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Un rêve vivant
En chacun de nous vit un rêve. Les rêves sont des illusions dit-on, et c'est vrai en général des rêves de la nuit, mais il y a des rêves — souvent à l'arrière-plan de la vie — qui n'en sont pas. Un rêve donne parfois à la vie une couleur inexprimable, une couleur exerçant une sorte d'action lénifiante et produisant une musique et un rythme presque inaudibles.
Six milliards d'hommes. Six milliards de rêveurs © NASA
De tels rêves ont gardé l'innocence de l'enfance, ils restent comme des souvenirs de moments heureux qui ne reviendront plus — on pourrait dire qu'ils ont été emportés par le temps. Le temps est un fleuve torrentueux qui entraîne tout sur son passage. Tous les jours vous êtes emportés de force par des banalités et des événements qui vous prennent tout votre temps, il ne vous reste pas un moment pour vous arrêter, vous en libérer un peu et revenir à vous. Pourtant, comme perdu dans un nuage, vous rêvez subtilement derrière les coulisses de l'existence. Il ne s'agit pas d'un songe touchant votre avenir, le rêve d'avoir une maison, ou telle ou telle voiture, ou tel ou tel partenaire. Cela ne ferait que perturber votre songe, beaucoup plus profond, chaleureux, intime. Ce songe à trait à quelque chose de parfaitement innocent, il n'est pas du tout chargé de ces préoccupations, en réalité vous ne pouvez le définir. Ce songe, cet espoir profond et caché, est indépendant du temps. Et pourtant, d'une manière ou d'une autre, la cause de ce rêve c'est tout ce qui nous arrive dans le temps, ce qui nous ha¬bite, ce que nous rencontrons en passant, une couleur, une idée, la vie.
Si nous n'éprouvons plus ce rêve, il ne nous reste que le temps, l'écoulement inexorable du torrent qui emporte tout avec lui, indifférent à ce qui n'est pas ordinaire. Le temps passe, nivelle et devient bientôt le «temps passé».Ainsi depuis des siècles on représente le temps par un homme armé d'une faux, il n'est pas la mort mais le moissonneur de ce qui mûrit dans le temps; et aussi par le sablier que l'on retourne inlassablement, avec le sable qui s'écoule chaque fois, inlassablement, répétitions perpétuelles et sempiternels allers et retours. On pourrait dire que le temps fuit toujours, à une distance toujours plus grande. Est-ce supportable? Cette recherche d'un peu d'espace et de bonheur pour que le temps féroce et indifférent fasse bientôt tout disparaître? Mais cela n'aurait-il pas quelque chose à voir avec ce songe surprenant, apparemment non terrestre, avec ce désir nostalgique et indéfinissable qui habite le coeur de chacun? Cela ne se rapporterait-il pas au fait qu'aucune personne ne se sent vraiment chez elle dans le temps? Que le «moi» originel et véritable est hors du temps, qu'il est bien supérieur à une réalité pour ainsi dire méca¬nique qui grandit, évolue et finalement vieillit et disparaît?

S'AFFRANCHIR DU RELATIF Mais qui est cet «Autre», cet être «vrai» qui, nous le savons peut-être inconsciemment et comme en rêve, habite en nous? A chaque seconde, à chaque heure, le torrent du temps est pénétré par le rayonnement de l'intemporel, de l'éternité qui est force, esprit et lumière! Cette lumière de l'éternité nous touche à l'endroit de toutes les grandes rencontres: dans le coeur. C'est le point crucial où l'éternité déverse ses dons dans le torrent du temps. Et si quelqu'un en devient conscient — parce qu'il est lui-même le lieu d'une telle rencontre — alors il est soudain «illuminé», sa conscience devient plus claire, il perçoit, comme par un oeil intérieur, d'immenses perspectives. Il voit, pourrait- on dire, au-delà et au-dessus des limites bornées du monde matériel. Alors il se rend compte que la gloire de l'éternité touche le coeur de toutes choses, que cette rencontre avec l'éternité a lieu en tout et en tous. Il n'y a rien qui n'en soit pas touché ou qui reste en dehors. Tout ce qui est vivant est en relation directe avec l'éternité. Si tout, extérieurement, est relatif et dépendant, intérieurement, tout, à propos de l'éternité, se pose une unique et grande question et c'est l'éternité qui répond!
