Ecole Rose-Croix d'Or
Copywrite © Lectorium Rosicrucianum
PURETE DU SANG ET NOUVEAU
PENSER
Tout chercheur spirituel ressent profondément la faiblesse et l'incohérence des bases de sa vie, sentiment avivé par « l'impulsion spirituelle de la ressouvenance », obscur souvenir du Pays de Lumière perdu. Cette impulsion suscite un intérêt très vif pour l'Autre Vie, une recherche passionnée de l'état originel. Elle touche le chercheur dans le corps mental, y déterminant un profond attrait pour l'ésotérisme ; dans le corps astral, elle engendre un désir de comprendre la magie ; dans le corps éthérique, elle provoque intuition, clairvoyance, etc.
Bien qu'elle soit la cause de beaucoup d'illusions et de dangers réels, l'impulsion de la « ressouvenance » est libératrice en ce qu'elle peut mener le chercheur vers la vraie Magie, l'Art Royal et Sacerdotal de la reconstruction du temple intérieur, et lui faire retrouver le pouvoir primordial du corps céleste de l'Homme Originel.
Cependant, en approchant de la Lumière, le chercheur découvre qu'Elle ne l'accepte pas dans son état naturel : l'abîme est trop grand entre Elle et lui. « La chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume. »
Il comprend alors la nécessité du revirement fondamental, pont jeté entre son ancienne vie et la Vie nouvelle. Un tel revirement n'est pas un changement d'attitude dans notre mode de vie ordinaire, par lequel on tâcherait, avec beaucoup de sérieux, d'éliminer les traits de caractère jugés contraires au chemin et de développer qualités et vertus par une ferme décision de la volonté.
Il ne s'agit pas d'améliorer, de développer notre personnalité jusqu'à un point estimé sublime. Ce qui est nécessaire, c'est de « devenir une créature nouvelle », c'est-à-dire que la Personnalité Céleste ressuscite en vous avec un nouvel entendement.
Afin d'y parvenir, une transformation totale et fondamentale de l'être est obligée, par une liaison consciente avec la Force Christique.
Etant donné l'état de notre sang et de l'humanité, est-il possible d'atteindre la Vérité Divine ? Ceux qui veulent nous aider répètent sans répit qu'il faut parcourir le chemin des expériences, découvrir la Vérité par l'expérience. Qu'est-ce à dire ?
Nous avons montré comment l'humanité tombée était prisonnière du domaine dialectique dans le champ magnétique des forces naturelles. Elle vit dans une « atmosphère » adaptée à son état d'être, composée des quatre éthers dialectiques. Cependant nous faisions remarquer que, dans cette « atmosphère », étaient aussi présents les quatre éthers de la nature supérieure, les quatre Nourritures Saintes, l'atmosphère originelle. Deux champs atmosphériques sont donc actifs simultanément : le champ atmosphérique dialectique et le champ atmosphérique de l'Absolu.
Mais l'état de notre conscience nous interdit de vivre du champ atmosphérique divin. C'est pourquoi la Fraternité Universelle franchit pour nous l'abîme entre les deux atmosphères de vie et nous apporte un peu de l'Eau Vive primordiale dans différents états adaptés à notre être du moment ; car il n'est pas possible de faire le saut en une fois I
La Fraternité Universelle nous appelle au moyen d'une radiation très spéciale, émise dans le champ atmosphérique terrestre, radiation qui ne laisse en paix aucun porteur de l'étincelle d'Esprit. Cette radiation, qui a le pouvoir de toucher l'étincelle divine, la semence enfouie dans le coeur, engendre en nous un émoi perpétuel, l'impression constante d'être appelé, la nostalgie du Pays perdu.
L'humanité entière est donc troublée par cette impulsion puissante, à laquelle chacun réagit, à laquelle chacun doit réagir. Le rayonnement appelant touche notre sang et tous nos fluides d'âme et rend possible le rétablissement de la liaison rompue avec la Lumière, avec le champ atmosphérique Divin. Tel est le but de cette force et radiation mystérieuse servant d'intermédiaire entre la Lumière et nous.
