À ce moment l’élève n’a pas encore la nouvelle personnalité, provenant du monde de l’état d’âme vivante, du sixième domaine cosmique. Cette personnalité doit encore se révéler, doit encore se former. Il possède seulement une âme nouvelle et le vêtement des Noces qui enveloppe la vieille personnalité. La descente de l’être spirituel s’est réalisée, donc l’époux va à la rencontre de l’épouse et les Noces alchimiques de notre Père Frère Christian Rose-Croix, la transfiguration, peuvent commencer. – L’esprit a fait son entrée et Poïmandrès et l’âme se sont unis; l’homme-âme nouvellement né, se sent délivré. Sa conscience englobe les sept rayons, et, par ces sept voies, il a la possibilité de s’élever dans l’univers et de descendre là où la conscience le dirige... Il se sait immortel. Il fait l’expérience de cette immortalité. Il comprend et connaît existentiellement le Noûs, l’âme-esprit, tout ce qui est sur terre, dans le ciel et au-dessus du ciel. Il sonde le merveilleux Plan de la Divinité. Car le délivré lit ce Plan dans toutes choses. Il contemple donc le Bien, le seul Bien, le souverain Bien. – Pourtant dans cet état, il se sait encore lié à une personnalité née de la nature. Il se trouve toujours dans la nature de la mort ; dans une confusion humaine et sociale si infinie, stupide et déconcertante qu’elle est pour lui la fosse aux serpents. Ainsi considère-t-il son séjour, ici-bas, dans la nature de la mort comme un malheur. C’est pourquoi il refuse la grise réalité catégoriquement et fondamentalement, comme jamais auparavant. Et il en tire toutes les conséquences pour s’élever vers le seul-et- unique-Bien. Vous comprenez que le renoncement aux choses corporelles et incorporelles se rapporte à la sphère matérielle et à la sphère réflectrice de la dialectique. Toute la beauté clinquante de la nature de la mort n’est absolument plus rien pour le frère ou la sœur délivré. – Or, dans cet état sublime, avec en ombre projetée l’expérience horrible du malheur, expérience souvent subie dans un corps très faible, que le frère ou la sœur reçoit le Graal. Car le Graal, c’est l’effusion de l’esprit septuple dans le sanctuaire de la tête, et par suite, l’attouchement du Noûs.
G.O.E. 2 – 155 à 157