L'homme vraiment touché cherche à se libérer du relatif Sa relation sera d'une autre nature, suivra un autre modèle. Au centre de son engagement sera Christ, le coeur qui rayonne l'amour de Dieu. L'être humain reconnaît ce centre en lui-même et non en dehors où règne le relatif. Et cette reconnaissance n'est pas liée au temps, elle peut avoir lieu à chaque instant, à chaque étape de la vie.
Voilà notre point de départ d'une exploration des différentes phases de l'existence de l'être humain. Nous voulons faire cela pour repérer en nous-mêmes nos aspects cachés. Car c'est là que nous entrons en contact avec les grandioses possibilités spirituelles que l'éternité offre au coeur, c'est-à-dire la rose qui fleurit au coeur de la croix, là où le temps et l'éter¬nité se rencontrent, se croisent, et où la rose devient consciente.
Nous affirmons que tout cela ne se passe pas dans l'agitation du monde relatif, mais dans le calme, le silence et la paix d'un coeur illuminé, en harmonie avec l'énergie à laquelle il s'ouvre. En même temps nous comprenons que chaque étape de ce chemin dévoile des perspectives et opportunités particulières, et envoie des forces spirituelles en vue de travailler à notre évolution intérieure personnelle et à celle de nos semblables: donc à chacun de nous dès qu'il se montre réceptif au rayonnement de l'éternité. Chaque étape est adaptée à la poursuite de ce but.
Les jeunes gens - élèves débutants - apprennent
Mais qui est cet "Autre",
cet être "vrai" qui,
nous le savons peut-être
inconsciemment
et comme en rêve,
habite en nous?
comment l'éternité trace une ligne dans le temps et, spontanément, ils s'y adaptent avec résolution.
Comment font-ils? J. van Rijckenborgh répond: «En prenant connaissance des lois qui gouvernent l'immense création de Dieu! La connaissance de la façon dont tout croît, y compris l'enfant. La connaissance des liens de l'enfant avec les mondes supérieurs, mais aussi la connaissance de l'humanité entière, et celle de soi-même. L'éducation et l'auto-éducation vont la main dans la main. Le point de départ: l'éducation des enfants par les parents [...] et par les établissements d'enseignement se fera dans des conditions tracées dans les grandes lignes. Et certainement pas en les contraignant à l'obéissance par exemple, mais en les guidant de l'intérieur, par notre propre exemple intérieur et extérieur.»
Si l'on ignore les lois sous-jacentes à l'existence ou que l'on en ignore le plan, alors il est normal que les forces spirituelles latentes et cachées de l'enfant soient détournées et freinées, et que l'épanouissement de son être intérieur en soit gravement endommagé.
Quiconque veut être un véritable éducateur devra commencer nécessairement par envisager un examen et un changement de sa vie. Ensuite il pourra éduquer l'enfant et l'aider à développer la force intérieure avec laquelle se maintenir dans le monde très confus qui est en lui et hors de lui.
LA CROISSANCE INTÉRIEURE Durant la première période, de la naissance à sept ans environ, disons que l'enfant n'est encore que très peu conscient du mon¬de matériel qui l'entoure. Il est alors important de ne pas le contraindre à être ce que l'on voudrait qu'il soit selon un certain modèle. La compréhension sans contrainte que les parents doivent avoir des grandes possibilités de la relation entre le microcosme -- l'as¬pect humain éternel -- et la toute jeune personnalité est fondamentale, de même qu'il est fondamental de la préserver.Voilà la tâche cruciale des éducateurs. La préserver sous-entend: conserver pure l'atmosphère où l'enfant grandit, pure et exempte des influences et emprises négatives sur son système en évolution. Dans ce sens, faisons remarquer que les rapports so¬ciaux ne sont pas favorables à ce moment là.
En effet, dans cette phase, le développement de l'enfant, déterminé par les forces formatrices de la lune, est fondé pour une grande part sur l'«imitation», ce
l'homme appelé à la grandeur qui explique l'extrême importance de l'attitude des parents. D'un autre côté, l'amitié qu'ils montrent pour les uns et les autres compte beaucoup. elle donne un exemple aussi bien extérieur qu'intérieur. Mais ce qui est décisif, c'est leur attitude, leur orientation, et le centre de gravité de leur vie. Entretiennent-ils en eux une relation avec le «mystérieux», le «caché», sont-ils axés sur l'éternel en eux, sur le champ de vie originel, sur l'accomplissement d'eux-mêmes dans ce sens? Maintiennent-ils le «rêve» vivant? Si en eux est éveillé cet organe intérieur qu'est l'âme qui voit le plan, et
si celle-ci détermine vraiment le cours de leur vie, la première phase du développement de leur enfant est dans une grande mesure garantie.