Mais il faut absolument être à même de discerner clairement l'action de cette force parmi toutes les parodies dialectiques. Car, comme nous l'avons dit, les « domaines supérieurs » de la sphère réflectrice s'évertuent continuellement à nous tromper, à imiter le puissant appel de la Fraternité et à le détourner sur
un plan inférieur. D'où la curiosité soulevée par un retour éventuel de Christ sur terre, par sa réincarnation dans tel ou tel « maître », par des forces et des méthodes qui proposent à la conscience-moi (là est le critère de l'imitation) de se renouveler.
De faux chemins sont donc tracés devant nous.
Le sang et les fluides vitaux dépendant étroitement de l'atmosphère dont nous vivons, nous sommes aussi bien touchés par l'appel de la Fraternité que par son imitation dialectique. De sorte que, selon notre état de conscience et la sensibilité de notre système à l'une ou l'autre des impulsions, nous nous orientons vers le nouveau champ de vie ou nous adoptons les illusions terrestres.
L'homme dans son état actuel ne possède plus une âme immortelle, il ne vit plus en union avec l'Esprit. L'âme, qui devrait être une médiatrice entre le corps et l'Esprit, est composée d'un ensemble de fluides vitaux :
• un triple fluide astral de conscience, agissant sur :
• le fluide nerveux
• le feu du serpent
• le fluide hormonal
• le sang.
C'est dans le sang que se révèle l'âme dans sa totalité, l'être entier.
Tel état de conscience, tel sang, tel état de vie.
Tout cet ensemble du principe âme pénètre la forme corporelle septuple : les trois foyers de conscience et les corps physique, éthérique, astral et mental, notre temple.
Mais l'âme actuelle de l'homme, mortelle, uniquement soumise aux forces de la nature dialectique, ne peut plus recevoir les suggestions de l'Esprit, le sang ne peut plus supporter les radiations de l'Esprit. C'est pourquoi le chemin gnostique du retour dans la Patrie perdue passe obligatoirement par la renaissance de l'âme, ou Transfiguration. L'âme mortelle doit redevenir immortelle en se liant aux forces supérieures, en vivant des éthers du renouvellement.
Rappelons encore une fois que s'il y a en nous trois foyers de conscience, trois egos (tête, coeur, bassin), c'est la conscience du bassin, du ventre, qui est la conscience de base. C'est elle qui détermine le caractère, les tendances, tout le karma. En outre, s'il est possible de cultiver et de policer l'ego de la tête et celui du coeur, l'ego du bassin ne se soumet jamais à aucune discipline ; il représente l'homme dialectique tel qu'il est en réalité.
La plupart de nos motivations : faim, sensualité, agressivité, peur, proviennent de cette conscience-là. Si nous observons lucidement ce qui nous fait agir, nous retrouvons ces motivations derrière le masque de notre civilité. C'est cette conscience du bassin qui influence essentiellement le sang, qui est donc, en fait, maîtresse de notre âme.
Lorsque notre intérêt égoïste est touché, un phénomène comme celui de la peur nous montre bien, par les réactions de la perception, de l'activité hormonale, sanguine, circulatoire et respiratoire, combien l'emprise de cette conscience est immédiate et totale sur notre être.
Et si la septuple Ame Originelle saisissait la Raison Divine par le pur Pouvoir du penser, l'âme terrestre, incapable de s'orienter, soumise aux influences dialectiques et aux pulsions qui agissent sur le sang et pénètrent notre champ de respiration, subit la vie dégénérée des désirs et des créations mentales qu'ils engendrent.
Il faut que le chercheur voie clairement l'état réel de sa conscience, sa prétendue liberté, son soi-disant libre-arbitre.
Quand il vient au monde, son sang est déjà chargé de tout le passé microcosmique et de l'hérédité familiale, raciale, etc ... Son champ de respiration, continuellement imprégné et souillé par les créations d'un mental soumis aux désirs égocentriques, est pour ainsi dire inaccessible à la pure Lumière.
C'est donc à juste titre que la conscience-moi liée au sang se nomme aussi « l'être de désir », le « moi sang ».
La pure fonction créatrice du mental, jadis dirigée par l'Ame Originelle, oeuvrait directement dans la matière primordiale. Mais cette fonction a été totalement détournée vers des activités liées à la conscience-moi.
