Antonin Gadal
Né le: 1877-03-15
Antoine Gadal est né le 15 mars 1877 à Tarascon sur Ariège .
Antonin Gadal fut un historien qui réhabilita la dimension spirituelle et initiatique du catharisme. Le lecteur intéressé retrouvera l'essence de son approche originale dans "Le Triomphe de la Gnose universelle", publié en 2006.
Dans ce site, nous nous sommes efforcés de garder le style propre à Antonin Gadal, ce style si particulier, fait d'intuitions et d'images jaillissantes.
Le Sabarthez est cette contrée montagneuse parsemée de grottes impressionnantes, au pied desquelles s'écoule l'Ariège. Parcourue d'âge en âge par les populations celtes, ibères, wisigothiques, elle constitue un véritable livre secret d'histoire. Tarascon-sur-Ariège, gardienne des hauts sommets du Sabarthez a vu les Parfaits Cathares arpenter ses chemins, en files silencieuses.
C'est là, au coeur du Sabarthez, que naît Antonin Gadal en 1877. C'est là aussi qu'avaient vécu ses pères.
Il a fait toute sa carrière à Ussat-Ornolac, petit village d'Ariège qu'il a contribué à faire connaître à travers l'histoire du catharisme régional.
Antonin Gadal fut un historien qui réhabilita la dimension spirituelle et initiatique du catharisme.
A quelques pas de sa maison, vivait un vieil homme que les habitants de la région aimaient à appeler "le Patriarche du Sabarthez", l'historien Adolphe Garrigou (1802-1897).
C'était un historien connu de l'Ariège de son temps. Vers 1840, il avait commencé à livrer ses "Etudes historiques sur le pays de Foix et le Couserans ". Il était fermement convaincu que les récits de Napoléon Peyrat, surnommé "le Michelet du Midi" se fondaient sur des faits réels, oubliés de l'histoire officielle.Historien et pasteur protestant, Peyrat sonna en quelque sorte le " réveil cathare". Il avait publié son "Histoire des Albigeois", immense épopée chevaleresque dédiée au martyrologue religieux et patriotique des Albigeois et critique cinglante contre la tyrannie et l'oppression, celles du clergé romain en particulier.
Presque centenaire, A. Garrigou réclamait toujours auprès de lui le jeune Gadal pour lui faire la lecture des quelques textes rares qu'il possédait dans sa riche bibliothèque. De son coté, A. Gadal se sentait fortement attiré par cet homme, qu'il chérissait comme son père, et dont les récits l'illuminaient intérieurement. Il partageait la passion de Garrigou pour l'histoire ancienne de la région et les fouilles dans les innombrables grottes. Mais c'était surtout les récits et les légendes concernant les cathares et leur héritage, quelque part dans le Sabarthez, qui lui firent fortement impression et embrasèrent son imagination. Il y voyait déjà la lutte entre le Céleste Amour, le Verbe éternel vivant au cœur de ces fraternités cathares et les puissances qui régissaient ce monde.
C'était comme si quelque chose de très ancien se déversait sur son âme et l'éveillait graduellement. Le vieux Garrigou savait que cet héritage cathare n'était pas une fiction, qu'il représentait une tradition vivante et contrastait fortement avec le dogmatisme froid et le désir de puissance de l'Eglise catholique romaine.
Baigné ainsi dès son jeune âge dans cette atmosphère, Gadal prît très tôt conscience de l'héritage spirituel des Cathares, dont le Sabarthez gardait jalousement maints vestiges encore inexplorés. Il dira plus tard : " Le Sabarthez renaissant, conduit par la main sûre de son patriarche, relève un peu la tête. Il était temps !".
Pour lui, il était impérieux que son intuition concernant l'existence de la richesse initiatique des Cathares soit confirmée par des signes visibles, des traces dans la matière.
Passionné d'archéologie, il fonde le « Spéléo-Club du Sabarthès » dont les membres, sous son impulsion, firent de nombreuses fouilles dans les multiples grottes de la région.
Président du Syndicat d'Initiative, il s'occupe dès 1926 de la mise en valeur des grottes , crée en 1937 une « Société civile des grottes et cavernes de la Haute-Ariège » et diffuse des brochures pour faire connaître les richesses archéologiques et historiques de la région.