Les qualités d'âme ne sont pas libératrices en elles-mêmes, mais si elles sont associées à une conscience supérieure, à l'enten¬dement supérieur — ce que nous appelons le rêve — il est certain qu'apparaîtront les premiers principes du pouvoir créateur. Le jeune enfant porte tout en lui: la promesse, le royaume éternel, la joie et la gloire de la création divine, tout cela encore intimement caché.
LA DEUXIÈME PHASE, LA CROISSANCE La naissance est un véritable prodige, et avec elle survient l'éternité. Dans les premières années se montre ce que nous pourrions comprendre par la notion de «Père». Le Père, le créateur, la source d'où tout provient, qui porte et nourrit tout. Dans la première période, celle de la nouvelle vie, celle du nouveau-né, il est important que les éducateurs reconnaissent cette réalité, car alors le développement qui cherche à se manifester dans l'enfant peut en être fortement soutenu et favo¬risé. Quelle grande erreur et profonde ignorance de ne pas vivre en fonction de toutes ces considérations! De la septième à la quatorzième année l'accent porte sur le développement du corps éthérique. Au cours des premières années il s'agissait surtout de la croissance physique, et de la fixation génétique du plan, de l'idée, des lignes d'évolution de l'homme à venir. L'enfant est alors à peu près inconscient de lui-même. Mais dans cette deuxième phase, le sang est dynamisé en vertu de la liaison entre la matière et les éthers,ce qui fait évoluer les poumons et le coeur, organes par lesquels agit le sang ainsi que le système nerveux sympathique — le système indépendant de la volonté. Ici c'est surtout le sang qu'il faut conserver pur. Le sang est le porteur de tous les aspects de l'âme; oui, l'âme, où l'aspect du Père sommeille, pourrait-on dire, est alors stimulée et va se dessiner.
Une remarque sur l'aspect du «Père» et ensuite sur la phase du «Fils», doit être faite ici. On ne doit pas considérer ces expressions comme représentant des pouvoirs individuels. Il s'agit de forces formatrices dont le caractère est d'essence non terrestre évidemment. Ce sont ces forces qui font de nous, dans cette vie et sur cette terre, des exilés dont il ne faut pas nier l'origine céleste et sublime. Le développement de l'enfant exige cela aussi. Il est frappant que, juste à ce moment, il s'intéresse à ces histoires pleines d'âme où paraissent chevaliers et princesses, et dont les hé¬ros se surpassent en vue d'agir pour le bien Il s'agit du commencement de la croissance de l'âme, ne serait-elle encore qu'un principe.
C'est aussi la phase du «Fils»: les premiers éléments de la vérité et du don de soi apparaissent en tant qu'aspects formels, que conditions premières de l'âme nouvelle en voie d'évolution. Comme on l'a déjà dit, l'enfant ne tra¬vaille pas encore consciemment sur lui-même, mais il enregistre tout ce qui lui est donné extérieurement. Nous soulignons encore une fois l'importance parti¬culière des exemples qui lui sont présentés, autrement dit, l'orientation et le comportement des parents et instructeurs.
LE RAYON D'ACTION S'ÉLARGIT A partir de quatorze ans — ce qui peut varier d'un enfant à l'autre — il éprouve toujours plus fortement le besoin de faire quelque chose par lui-même. La partie du système nerveux susceptible d'être dirigée par la volonté se développe. L'enfant est fortement poussé à agir et c'est à ce moment qu'il se libère de l'influence des parents.
affronter les irrésistibles assauts du monde commercial, la frénésie et la violence généralisées, la musique harcelante et les idées-forces trompeuses sans parler de tout ce qu'il y a derrière. Et comme il n'a encore ni calme ni équilibre mais l'incoercible désir de vivre, il virevolte de-ci de-là comme un danseur sur patins à roulettes.
C'est pourquoi l'Ecole de la Rose-Croix d'Or offre à ses jeunes membres un champ de vie protégé, un chantier de la Jeunesse aux aspects divers. Dans un environnement équilibré et rayonnant, les jeunes peuvent y passer des moments susceptibles de compter beaucoup pour leur développement. Là ils rencontrent des personnes qui s'efforcent de vivre en accord avec ce qu'elles reconnaissent comme le véritable chemin du développement intérieur. En même temps elles savent et comprennent tout ce que les jeunes vivent et traversent parce qu'elles l'ont vécu elles-mêmes.