Aussi, lorsque « l'être de désir » qu'est devenue notre âme terrestre incite le cerveau à utiliser ses pouvoirs créateurs, il ne peut le faire qu'en se basant sur la mémoire emprisonnante liée au temps, sur un processus d'accumulation d'images liées au passé. Une telle activité mentale ne fait que vivifier le cycle sans fin : désir, pensée, activité suscitant un autre désir...
Sur une telle base, une pensée libre, donc un acte libérateur est impossible.
L'âme terrestre est dans l'impossibilité d'éveiller le véritable pouvoir du penser.
Nos vibrations de pensées attirent des substances éthériques subtiles, c'est ainsi que se créent, selon nos désirs très dialectiques, des « images pensées » ou représentations mentales dans le champ de respiration.
Chacune de ces images-pensées forme un foyer de forces éthériques d'autant plus actif qu'elles sont vivifiées par le mental. Nous savons combien certaines de ces images personnelles ou collectives sont devenues des fantômes obsédants, continuellement nourris par notre activité mentale.
Il faut bien comprendre que le champ de respiration est non seulement peuplé des images-pensées nées des tendances du moi-sang, mais aussi des images-pensées nées du champ astral terrestre, images sociales, politiques, religieuses, artistiques, etc ... qui dominent et dirigent notre comportement, que nous en soyons conscients ou non.
Or les forces éthériques que nous captons, dont nous vivons, dépendent de la conscience-moi ; elles pénètrent notre champ de respiration et sont transformées dans les foyers que forment ces puissantes images-pensées, selon nos illusions, nos préjugés, nos vices ...
On peut dire que tous les phénomènes vitaux, toute l'activité, toutes les pensées et tous les désirs de l'homme ne servent qu'à entretenir « l'être de désir », le « moi sang » et l'ancrent toujours davantage dans l'illusion. C'est pourquoi, quels que soient les efforts déployés, il est impossible de comprendre en quoi consiste le chemin libérateur, et même de s'orienter vers lui, en se fondant sur le pouvoir ordinaire du penser, sur l'état mental ordinaire.
Il faut que naisse en nous une pensée libre du moi, libre du sang.
L'homme possède une tendance à la purification selon cette nature. Par des prières, des postures, des exercices de concentration ou de respiration, par une hygiène de vie, il s'efforce de purifier l'être dialectique dans l'espoir d'atteindre la force divine. Par là il affine sa sensibilité et s'ouvre à certaines forces, mais ces forces astrales naturelles correspondent à son état de désir, renforcent la conscience- moi dans son illusion de progrès et assujettissent toujours plus l'âme naturelle.
Le changement doit donc commencer par la conscience, l'aspect supérieur de l'âme ; seul un tel changement peut entraîner la purification du sang.
Quand le chercheur se rend compte de sa situation désespérée et que, toujours lucide, il constate sa pauvreté et sa faiblesse ainsi que la vanité de ses efforts et tentatives multiples pour échapper à l'emprise des forces terrestres, il se place d'emblée sur une base de départ solide vers la nouvelle conscience.
Le chemin gnostique a cinq aspects : la compréhension claire, le désir de délivrance, la reddition du moi, le nouveau comportement et l'entrée dans la vie nouvelle. Le premier aspect, la compréhension intérieure lucide, suppose une conscience mûrie par les expériences.
Si, fatigué de vos luttes, vous découvrez que vos réactions mécaniques ne vous apportent qu'un faux- semblant de Lumière, votre comportement témoignera de cette compréhension nouvelle, il changera, l'état de votre sang sera modifié. Et dans le silence qui saisit le moi enfin conscient du désert où il se trouve, la voix de la Rose-Croix d'Or pourra se faire entendre de vous et vous guider vers l'Autre Royaume.
Quand vous prenez la résolution de briser avec votre vie actuelle, non sous l'effet d'une émotion ou d'une spéculation intellectuelle mais mû par un profond et pur désir intérieur, par la nostalgie du Royaume de l'Absolu, cette résolution constitue par elle-même un acte libérateur qui influence votre sang, votre âme entière, et la rend sensible à l'appel christique.
Le point de départ est donc la conscience. La conscience a son foyer principal dans le sanctuaire de la tête, auquel est relié le sanctuaire du coeur.
L'unité d'action de la tête et du coeur, chez l'Homme Originel, assurait l'équilibre parfait de trois pouvoirs : penser, désirer, vouloir.
