ÉTAT DE JOIE :
Pour la Gnose la joie est un état d’être permanent, c’est un état de Vie nouvelle :
Eteindre le feu satanique du moi d'autrui cause, en effet, des blessures, apporte à votre vie la souffrance. Pourtant celui qui persévère et mène ce travail à bien est un véritable frère, une véritable soeur, rempli d'amour au sens gnostique.
« : Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande », dit Jésus le Seigneur. Forgeons donc ensemble cette chaîne magnifique de frères et de soeurs, afin que l'Amour de Dieu, qui dépasse toute compréhension humaine, devienne notre partage et demeure en nous.
Offrons ce sacrifice fraternel à chacun et pour le bien de chacun. Non pas en courbant le front sous la pensée de la tâche ardue, pénible, mais en se sentant pénétré d'une joie profonde, cette joie qu'exprime la Gnose dans ces paroles de Jésus le Seigneur : « que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite ».
Il est d'une extrême importance de saisir le sens profond du mot « joie » tel que l'emploie 1'Evangile de Jean. Pour la Gnose, la joie est un état d'être permanent; c'est l'état de la Vie nouvelle, laquelle pénètre d'un véritable état de joie celui qui y entre.
Dans notre vie, nous connaissons la joie; mais ce n'est certes pas la joie statique. Notre joie n'est-elle pas sans cesse mêlée de tristesse, de dépression, d'indifférence, du fait des variations de la vie qui la troublent sans répit. Nous savons que la joie humaine n'est qu'un sentiment passager, sentiment qui ne correspond pas toujours à la réalité. Cette joie peut être en effet une fausse joie, une erreur; elle peut devenir même une tragédie.
Par contre, il y a dans la Gnose une joie permanente, une joie qui est. C'est un état d'être en relation absolue avec le système humain tout entier, joie immobile qui communique sa vibration à chaque cellule.
C'est une joie sereine, indestructible; elle ne nous quitte pas, même au cours des expériences éventuellement fort douloureuses. -70 -
C'est, en effet, une peine profonde, une expérience amère pour les Libérés de la Lumière: de voir des chercheurs errant dans la nuit en arriver à un comportement profondément regrettable, pitoyable même. Pourtant la « joie » de ces grands n'en est pas, pour autant, perturbée.
Cet état de joie est, pour nous, un état existentiel encore inconnu. Mais il nous est promis; il nous attend.
Celui-là y entrera, qui va le Chemin et en accomplit les conditions. Cet état deviendra le sien, demeurera en lui. Cet état deviendra parfait en lui.
SC. R. 69 à 71