Il passa le plus clair de sa vie à arpenter les montagnes du Sabarthez, à sonder les abîmes, scruter les grottes, rampant une bougie à la main, comme un chercheur de trésor. Il ramena une importante collection d'objets curieux, symboles magiques et cultuels, montrant que depuis les temps les plus reculés, le Sabarthès n'avait cessé d'être, pour certains, une terre sacrée, un refuge spirituel.
"Le sentier de l'initiation n'est pas seulement une image", aimait-il à dire.
Il suivait à la trace chaque indice de la vérité concernant les Cathares, pour y découvrir le fil d'or qui les reliait à une source spirituelle de l'origine : la Gnose. Il se plongea dans l'étude de textes anciens dans d'obscures bibliothèques, n'hésitant pas à en recopier de longs passages, confrontant tous les points de vue. Aidé par un prêtre passionné de recherche,l'abbé Vidal il put avoir accès aux archives de l'Inquisition dont il consulta d'épais registres. La plupart des sources matérielles historiques disponibles provenaient en effet des adversaires des Cathares, le clergé catholique, moines et inquisiteurs, les vassaux de la couronne de France. Il rassembla ainsi de précieuses notes.
Il dut reconnaître combien les concepts originels du Christianisme, fondés sur la pureté, l'amour, la renaissance de l'âme, la sanctification et l'Esprit, avaient été lentement pervertis, adaptés au désir de puissance de l'Eglise et rendus conformes au monde.
GADAL voulait révéler la face cachée et pure d'un Christianisme vécu comme un chemin d'initiation, par des hommes et des femmes saisis dans leur âme par " l'Esprit christique".
Il attendait son heure et poursuivait discrètement son étude sur le terrain.
C'était dans les grottes d'Ussat-Ornolac que se situait une partie du mystère initiatique cathare. Il acquît la certitude que ces nombreuses grottes qui constellaient les parois de la "Montagne sacrée " et formaient un réseau de galeries souterraines, avaient joué un rôle clé dans les pratiques initiatiques des Cathares . Si Montségur, haut lieu spirituel, représentait la partie visible du phénomène cathare ("le phare" du Catharisme), les grottes d'initiation du Sabarthez ("le port" du Catharisme) en étaient la matrice d'où naissait le sacerdoce cathare, la "Perfection".
C'est avec la "ressouvenance" comme guide intérieur, qu'il sonda ce qui se présentait à lui. Sa recherche lui montra que d'antiques fraternités chrétiennes, jusqu'aux Cathares, et après eux, avaient cherché à atteindre le Royaume de l'Esprit ou de la Lumière et que le chemin qu'ils avaient suivi présentait partout les mêmes caractéristiques.
Il découvrit que tous ces hommes et ces femmes, ces groupes, parfois très éloignés les uns des autres, séparés par des siècles, avaient tous orienté leurs efforts dans le même sens, fait les mêmes expériences, étaient arrivés aux mêmes découvertes et avaient subi calomnies et persécutions.
Tous à un moment donné s'étaient liés au même courant spirituel irrésistible, sans commencement ni fin, le "Paraclet", comme l'appelaient les Cathares.
Tous s'étaient abreuvés à la même source. Cette source, il importait de la dégager, si l'on voulait comprendre en profondeur l'épopée cathare.
Ceci s'imposa à A. Gadal avec une telle force qu'il n'eut de cesse de faire partager à d'autres les fruits de son intuition.
Cet homme si simple d'apparence, qui n'exerça aucun rôle majeur sur la scène du monde, et pourtant sauva plusieurs juifs pendant la guerre, n'accumula aucun bien pour lui-même, mais s'efforça sa vie durant de nous restituer un Trésor.
Nous trouvons en Gadal plus qu'une vérité historique, mais une " illumination ", plus qu'un poète ou un mystique, mais un connaissant, un "gnostique ". Le Patriarche aimé du Sabarthès, est le pionnier d'une nouvelle vision du Catharisme occitan.
En savoir plus sur Antonin Gadal:
Liens internes
Bibliographie
Gnose cathare
Liens externes
http://www.gadal-catharisme.org/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_Gadal