Protéger l'enfant signifie conserver pur l'atmosphère où
il grandit... dans la vie quotidienne ce n'est pas si facile
Maintenant ceux-ci peuvent jouer un rôle extrême¬ment déterminant en qualité d'amis, tout en gardant l'oeil sur le milieu familial. Chez le jeune qui grandit en bonne santé on voit souvent qu'il est poussé par le besoin étonnant d'acquérir des connaissances, d'apprendre et de lire. Si tout va bien ce désir correspond à l'impulsion vitale qui l'incite à connaître beaucoup de choses et leurs rapports mutuels.
Mais tout va-t-il toujours bien? A ce moment il semble souvent que tout a l'air d'aller plutôt de travers. Le jeune veut agir à l'aide de forces qu'il n'a pas encore développées, et il progresse en faisant des expérimentations. Il n'a pas d'autre moyen. Le pouvoir de compré¬hension, le corps mental, n'est pas encore assez mûr, il bouscule et embrouille l'enfant. Quant à ce dernier, il fait les plus beaux rêves, et ses perspectives d'avenir sont extrêmement nettes! La maîtrise de soi, la volonté et l'intuition sont sans doute des facultés potentielle¬ment présentes en lui, mais en général il ne les dirige ni ne les contrôle, elles sont encore explosives et impulsives. Il a vraiment besoin d'avoir auprès de lui des parents, des amis, des aides. Car à ce moment il lui faut.
Pour J. van Rijckenborgh l'art et l'expression comme la danse et le théâtre peuvent être vraiment positifs. Dans cette optique, les moniteurs ont là l'occasion de canaliser les forces déviantes qui combattent intérieurement chez les jeunes gens et les jettent dans la confusion; ainsi que l'occasion de surmonter leurs complexes en sorte que dans l'avenir ils ne pèseront plus sur eux.
Et naturellement ces jeunes s'intéressent au sexe opposé. C'est un des sujets les plus importants dont vous aurez à vous occuper. Ne nous limitons pas à parler de l'activité des hormones. Les enseignements cachés considèrent que cette attirance pour le sexe opposé est universelle et ils lui donnent une autre portée. L'enfant ressent, généralement de façon inconsciente, que le savoir réel ne vient pas d'un seul côté. C'est seulement la collaboration des activités inverses des deux sexes qui suscite une force dynamique — et ce n'est qu'ainsi que nous réalisons le domaine du véritable savoir: la vie dans sa complète cohérence.
La croissance ultérieure est caractérisée par l'inte raction entre savoir, connaissance et la propension à faire quelque chose de votre vie. Au sens positif. nous voyons que cela s'exprime chez les jeunes par une recherche personnelle, la guète d'une plus grande perception de l'environnement. de Li société et des pulsions vitales; les jeunes prennent leur indépendance et se mettent à penser de façon autonome. Mais demeure la question: quel est l'essentiel? Quel est le fondement de h vie? Pour les jeunes gens c'est l'intérêt tenace qu'ils portent à leur •moi•. Mais ils peuvent aussi s'en départir, accorder en priorité leur attention à leur âme et lui donner la nourriture qu'elle réclame. Et ils vont sans doute alors éprouver que les force pures sont depuis toujours restées actives en eux!
LA PÉRIODE DU SOLEIL La période suivante se passe entre vingt-et-un et vingt-huit ans. C'est sans doute la phase la plus décisive: h formation du véhicule mental. Il est évident que les jeunes sont à présent indépendants et que les éducateurs ont joué leur rôle. Mais, considérant ce qui précède, on peut dire que ces jeunes ne sont pas encore mûrs. 11 s'agit surtout de savoir si la conscience de rime va pouvoir commencer à s'épanouir. ou bien si le pouvoir mental et l'intelligence vont évoluer selon les lignes de la société ordinaire. L'enseignement universel nous apprend que cette phase est fortement déterminée par l'aspect planétaire du Soleil. A cette période les jeunes adulte sont particulièrement travaillés par les forces solaires, par le Soleil spirituel
Et maintenant qu'ils disposent de leurs propres véhicules, le moment arrive où ils devront prendre la décision, soit de se laisser inspirer par les forces supérieures de l'âme et de travailler avec ces forces qui veulent les relier à leur origine spirituelle, la sphère solaire —soit de se consacrer totalement aux formes sociales terrestres, qui dans ce cas détermineront h plus grande partie de leur conscience. On pourrait y voir, sur une petite échelle, b répétition de ce que l'on nomme la chute du paradis. un événement symbolique. Dans chacune de ses vies., l'homme doit choisir. C'est seulement après que ce choix est fait et que le quatrième véhicule a la possibilité d'agir. que l'on peut dire que h personnalité quadruple est complète et commence une vie terrestre consciente. Si La balance penche vers une vie orientée sur la croissance intérieure, toutes les phases suivantes s'avéreront autant de pas en directions de La Réalisation.
