Caducée
Le caducée et ses deux aspects psychiques :
Le caducée avec ces deux serpents, l’un blanc, l’autre noir est le symbole d’un état biologique dialectique général, à savoir : l’arbre de vie avec ses deux aspects psychiques. Lorsque nous voyons des reproductions de prêtres Égyptiens portant le diadème, cette double parure de serpents est alors l’expression extérieure de l’état intérieur de leur âme et de l’âme de tous leurs semblables. – Ces deux principes psychiques, en nous, que vous pouvez aussi appeler Adam et Ève ( Adam le serpent igné et Ève le serpent d’airain, sont en lutte perpétuelle. Ces deux principes, en nous, sont continuellement en train de délibérer et de prendre des décisions. Vous possédez tous cette faculté de délibération intérieure : les deux serpents s’entrelacent autour de l’arbre de vie. Tantôt c’est le principe masculin qui parle au principe féminin, tantôt les rôles sont renversés. (Voir Serpents) –
G.U ch. IV /. 50
Celui qui possède le caducée de Mercure est un fort, un victorieux :
Le quinzième Livre est une lettre d’Hermès à Asclépios à propos de Tat…
…Ce Tat est accompagné d’Asclépios. Vous reconnaissez ce mot, il signifie esculape, c’est-à-dire celui qui aide, celui qui guérit, représenté par le caducée, le puissant et merveilleux symbole de Mercure.
Cet élève sérieux qui persévère dans le nouveau comportement et n'abandonne pas le chemin, est en liaison toujours plus étroite, évidente, positive et durable avec 1'Ame vivante qui l'accompagne et manifeste sa puissante influence dans la colonne du feu du serpent.
Nous savons que l'Ame vivante, c'est-à-dire l'Ame unie à l'Esprit, est la seule aide véritable, le seul vrai médecin, la grande libératrice se manifestant intégralement dans l'homme tout entier. Donc, celui qui possède le caducée de Mercure est un fort, un victorieux; et celui qui ne le possède pas encore, un faible, un mortel trébuchant à chaque pas et errant dans les ténèbres.
Le premier verset du quinzième livre commence par ces paroles:
«Comme mon fils Tat, durant ton absence, désira recevoir des éclaircissements sur la nature de l'Univers, et ne voulut pas me permettre de différer son instruction (en effet, c'est mon fils et un jeune élève récemment parvenu à la connaissance des choses), j'ai été contraint de m'y attarder avec force détails afin de lui rendre l'Enseignement plus accessible.»
C'est l'élève dont l'Ame vivante n'est pas encore manifeste qui est présenté ici, semblable à la Pistis Sophia, par exemple, qui, bien qu'ayant répété ses repentances, ne reçoit encore aucune réponse de son libérateur. Pourtant, dans cette prétendue solitude, l'élève véritable n'est jamais abandonné car Hermès le Trois-fois-grand veille sur lui.
Hermès, vous le savez, est le prototype, le sublime représentant des hommes totalement libérés vivant dans l'Autre Règne. Il est un avec la Gnose, il est la Gnose, absolument un avec Dieu. Dans le quinzième livre, Hermès essaie de nous dire que, lorsque l'âme ne peut encore parler, ou n'est pas encore suffisamment éveillée, l'élève réellement sérieux et persévérant est toujours aidé par la Gnose universelle, aussi bien sur le plan de la personnalité que sur celui de l’Âme, donc Tat comme Asclépios
G.O.E. 4 – 201, 202
On ne peut l’emprisonner qu’au moyen du caducée, par le chemin de l’initiation :
Pensez par exemple au rite du «boundahis». Nous y voyons un mouton sacrifé être donné à manger à un chien. Dans le monde de la pensée indienne, le chien est relié, pour la même raison, à Shiva, la volonté divine qui rayonne dans le monde humain inférieur.
Ce symbole devient plus clair et nous est plus proche si nous pensons à Cerbère, le gardien à trois têtes de l'Hadès. Selon certains récits, Cerbère possède même cinquante têtes, la queue d'un dragon, une crinière faite de cent serpents, une haleine et une bave empoisonnées…image brillante et extrêmement claire de la volonté humaine, qui enrage, tue et brûle. L'enfer tremble à ses aboiements, et lorsqu'il a brisé ses chaînes, les furies elles-mêmes ne peuvent plus le dominer. Il empêche les esprits de quitter leur demeure infernale, et ceux qui cherchent à le tromper et à le calmer quelque peu doivent l'endormir avec une nourriture composée de miel et de pavot. On ne peut l'emprisonner définitivement qu'au moyen du caducée, c'est-à-dire par le chemin de l'initiation. Mais ici, également, la plus grande prudence est absolument nécessaire. Ne nous raconte-t-on pas qu'Hercule, ce noble fils des dieux, ce travailleur plein d'amour pour l'humanité, emprisonna en lui Cerbère, et fût à tel point mordu et infecté par sa bave vénéneuse qu'il en resta fou quelques temps?
Si nous comprenons le monde d'idées centré sur le symbole du chien, il devient compréhensible que le symbole du pourceau doit être en rapport avec les désirs inférieurs de l'homme, avec la nature émotionnelle de l'homme orienté vers la terre et le terrestre, qui rapporte tout aux valeurs terrestres , qui avilie tout ce qui est sacré et n’est pas de ce monde, et l’emprisonne dans la nature dialectique.
L.M. 59