Ce « triangle de feu » brûlait de ses trois flammes égales.
La rupture de cette unité, nous l'avons vu, réduit l'homme à la seule vie des désirs, donnant la prépondérance au sanctuaire du bassin, l'aspect inférieur de la conscience dominé par les forces obscures du passé.
Mais quand du plus profond de l'être retentit un appel à la délivrance, qu'un cri de détresse jaillit de l'âme, l'étincelle du coeur est touchée.
Et c'est la Gnose qui répond à ce cri, c'est la Rose qui rend le contact possible. Car la Rose est sensible non seulement aux impulsions gnostiques extérieures, à la radiation gnostique appelante, mais aussi aux impulsions de l'âme en détresse.
L'existence ordinaire et l'extrême opacité du sang étouffent l'atome primordial et l'empêchent d'agir, aussi le désarroi de la conscience permet-il à cet atome de vibrer faiblement et de projeter un rayon de lumière sur le thymus.
L'hormone du thymus transmet cette Lumière au sang et, par le sang, la réponse de la Gnose atteint les centres de la conscience du sanctuaire de la tête. Le chercheur touché par la Lumière voit naître en lui des pensées toutes nouvelles.
L'atome primordial, la Rose, commence son action régénératrice, car la force de Lumière a maintenant ouvert une brèche dans la conscience et réussit à toucher le sang. Mais l'action de cette force ne dure pas ; en effet, l'être de désir rejette rapidement du sang cet élément qui lui est étranger et qu'il ne peut comprendre.
/l faudra bien des expériences, bien des chocs, pour que le processus puisse dépasser cette phase. Tous les chercheurs connaissent ce feu, ce puissant désir de quelque chose qui les dépasse, puis le triste retour au quotidien, à la vaine agitation mentale et sentimentale ordinaire.
Pour échapper à la continuelle emprise du champ de force dialectique, il est donc nécessaire d'atteindre un autre champ de force qui ne s'adresse plus à la conscience-moi mais qui parle à l'étincelle du coeur, à l'atome primordial.
C'est pourquoi une Ecole Spirituelle Gnostique baigne l'élève arrivé à ce stade de recherche dans un champ de radiations qui, poursuivant l'action du rayonnement appelant, tente sans cesse d'éveiller l'atome primordial.
Un tel champ de force, sans lien avec la nature terrestre, nourrit l'âme du chercheur, incite sans cesse la force de Lumière à jaillir du coeur, aide la Lumière à commencer et poursuivre son ascension vers le sanctuaire de la tête, oriente la conscience vers la Vie nouvelle et favorise ainsi la continuité de la vibration gnostique dans le sang.
Si nous voulons réellement aller jusqu'à la Transfiguration, jusqu'au bout du chemin de la Rose-Croix d'Or, il est indispensable que l'essence, le but, la vérité du chemin imprègne le sang, puisque tous nos actes dépendent de notre sang.
Quand la certitude n'est pas dans le sang, des difficultés surgissent toujours devant l'élève. Mais comment acquérir pareille certitude ?
Aussi longtemps que nous serons en dehors de la Vérité, d'autres, ceux qui possèdent la Vérité intérieurement, devront rayonner pour nous la force d'âme qui vibre dans leur sang, rayonner la manifestation de l'âme éveillée.
L'Ecole Spirituelle s'adresse à votre tête et à votre coeur. Son enseignement cherche à obtenir une acceptation de votre raison, ce qui ouvre votre coeur à la force psychique qu'elle rayonne. Si elle réussit à toucher la Rose en vous, si faible que soit la base de travail qu'offre votre âme, un peu de la Vérité telle qu'elle vit dans l'Ecole vous est transmise.
Mais ce n'est pas la paix qui descend d'emblée dans le coeur de l'élève de la Rose-Croix d'Or, car le plus souvent il est incertain et conscient de son incapacité et de ses réactions fautives.
Tant qu'il n'a pas acquis la certitude dans son sang, il raisonne de façon spéculative selon son conflit intérieur.
L'élève doit savoir que deux choses sont nécessaires ~
le revirement fondamental, et
la possession intérieure de Christ.
Nous avons déjà parlé du revirement fondamental, disposition nouvelle vis-à-vis des trois pouvoirs ~ penser, désirer, vouloir, soumis à la conscience-moi égoïste de la nature.
