Origine de l'univers
17 mars 2009
Newton s'en remettait à Dieu pour remonter, de temps en temps, l'horloge de l'univers. Aujourd'hui, aucun physicien n'oserait ce propos, même s'il pensait que le Créateur remonte l'horloge en permanence.
Le temps des synthèses théo-cosmiques semble révolu, les derniers siècles en sont témoins, science et foi sont peu à peu devenues des sujets de connaissance distincts qu'il serait incorrect de vouloir mélanger. Un mot : le concordisme, a même été inventé pour fustiger l'erreur des mélangeurs. Il est vrai qu'il fallait bien dénoncer des tentatives malheureuses, comme celle d'assimiler les jours bibliques de la création aux ères géologiques.
Pourtant, depuis l'avènement de la nouvelle physique, la mentalité des scientifiques évolue; certains d'entre eux voient quelques corrélations entre les concepts de la théorie des quanta et ceux de la pensée extrême-orientale dont ils empruntent même le vocabulaire lorsqu'ils parlent de "La Voie Octuple des hadrons". (La Voie Octuple est l'ensemble des huit acquis de la quatrième Noble Vérité. Ces acquis forment le cœur de la pratique spirituelle des Bouddhistes. Les hadrons sont les baryons et les mésons).
On se sent donc autorisé à rechercher aussi l'existence de corrélations entre les concepts de la physique quantique et ceux du dogme catholique.
A cet effet, on revient d'abord sur des nouveautés théoriques proposées dans les chapitres précédents et que, pour simplifier l'expression, on tiendra pour fondées dans ce qui suit.
Structure du photon
Tout l'univers est construit à partir d'ensembles de trois éléments distincts et égaux.
Les trois éléments se distinguent l'un de l'autre par leur charge de couleur dite ici charge temporelle : de présent, de passé, de futur.
Les trois éléments sont égaux parce qu'il n'y a pas de priorité entre eux, ils le démontrent en occupant tous les mêmes positions successivement ou la même position simultanément.
Dans le premier cas, ils sont ordonnés et effectuent toutes les permutations possibles, ils constituent alors la matière et l'antimatière.
Dans le second cas, ils ne sont pas ordonnés et, à ce titre, doivent tous occuper simultanément la même position, ce qui implique que chacun d'entre eux soit dans chacun des deux autres. Il s'agit alors du photon.
On symbolise cette situation complexe à l'aide de l'interprète géométrique du groupe G3, le triangle équilatéral a, b, c utilisé précédemment, entre autres pour disposer à ses sommets les trois charges de couleurs de l'électron, donc les trois éléments constitutifs de l'univers. Si on réduit alors le triangle à l'extrême, en faisant converger le long de ses médiatrices les trois charges, celles- ci occupent toutes la même position lorsqu'elles s'unissent au centre o du triangle où, comme exposé précédemment, l'électron se transforme en photon. Alors les charges ne sont plus ordonnées, chacune est donc dans chacune des deux autres : a est dans b et dans c, b est dans c et dans a, c est dans b et dans a.
En résumé, les trois constituants élémentaires de l'univers coexistent simultanément dans le photon, chacun des trois étant dans chacun des deux autres.
On retrouve exactement la même situation en théologie dogmatique, dans le cas des trois Personnes divines dont la cohabitation mutuelle, dite circumincession, a été explicitement enseignée au Concile de Florence (1439) : "Le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit; le Fils tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils".
La circumincession du photon permet d'expliquer pourquoi celui-ci, noté {a, b, c}, se désintègre, comme on l'a supposé dans le premier chapitre, en ses six permutations, les trois couples de leptons et antileptons chargés notés : (a, b, c) (a, c,
(b, a, c) (b, c, a), (c, a,
(c, b, a).
En effet si, comme le veut la circumincession, a est dans b et c, il est simultanément dans c et b car, étant donné l'égalité des charges, b ne doit pas avoir priorité sur c ni l'inverse, les deux états : a dans b et c et a dans c et b coexistent donc. Il en va de même pour b qui est à la fois dans a et b et dans b et a, de même aussi pour c à la fois dans b et a et dans a et b.
Les trois charges occupent donc déjà les six états correspondant aux six permutations de {a,b,c} qui constituent les six leptons et antileptons chargés.
