Souffrance de l'atome divin
L’important est donc la souffrance de l’Atome divin dans l’être naturel terrestre :
Les hommes dans leur état actuel d’ « êtres naturels », subissent simplement le désespoir d’un monde qui ne va pas comme ils le voudraient; à la manière dont ils subissent le désespoir d'un désastre économique. Et ne vous y trompez pas quand ces hommes, éventuellement pleins de sentimentalité religieuse, exhalent des lamentations en accusant le monde d'être mauvais, ils ne le trouvent mauvais que parce qu'ils n'en obtiennent pas ce qu'ils désirent. Il est donc important de se rendre compte si on est allé ou si l'on va vers l'Ecole Spirituelle parce qu'on est déçu selon la nature ou bien parce qu'on se sent réellement un banni en ce monde et que le désespoir ronge votre âme d'être devenu étranger à Dieu. -.-
Si ce dernier cas était le vôtre, c'est qu'une activité gnostique très spéciale se serait emparée de votre système, car l'inquiétude en question est imputable à l'activité de l'Atome-étincelle d'esprit. Quand un homme possède encore cet atome, quand il peut encore être ému et troublé par la Gnose, Ia parole s'accomplit:
«Nous voulons vivre selon ton sage exemple,
Atomes rassemblés, ensemble formant l'ego.
Nous voulons progresser dans la conscience de cet ego,
Jusqu'à ce que l'unique Atome reconnaisse : « je souffre dans l'ego ».
L'important est donc cette souffrance de l'Atome divin dans l'être naturel terrestre. Seule cette souffrance, seul ce mal libèrent. Celui qui connaît quelque chose de cette souffrance sait que ces coups de fouet lui sont guérison ; car cette souffrance prouve au véritable élève que la Gnose l'a découvert.
Celui qui souffre selon la nature hurle comme la bête dans la forêt; mais celui qui endure la peine de l'emprise spirituelle est rempli de joie, car - 44 - :
«La Grande Lumière est alors allumée par Force Divine,
et l'Atome spirituel se désaltérant à l'éclat de la Lumière du Seigneur, s'élève de l'obscure matière
et quitte sa nuit. »
Celui qui ainsi « souffre dans l'égo », résultat de l'éveil de son Atome divin, entreprend un processus dont nous avons déjà parlé et qui représente, à la lettre et corporellement, le glas des trois égos dialectiques. Car ainsi que nous le savons maintenant, c'est de l'Atome-étincelle d'esprit que naît l'image nette de l'homme immortel et c'est cette conception mentale qui finit par briser la résistance du système foie-rate, attaquant ainsi la position-clé de l'être naturel dialectique.
Le sanctuaire du coeur est le premier forcé par l'Atome divin à de nouvelles activités libératrices, par conséquent, c'est la conscience centrale du coeur qui est, la première, chassée de son état naturel. Une nouvelle activité mentale enchaîne ensuite au courant du renouvellement la conscience centrale de la tête ; l'image de l'homme immortel doit pour finir traverser l'écluse foie-rate, pour attaquer le troisième égo et c'est ainsi que la hache s'abat à la racine de l'existence dialectique. Et quand l'élève est ainsi occupé à cette troisième activité, il se prépare concrètement à se rendre digne de devenir le nouveau type d'homme en gestation, voulant dire par là qu'il est organiquement préparé à rencontrer Christ dans les nuées du ciel. La parole qui dit : « la mort a été engloutie dans la victoire », devient réalité.
Nous allons maintenant étudier ensemble comment ce développement peut s'opérer. Nous devons, ensemble, pas à pas, explorer le chemin du renouvellement.
Si vous ne possédez pas un Atome-étincelle d'esprit, ou bien s'il n'est pas encore, par la Gnose, devenu un feu, vous ne nous suivrez et ne prendrez connaissance de nos arguments et de nos réflexions qu'intellectuellement ou mystiquement – 45 - selon les tendances de votre premier ou de votre deuxième égo; mais, au fond, cela ne vous dira ou ne vous fera rien: cela ne vous mettra pas en mouvement. Toutefois, si avec nous, selon l'Atome-étincelle d'esprit, vous souffrez dans l'égo et si la Lumière de la Gnose est ainsi devenue une lampe à vos pieds, chaque dissertation, chaque conférence de l'Ecole Spirituelle fera en vous des miracles. Chaque mot parlera directement à votre Atome spirituel qui gît enfoui dans le sang de votre coeur. Et, grâce aux propriétés merveilleuses de l'Esprit, il vous sera donné de goûter chaque parole, de la reconnaître directement comme la vérité et cette parole-de-vérité fera circuler dans votre sang une force, une force inconnue. Ainsi, méthodiquement, le travail du Seigneur, le travail de la Fraternité Universelle de Christ s'édifiera en vous.