L'homme est enchaîné, il cherche la délivrance. /l lutte. /l implore.
Mais où chercher, comment lutter, qui implorer ?
Seule une valeur éternelle, totalement étrangère aux valeurs nourries jusque là par le sang, la conscience-moi, peut briser le cercle vicieux où la perte de l'unité entre la tête et le coeur nous maintient. Une telle valeur doit permettre la re-création du véritable Pouvoir du Penser, du mental libre, fondement de la reconstitution des trois pouvoirs : penser, désirer, vouloir, et de leur liaison avec la Lumière.
Pour le revirement fondamental, ou révolte complète, l'élève doit arriver à neutraliser ses désirs et ralentir le tourbillon des pensées. Alors le champ de respiration s'éclaircit, alors le pouvoir du penser endommagé abandonne ses habitudes obsédantes, n'obéit plus aux impulsions du sang, se détache des formes intellectuelles et devient un sixième sens. Encore emprisonnée, la pensée retrouve une certaine liberté. Si cet état se maintient, si le champ de respiration reste calme grâce à la neutralisation des désirs, un peu de la Lumière Christique omniprésente parvient à toucher le sang et à influencer le penser. Si, par le revirement fondamental, l'élève arrive à libérer le penser de l'influence de la conscience-moi, du sang, la Force Christique le touche directement.
Dès lors, le Pouvoir du penser vrai, porte de l'Esprit conscient, commence à s'éveiller et à recevoir les suggestions de l'Homme Céleste.
La vibration christique doit prendre corps dans le chercheur, doit parler dans son sang. La possession du Christ intérieur est indispensable, car sans elle, les fluides de l'âme, la conscience, sont tellement dégradés qu'ils sont incapables de concevoir l'image céleste, incapables d'éveiller la forme céleste.
Par le revirement fondamental, grâce au calme du champ de respiration, l'homme peut donc recevoir une impression des forces de Lumière dans le penser, en dehors de toute influence du moi-sang. Malheureusement, après l'expérience, éclair de Lumière dans l'obscurité de sa prison, l'homme se retrouve prisonnier comme avant, et il lui arrive de détourner l'impression spirituelle sur le plan occulte, au profit de sa personnalité.
L'élève doit donc comprendre que, dans cet éclair de Lumière, lui est offerte la clé de sa libération, que ce point de contact est le point de départ du processus d'interversion de la personnalité terrestre et de la personnalité céleste, la Transfiguration. Touché par l'Esprit dans le corps du Penser, il doit maintenant tendre à l'anéantissement de l'ancienne personnalité, à la rupture des entraves imposées par l'état du sang, afin que naisse la nouvelle personnalité.
Les expériences douloureuses du passé ont rendu une certaine liberté au Penser vis-à-vis du moi-sang. Il faut désormais agrandir cette nouvelle base de travail par une lutte rationnelle contre l'influence du moi- sang, l'être de désir. La neutralisation de l'être de désir est le point essentiel sur le chemin.
En fait, le moi est tellement ancré dans toutes les fibres de notre être que nous ne luttons souvent que contre certains de ses aspects, espérant toujours inconsciemment nous maintenir nous-mêmes sur ce chemin.
S'il persévère dans sa nouvelle attitude de vie, le candidat se relie continuellement à l'impression de Lumière qu'il a reçue mais qu'il ne peut encore comprendre. Il atteint une sainte solitude, il voit la réalité dialectique dans laquelle il est plongé, il se sent de plus en plus étranger dans ce monde.
Puis, élevant son Penser jusque dans l'abstrait, il éveille enfin l'image mentale de sa forme céleste.
« De même que nous avons porté l'image de l'homme terrestre, ainsi porterons-nous l'image de l'Homme Céleste » dit Paul le gnostique.
C'est à l'intérieur du microcosme endommagé, dans le champ de respiration que l'élève doit concevoir cette Image.
Une telle conception est fondamentalement différente de celle des images-pensées emprisonnantes qui naissent de l'activité débridée de l'être de désir et du mental dégénéré.
Seul peut former cette image mentale celui qui vibre à la Lumière, dont la Rose s'épanouit à la Lumière, dont l'étincelle d'Esprit s'embrase à la Lumière.