La circumincession est l'expression du mystère d'un seul Dieu en trois personnes distinctes, qui est la clef de voûte de tout l'édifice de la foi catholique et qui veut que les trois personnes, quoique réellement distinctes, possèdent une seule substance et, en conséquence, se compénètrent mutuellement.
Pourquoi une aussi parfaite correspondance entre la science et la foi? Parce que Dieu ne peut créer qu'à partir de ce qu'il connaît, or il ne connaît que lui même et, à travers lui-même, tous les êtres possibles qui reproduiraient son image ou des multiples de son image et leurs combinaisons. Donc comme l'homme, tout l'univers est conçu à l'image de Dieu.
Cette image a un caractère temporel qu'elle tient de son modèle. Effectivement, dans l'Exode (3-14) Dieu se définit par rapport au temps en disant à Moise : "Je suis celui qui suis" et St Jean dans l'Apocalypse (1-4) s'exprime "de la part de Celui qui était, qui est, qui viendra», et qui est donc l'Eternel, celui qui récapitule le passé, le présent, le futur.
Une correspondance aussi parfaite entre les trois Personnes de la Trinité et les trois éléments du photon ne peut être l'effet d'une coïncidence.
Puisque les trois charges de passé, de présent, de futur, du photon reproduisent la circumincession trinitaire, elles doivent aussi reproduire en lui les opérations intra trinitaires qu'on décrit brièvement.
Il faut distinguer les opérations de Dieu ad extra, qui concernent la création et sont communes aux trois personnes, des opérations ad intra, au dedans de lui-même, qui sont propres à chacune des trois Personnes nommées, pour cette raison, relations intra trinitaires personnelles.
La procession est le seul type d'opération ad intra.
Un objet est dit procéder d'un autre lorsqu'il en tire son origine.
L'objet-principe exerce une "procession active", l'objet-terme est en état de "procession passive", ces processions sont opposées et donc distinctes.
Ad intra, la deuxième relation personnelle : le Fils, procède de la première : le Père.
La "procession active" est ici la paternité, la "procession passive" est la filiation, opposées l'une à l'autre elles constituent les deux premières personnes.
La troisième relation personnelle, le Saint-Esprit, procède du Père et du Fils comme d'un seul principe nommé spiration active par opposition à son terme, la spiration passive qui est le Saint-Esprit. La spiration active est une relation intra trinitaire non personnelle.
A l'origine, le Symbole de Nicée, résumé de la foi chrétienne, portait que le Saint-Esprit procédait du Père. "Et du Fils" fut ajouté ultérieurement et suscita "la querelle du Filioque" : l'Eglise d'Orient n'accepta pas l'addition et ce fut une des raisons pour lesquelles elle se sépara de l'Eglise d'Occident, (pourtant, si seul le Père était principe du Saint-Esprit, il y aurait là une seconde paternité, donc une seconde filiation et, alors, un deuxième Fils, ce qui n'est évidemment pas le cas).
En résumé, à l'intérieur de la Trinité, deux relations opposées sont à l'origine d'une troisième. Retrouve-t-on cette disposition à l'intérieur du photon ?
Oui, à l'intérieur du photon, les charges opposées de passé et de futur sont l'origine de la charge de présent, un peu comme deux forces opposées sont l'origine de leur résultante.
On retrouve ce type de schéma à l'échelle de l'univers.
Siège de l'antimatière
En géométrie quadridimensionnelle, le passé et le futur existent. Symétriques, opposés, ils sont l'origine du présent, leur intersection dans le modèle actuel d'univers (cf. Figure 2).
Le sens de notre temps est dirigé du présent vers le futur, il est dit positif. Pour qu'il coexiste avec le sens opposé, dirigé du présent vers le passé et dit négatif, il faut que celui-ci se situe dans un autre univers. En effet, le temps ne peut pas s'écouler simultanément dans deux sens opposés. Il existe donc un antitemps dans un antiunivers, celui des "temps décroissants" de Feyman, nos sphères du passé. Mais comment certifier l'existence d'un antiunivers puisqu'il n'est pas observé '.
En 1928, P.A.M. Dirac proposa une équation relativiste pour la fonction d'onde de l'électron or si, en mécanique non relativiste, l'énergie d'une particule est toujours positive, en mécanique relativiste, à cause d'une racine carrée dans l'équation, la valeur de l'énergie est positive ou négative.
