ÉTAT d’ÂME VIVANTE :
Voir aussi Âme vivante
C’est l’état de l’âme vivante, qui debout dans le Patmos de l’isolement :
Cet état d'esprit ne vous arrache pas des cris d'allégresse, mais le sentiment cruel d'être abandonné de Dieu. Cet état est de l'angoisse. Connaissez-vous la magie de l'angoisse? Nous, nous la connaissons et nous prions Dieu pour que vous puissiez aussi la connaître. C'est l'état que nous avons essayé de vous décrire, l'état du non-savoir et du non-posséder. - 285 -
Est-ce le gouffre de l'angoisse des illusions perdues et des idéaux brisés? Est-ce l'angoisse des détresses et des tensions à venir? Non! Cette magie de l'angoisse est la crainte, l'angoisse torturante de l'homme-Jésus qui, dans la solitude du Jardin de Gethsémani, trouve ses disciples endormis comme des bêtes fatiguées. C'est l'état de l'âme vivante qui, debout sur le Patmos de son isolement et dans la plus profonde détresse, dans un soupir qui déchire les cieux, invoque son Dieu, l'esprit qu'elle attend. C'est le feu de la régénération, c'est la vallée des ombres de la mort, où il vous faut plonger entièrement seul pendant que vos meilleurs amis sont à côté de vous en train de dormir; où vos paroles sont déchirées comme des loques décousues, et où l'abandon de Dieu vous saisit et où le ciel est de cuivre. Cette magie de la peur, que vous devrez connaître un jour, c'est la folie de la croix.
Et lorsque vous aurez éprouvé cette folie, lorsque vous aurez ainsi rampé dans le Jardin, absolument conscient, après une mûre décision, alors seulement vous pourrez parler de Christianisme; alors seulement vous comprendrez quelque chose au Christianisme de la Rose-Croix d'Or…
A.F. 286
Cela ne peur se réaliser que grâce à l’état d’âme vivante :
Si votre désir sincère est de réagir positivement à l’Appel de Dieu, il vous faut au corps-âme
Vous aurez beau être capable de parler vertueusement de Dieu, posséder des connaissances immenses de la littérature sacrée, cela ne vous servira à rien ; tout cela n’a aucun sens si vous n’êtes pas en même temps en possession d’un corps-âme. Si vous restez impur et par conséquent nu, ce qui signifie sans corps-âme, tout votre coassement religieux reste inutile. L’essentiel c’est l’acte pur, libérateur. L’essentiel est de mettre en sûreté votre microcosme devant la violence naturelle des forces de rayonnement intercosmique. Cela ne peut se réaliser que grâce à l’état d’âme vivante. Pour
celui qui possède une âme immortelle, au sens gnostique du mot, l’intervention naturelle en Harmaguédon n’a pas un caractère punitif, mais libérateur : la force et les effets des radiations libèrent l’intéréssé des voies limitées de la nature et l’élèvent dans le monde des âmes vivantes.
Dém. 107, 108
Celui qui possède une âme vivante ou est occupé à réaliser cet état d’âme :
Nous revivons actuellement une reprise des jours de Noé. Les Noachites étaient occupés, rappelez-vous, à construire leur arche, selon les indications de Dieu, c’est-à-dire qu’ils édifiaient une jeune Fraternité gnostique, parfaitement dirigée vers le vrai monde des âmes vivantes, vers la vraie destinée humaine. Les autres humains demandaient aux Noachites : « À quoi êtes-vous donc occupés, vous autres ? » et haussant les épaules ils se moquaient d’eux. Mais lorsque arrivèrent les jours de la fin, ce qui devait arriver se produisit selon les lois de la nature.
L’homme-âme, celui qui possède une âme vivante ou bien qui, avec sérieux et persévérance, est occupé à réaliser ce nouvel état d’âme, est accessible à d’autres forces de rayonnement. Il subit les effets d’autres lois de rayonnement, avec toutes leurs conséquences. L’École spirituelle de la Rose-
Croix d’Or a parlé explicitement, durant ces dernières années, de ces lois de rayonnement et de leurs effets et placé minitieusement ses élèves devant les conséquences.
Nous espérons fermement que vous êtes maintenant profondément pénétrés de la signification exceptionnelle des temps où nous sommes entrés, temps dont chaque jour peut être décisif pour chacun de nous.
Dém. 108, 109
La pureté sublime de l’état d’âme vivante :
Quand l’homme a perdu son moi il acquiert une grande connaissance de soi, qui lui fait voir clairement, d'une part la pureté sublime du monde de l'état d'Ame vivante, et d'autre part l'énorme fardeau du passé dialectique. Il ne peut cependant s'écarter du Temple du Portail, car c'est bien là sa place, mais il ne le sait pas encore.
Cet état psychique s'accompagne du sentiment d'être enchaîné, impuissant, indigne et pourtant de ne pouvoir s'en aller. C'est pourquoi l'Ecriture Sainte et l'Enseignement Universel attestent toujours que celui qui rencontre et perçoit la Lumière commence par tomber comme mort.
Sentez-vous que la conscience d'être ainsi enchaîné est un puissant témoignage de l'état de 'non-être' et, en même temps, de l'impossibilité d'être trompé par cette expérience? Car le véritable état d'être, l'habit, le vêtement astral que l'on porte, est ici déterminant.
Vous savez, bien sûr, que le corps astral est justement dépeint comme un habit, un vêtement? L'habit de son état, le vêtement de sa condition, n'est pas ici quelque chose que l'on endosse pour paraître ce que l'on n'est pas; le manteau astral, par son rayonnement, sa couleur et sa vibration, montre qui l'on est et ce que l'on est. Ce qui explique le passage suivant, relatif à C.R.C.: 'Quand la Jeune Fille m'aperçut dans mon habit, Elle rit et dit: Tiens, te voici toi aussi sous le joug? Et moi qui pensais que tu t'étais équipé avec tant de soin!'
A ces mots, les larmes lui viennent aux yeux. Il croit qu'on se moque de lui. Mais le vêtement astral ne ment ni ne flatte: par son vêtement, Christian Rose-Croix a été trouvé digne. Il ne lui reste plus qu'à confirmer cette dignité dans sa conscience, et cela par l'épreuve.
N.A. 1 ch 14/210