Les premières images qui naissent de l'activité de la Lumière sont impures et sans force, à cause de l'état du sang, marqué par le matérialisme, l'occultisme, la religiosité et l'humanitarisme. Par ailleurs, le moi s'empresse d'éliminer ces impulsions étrangères à sa nature.
L'élève doit persévérer, s'efforcer de faire monter de l'autel du coeur « une odeur agréable à Dieu », de faire monter la force de Lumière du sanctuaire du coeur au sanctuaire de la tête.
C'est une évolution lente, une oeuvre de longue haleine. Beaucoup d'expériences sont nécessaires au cours desquelles le Penser est tourné vers une Vie qui n'est pas encore, mais qu'il faut connaître.
Alors que l'occultiste naturel, détournant inconsciemment vers l'astral terrestre la fonction créatrice mentale, s'efforce d'évoquer les images liées à la vie terrestre dans sa boule de cristal, le candidat gnostique, par une orientation continue sur le merveilleux cristal du coeur, neutralise toutes les influences
du sang qui maintiennent en lui l'ancien état de vie et doit ainsi parvenir à engendrer une image mentale née de la Force Lumière gnostique et reliée à l'Eternité.
L'Ecole Spirituelle apporte ici son aide, s'efforçant, jour après jour, d'expliquer les voies et les intentions de la Gnose.
Et si le candidat, dynamisé par le champ de force, observant une discipline intérieure sans faille, sait accepter et utiliser cette aide, il arrivera à porter en lui, dans son champ de respiration purifié, l'image parfaitement formée de l'Homme Céleste Primordial.
Quelle est cette image ? C'est la projection toujours plus pure du Type Primordial, de l'/dée gnostique de l'Homme Originel.
Par l'éveil de l'atome primordial en nous, l'image de l'Homme /mmortel est reliée au Type Primordial, exemple divin selon lequel l'âme doit travailler. Par cette image, le candidat rétablit la liaison avec la Gnose. /l saisit alors le Plan du Grand Architecte : le Plan est désormais en lui.
Sa stature céleste, le « Fils de l'Homme » véritable, « né de Dieu et non de la volonté de la chair », est maintenant reliée à lui. Comme pour Jean à Patmos, le Christ intérieur se tient devant le candidat, rayonnant de l'éclat des sept chandeliers d'or.
Alors la véritable initiation s'accomplit. En trois jours, au cours de trois grands processus, l'ancien temple est détruit, et le Nouveau Temple bâti par l'anéantissement de :
• l'ancien penser
• l'ancien désir
• l'ancienne volonté
et la naissance :
• du nouveau penser, par l'initiation de Mercure
• du nouveau désir, par l'initiation de Vénus
• de la nouvelle volonté, par l'initiation de Mars.
Le Triangle de Feu rallumé flamboie.
L'élève doit aller d'abord vers l'initiation de Mercure, c'est-à-dire le Penser véritable, porteur des ailes de la connaissance, le messager des Dieux. On conçoit que la disparition de l'ancien penser et de la naissance du corps mental de l'Homme /mmortel, illuminé par Mercure, provoquent des changements intérieurs d'une ampleur insoupçonnable.
La première conséquence est la révélation de la connaissance de première main, l'accès direct à l'Enseignement Universel, à la franc-maçonnerie autonome.
Quand le Nouveau Penser rayonne, Mercure, la Sagesse Divine, a rencontré le chercheur et la Force Divine va lui permettre de répandre cette sagesse en Amour absolu. C'est cela Vénus, le Désir Divin, éclairé par la Sagesse.
Le renouvellement du penser ainsi que du désir doit précéder celui de la Volonté. La nouvelle Volonté à nouveau libre et accordée à l'/dée Gnostique Divine pour le monde et l'humanité, le candidat, alors prêtre- roi, œuvre dans le Temple et par le Temple.
/l est un Mage Divin et va vers tous ceux qui aspirent à la suprême liberté.
/ci est soulevé pour vous, par cet appel qui s'adresse à « l'Autre » en vous, un pan du voile cachant les profonds Mystères du Chemin Gnostique, les Mystères de la Rose-Croix d'Or pour l'ère nouvelle.
ROSE-CROIX D’OR LA GNOSE – 12 BROCHURES D’INFORMATION
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n°10
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