C'est ainsi qu'en cherchant une signification physique pour les états à énergie négative on arriva à prévoir l'existence de l'antimatière dont les antiparticules ont d'autant moins d'énergie qu'elles se déplacent plus vite.
Chaque particule a son antiparticule. Il existe donc logiquement un univers d'antiparticules, d'antimatière, un antiunivers qu'on notera {U-}, symétrique de l'univers de matière auquel il est opposé et qu'on notera {U+}. Dans cet antiunivers, le photon est lui-même son antiparticule et la constante de Planck est négative.
Les théories unifiées imposent la symétrie absolue de {U+} et {U-} au moment de leur création. Mais alors, pourquoi ne se sont-ils pas aussitôt annihilés mutuellement et pourquoi l'actuelle asymétrie cosmique résultant de la disparition de {U-} ?
Les astrophysiciens envisagent deux hypothèses principales. Soit {U+} et {U-} sont séparés par un vide qui les empêche de s'annihiler, {U-} se situe très loin dans l'espace où seul un télescope à antineutrinos permettrait de le détecter, soit un phénomène tel que la non-conservation du nombre baryonique est intervenu très précocement, les protons et les antiprotons se sont annihilés et seuls les protons en excès ont survécu.
On propose ici une hypothèse bien différente fondée sur les deux cas de la logique des ensembles utilisés dans le précédent chapitre pour exprimer mathématiquement le Big-bang et que l'on visualise par deux graphes d'Euler-Venn qui symbolisent les rapports de deux ensembles égaux. Il existe un troisième cas qui sera examiné plus loin.
Dans le premier cas (Figure 1), avant le Big-bang, les ensembles {U+} et {U-}, au présent, au futur et au passé sont confondus et forment, par annihilation mutuelle, l'ensemble photonique : primordial : {U0}.
Dans le second cas (Figure 2), le big-bang a fractionné l'univers primordial en passé, en présent et en futur. Le présent est l'intersection entre le passé et le futur, il est constitué par l'hypersphère déjà décrite avec ses trois couches nommées ici : {U+}, {U-} et γ, cette dernière est faite de photons primordiaux rescapés du Big-bang.
Toutefois, dans ce modèle l'intersection de présent entre le passé et le futur n'est pas une sphère, mais une lentille biconvexe si on remplace les cercles de la Figure 2 par des sphères.
Le second graphe situe le siège de {U+} sur la face supérieure de la lentille, côté futur et celui de {U-} sur la face inférieure, côté passé, sous la matière. Ainsi est localisée l'antimatière, elle n'a pas disparu, mais ne peut être observée à partir de l'univers de matière parce qu'elle en est séparée par la barrière d'énergie g.
Dans ce modèle le passé, le présent et le futur sont créés simultanément, mais seul le présent est réel, les deux autres sont des probabilités de présence de {U+}et {U-}.
L'Acte Créateur
Parmi l'infinité des mondes possibles, l'univers actuel serait le seul qui réunisse les conditions nécessaires à l'éclosion de la vie intelligente car, si ses constantes fondamentales avaient, si peu que ce soit été différentes, l'homme n'aurait pas pu apparaître.
C'est pourquoi des cosmologues ont développé le principe anthropique selon lequel l'évolution de l'univers aurait eu pour finalité la venue de l'homme. Les implications métaphysiques de cette conception ont suscité la méfiance des milieux scientifiques.
C'est pourtant ce principe qu'on retiendra maintenant mais avec un tout autre fondement.
Selon le dogme chrétien, l'univers a été crée par Dieu "ex nihilo", à partir du néant, c'est-à-dire à partir de rien et non pas de quelque chose de préexistant.
La décision de créer a été prise de toute éternité. En effet l'immutabilité divine, qui est de foi, veut qu'il n'y ait pas de changement en Dieu. Celui ci n'a pas d'abord voulu qu'il n'y ait pas de monde et ensuite qu'il y en ait un, il l'a toujours voulu.
Cependant, si la décision de le créer a été prise de toute éternité, le monde a pourtant un commencement, il a été créé avec le temps. Cette vérité, de foi catholique, a été définie par le 4ème Concile du Latran et confirmée par Vatican 1.
De toute éternité, Dieu connaît en lui tous les mondes possibles, donc celui qui sera "réalisé" et ceux qui resteront à l'état virtuel.