Après les différentes étapes dont nous venons de parler, suit la cinquième phase, celle du développement de la conscience de rime. Quand les jeunes ont fait le choix positif, a lieu la liaison consciente avec les vibrations du champ universel de l'Esprit, le domaine viral et originel de l'âme.
Malgré tous les soucis de la vie en société. se dessine en eux peu I peu. dans h sérénité intérieure, le profil de l'Ame-Esprit vivante. A partir de là, les jeunes gens ont la capacité de progresser jusqu'à h septième phase. h phase de l'Esprit.
Toutes ces phases se présentent donc devant nos veux telles qu'elles sont déterminées si elles proviennent des vraies impulsions christiques. L'Ecole Spirituelle est d'une aide extrême sur ce chemin. Dans la première période elle protège les jeunes, les entoure et les pourvoit des nourritures spirituelles nécessaires. Dans la phase cruciale. entre vingt et trente ans, au moment du choix, elle éclaire leur conscience par toutes les explications qu'elle donne ainsi que par les allocutions et rituels inspirés qui ont lieu dans tes Centre de Conférences. Et dans les périodes suivantes jusqu'à quarante-neuf ans, elle soutient La progression de l’être intérieur et de l'âme.
LA DEUXIÈME MOITIÉ DE LA VIE Les phases suivantes de sept ans chacune sont une répétition des sept premières, mais un sens inverse. Les première ont trait, évidemment. à une croissance en relit-ion avec l'exté¬rieur, tandis que les dernières concernent la croissance intérieure. Dans l’Egypte antique, l'on pensait que le coeur, à côté de son action motrice, était le centre de la formation des pensées, que jusqu'à cinquante ans il prenait de la force et du volume, et qu'ensuite il se recroquevillait.
En fait on voit comment l'être humain, dans sa vie sociale, connait un sommet entre cinquante et soixante ans – dans l’idéal - et qu'ensuite il s'en retire progressivement. S'il a développé une vie intérieure, arrive un moment où, par toutes ses réflexions et les services qu'il a rendus, il a accumulé une grande sagesse, aidé en cela par les forces de h lumière qui ont pénétré Si vie intime grâce au désir conscient qu'il en a toujours eu. Certitude, bienveillance et compréhension forment une base sereine pour des sentiments d'amitié et de bienveillance envers tous, et pour un bonheur relatif provenant d'une vie véritablement accomplie. L'amertume d'avoir manqué de chance, les injustices passées, le souci et la peur de mourir accompagnent les dernières années de ceux qui n'y sont pas parvenus. Nous offrons a nos enfants l'opportunité de grandir de la bonne manière quand nous pouvons les relier aux impulsions de la lumière du champ de vie originel qui nous entoure et nous pénètre.
Alors le développement de l'enfant que nous venons d'esquisser suivra son cours selon une lumineuse transmutation alchimique. Tout ne dépend pas de nous. Chaque enfant a son propre chemin, sa propre rêve, son propre mystère de la lumière.
Il faut conserver en nous vivante une vision de la vie juste, positive, nimbée de lumière, et offrir à l'enfant le cadre où il apprendra ce qui concerne les forces, les expériences et les connaissances. Il n'a pas besoin de faire pour La énième fois un nouveau tour sur la roue de la naissance et de la mort. Il a toutes les possibilités de ressusciter au sein d'un nouvel environnement mental et spirituel.
ll est juste que •quelque chose de nouveau surgisse de l'ancien, et un enfant qui bénéficie de telles conditions de vie grandira en sorte d'être une bénédiction pour son milieu. Il se tiendra dans la tradition vivante de la Rose-Croix universelle. ce qui est l'unique but.
Date de création : 17/08/2009 • 18:28
Dernière modification : 09/01/2010 • 11:54
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