L'acte créateur consiste à transmettre la réalité au monde virtuel prévu pour la recevoir. Mais, qu'est-ce que la réalité ' C'est l'existence or, avant la création seul Dieu existe, son seul moyen de créer un des mondes possibles est donc de lui communiquer l'existence, mais comment ?
On remonte d'abord dans le temps. Au XIII siècle des théologiens ont posé la question : le Fils se serait-il incarné si l'homme n'avait pas péché ? St Thomas a dit oui, puis non. Duns Scot a dit oui. Le Magistère catholique n'ayant pas tranché, la question est libre.
Dans l'affirmative, pour quelle autre raison que le salut de l'homme le Fils se serait-il incarné? Pour créer l'univers en lui communicant par sa présence la réalité, "la vie" dit-il. Il s'agit d'une opération essentielle, mais l'Incarnation-créatrice est actuellement occultée par l'Incarnation - rédemptrice.
Objecter que le Fils ne peut être l'origine de l'univers, puisqu'il s'est incarné des milliards d'années après le début des temps, ne tient pas car l'univers est devenu réel en vue de sa venue, l'effet a précédé la cause. De façon un peu analogue sa mère, l'Immaculée Conception, a été préservée du péché originel en vue de la venue de Jésus en elle. Ici également l'effet a précédé la cause. On retrouve là, avec beaucoup plus de précision le mécanisme du principe anthropique : l’univers n'a pas évolué en vue de la venue de l'homme, mais d'un homme : le Christ.
Le monde est donc passé par deux phases : la première avant la venue du Fils, la seconde après. Ces phases sont symbolisées par le calendrier chrétien qui divise les temps en deux périodes : avant et après la naissance de Jésus- Christ.
Début et Fin de l'univers actuel
Deux questions symétriques se posent encore : comment l'univers primordial s'est-il désintégré ? Comment le monde actuel finira-il?
Si, comme on l'a présumé, l'univers primordial était photonique, tout ce qu'il pouvait contenir était formé de photons. Or, des photons ont voyagé pendant des milliards d'années - lumière avant d'être capturés par les télescopes et auraient poursuivi indéfiniment leur route s'ils n'avaient buté sur des obstacles matériels. Mais il n'y avait pas de matière dans un univers primordial stable où le photon était donc immortel. Immortels également auraient été ses habitants formés de photons. Mais y avait-il des habitants?
Au risque de verser dans la théologie-fiction, on répond par l'affirmative et voici un récit très hypothétique, mais qui serait bienvenu dans ce texte où il est tant parlé du Big-bang s'il en décrivait réellement l'amorçage.
Dans un univers originel photonique, un couple humain fait de photons et donc immortel en l'état, fut tenté par un photon de belle apparence dont il décida de se partager l'énergie. Mais le partage du photon le désintégra en matière et antimatière. La réaction se propagea et la désintégration de l'univers primordial créa l'univers actuel dans lequel le couple, transformé lui-même en matière et donc désormais mortel, fut, après translation spatio-temporelle, condamné à la planète Terre d'où il ne put s'échapper, car "des Chérubins brandissant une épée flamboyante" (Genèse 3,24) s'opposaient à son retour en l'état photonique originel.
Cette localisation du Paradis perdu permet de comprendre pourquoi l'univers primordial s'est désintégré, pourquoi le premier couple était immortel, pourquoi sa faute l'a non seulement rendu mortel, mais a détérioré l'univers car désormais, selon la Genèse : "la terre sera maudite" (3,17) et, selon l'Epître de St Paul aux Romains en son chapitre 8 : la création toute entière sera soumise à la corruption. Si le mécanisme de cette réaction en chaîne est compréhensible, en revanche, on ne voit pas comment une catastrophe aussi universelle aurait pu, dans un jardin entre Tigre et Euphrate, être déclenchée par le partage d'un fruit convoité par le premier homme et la première femme.
Le même mécanisme déclenchera-t-il la fin du monde ?
La fin du monde est annoncée par le Christ dans les Evangiles, par St Jean dans l'Apocalypse et, selon la description de St Pierre dans sa deuxième lettre (3, 10), il s'agira d'une catastrophe universelle : "En ce jour là, le ciel disparaîtra avec un bruit effrayant, les corps célestes seront détruits par le feu, la Terre avec tout ce qu'elle contient cessera d'exister".
De cette description, il ressort que l'univers tout entier sera détruit. Mais comment le même phénomène pourra-t-il affecter des galaxies séparées par des milliards d'années -lumière? La réponse se trouve dans la théorie des ensembles.
Les rapports de deux ensembles égaux non vides constituent l'expression mathématique de trois cas fondamentaux de la logique. On a déjà fait appel aux deux premiers, on recourt ici au troisième pour expliquer la fin du monde.
Dans le premier cas, les deux ensembles étaient confondus, il s'agissait de l'univers primordial; dans le second, ils sont séparés par leur intersection, il s'agit de l'univers actuel; dans le troisième, ils seront disjoints, il s'agira de la partition finale de l'univers.
Dans ce schéma, le passage du stade deux au stade trois entraîne la disparition totale de l'intersection, or celle-ci comporte le monde actuel qui disparaîtra donc avec toutes ses galaxies.
On avait, au stade deux, symbolisé l'univers par Z l'ensemble des nombres entiers relatifs. Au stade trois, les entiers positifs et négatifs formant Z sont disjoints, les sphères correspondantes de l'univers, qu'on note U, sont alors symbolisées par l'ensemble positif et l'ensemble négatif, soit : { Uo, U+1, U+2, U+3.} et {Uo, U-1, U-2, U-3.}.
Sur le graphe de la figure 2, l'intersection du présent entre le futur et le passé est constituée par une couche de matière et une couche d'antimatière séparées par une couche de photons. Comment l'intersection peut-elle disparaître?
Deux processus débutant de la même façon sont envisageables. Tout d'abord, la couche photonique se désintègre en matière et antimatière, {U+} et {U-} s'annihilent mutuellement. La réaction, étendue à tout le couple univers-antiunivers, le convertit en énergie et, par un big-bang inversé, crée un univers primordial bis : {U0}. On se retrouve au stade un.
Le processus qui fait passer l'univers du stade deux au stade trois débute, lui aussi, par la désintégration des photons en matière et antimatière, mais celles-ci rejoignent leurs univers respectifs, dont elles sont les compléments et constituent les ensembles positifs et négatifs disjoints décrits plus haut, dont les éléments vont du zéro aux infinis positifs et négatifs. Ainsi s'effectuera le passage du stade deux au stade trois. On retient cette hypothèse plutôt que la précédente parce que, selon les Ecritures, les Elus et les Réprouvés se répartiront dans deux univers distincts, on se trouvera donc au stade trois.
Reste à savoir comment la couche photonique disparaîtra, s'il s'agira d'un accident naturel ou provoqué par l'homme. En ce dernier cas, on peut imaginer un déclenchement symétrique de celui du big-bang. En voici l'hypothétique récit.
Dans les prochaines années, le développement accéléré de la physique subnucléaire, associé à la mise en œuvre d'appareils de plus en plus performants, permettra d'obtenir des niveaux d'énergie actuellement inaccessibles.
Et un jour, dans l'équipement monstrueux d'un laboratoire souterrain une équipe de chercheurs, en sa quête effrénée des derniers secrets de la matière, atteindra le seuil critique d'énergie à partir duquel se créera le sosie du photon fatidique dont la désintégration initia le big-bang.
Et puis, au cours d'une manipulation malheureuse ce nouvel acteur pénétrera la couche photonique isolante g où il se désintégrera en matière et antimatière, amorçant ainsi le processus décrit précédemment.
Alors surviendra la fin du monde.
La suite est du domaine de la Révélation : une matière glorieuse, mise en attente dans le futur par l'Ascension et l'Assomption viendra remplacer la matière détruite.
Solution de la Grande Énigme
Images trinitaires, trois charges temporelles, dites actuellement de couleur, sont les constituants ultimes de l'univers tiré du néant par l'Incarnation - créatrice. En recherchant leur origine, on a été amené à évoquer non seulement les modalités de la création du monde, mais aussi celles de sa future disparition.
ADDENDA
Il est de foi catholique qu'un univers spirituel, invisible, a été créé en même temps que l'univers visible.
L'exposé de cette vérité n'était pas indispensable à la compréhension du sujet qui vient d'être traité et aurait trop prêté à discussion.
L'univers invisible devrait être décrit par le même procédé que l'univers visible, en se fondant sur le modèle trinitaire et la théorie des ensembles dont l'efficacité permet, par exemple, de montrer l'unité de l'âme et du corps en définissant l'homme comme l'intersection de l'univers spirituel et de l'univers matériel.
Source:
* Bblog.org/Questions spirituelles