C'est sous ce jour que vous devez également comprendre les paroles de Paul:
«Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur. »
Le travail du Seigneur, pris dans ce sens, n'est pas l'un ou l'autre travail pastoral que l'Ecole de la Rose-Croix ferait à votre égard, mais le travail méthodique que la Gnose élabore en vous et pour vous. Vous ne restez donc pas dans l'ignorance de cette activité entreprise en vous et pour vous par la Fraternité ; votre libération n'est pas automatique, non, l'Atome divin qui souffre dans l'égo doit concourir intelligemment à ce travail. C'est pourquoi, vous, élèves sur le Chemin, soyez fermes et inébranlables!
H.N.V. 44 à 46
Ressentir la souffrance particulière de l’atome-étincelle d’esprit – ressentir la même souffrance par rapport au monde dans lequel il vit :
Croire, au sens de la Fraternité, veut dire : savoir intérieurement. Ce « savoir intérieur » est l'activité de l'atome primordial, activité que Paul désigne par: « la foi dans vos coeurs ». Il n'entend par là rien de sentimental, ce n'est pas une croyance traditionnelle biblique ou cléricale, mais la vibration fervente de l'Atome divin dans le ventricule droit du coeur. C'est là la foi, qui doit faire de vos coeurs sa demeure. Vous êtes admis dans le Parvis de l'Ecole Spirituelle pour acquérir cette foi, pour éveiller cette vibration, et ne croyez pas que l'Ecole Spirituelle puisse ou fasse quelque chose pour vous, avant que, sur la base de cette vibration nouvelle et particulière de foi, « vous ne déplaciez des montagnes ».
Nous disions que vous étiez admis dans l'Ecole Spirituelle, en premier lieu pour éveiller la vibration de l'atome-étincelle d'esprit, ou, mystiquement parlant :« pour libérer la foi dans vos coeurs ». - 48 -Ceci n'est trop souvent qu'une formule, un slogan que l'on entend partout et de tous, et qui n'exprime que trop peu de chose quand on le voit superficiellement. II se pourrait que, lorsque nous vous disons
« Vous êtes dans 1'Ecole Spirituelle pour libérer la foi dans vos coeurs », ceci vous donne, au début, une sorte de tranquillité bourgeoise, le sentiment d'être enfin arrivé à bon port. Ne vous y trompez pas : entrer dans cette Ecole n'est pas synonyme d'être arrivé à bon port ! Car la tâche de l'Ecole est de vous troubler, attendu que vous devez donner « de l'élan » à votre vie.
Celui qui ici se croit déjà au port ne possède pas un atome-étincelle-d'esprit actif. Il faut en arriver à ce que l'atome, c'est-à-dire l'atome-étincelle d'esprit, «souffre dans l'égo », selon la citation de Lao-Tseu au chapitre précédent. Celui qui ressent cette souffrance particulière dans son être propre, ressent la même souffrance par rapport au monde dans lequel il vit et un désir sans mesure naît, de la Patrie originelle perdue. En accord avec ce désir, un élan est donné alors à votre vie.
Comment la science naturelle explique-t-elle le désir, l'aspiration ? Le désir est une force, une attraction, une force de gravitation, un pouvoir magnétique ; et comme dans l'aimant, il y a encore un autre pôle, un pôle magnétique qui repousse. Quand notre désir, l'un des pôles magnétiques, se tourne vers une chose, l'autre pôle magnétique repousse l'opposé de cette chose. Ceci étant d'importance capitale, veuillez y réfléchir!
H.N.V. 48, 49
Souffrances de vos semblables – souffrances de l’humanité
Cependant un examen absolument impersonnel vous fera conclure incontestablement que, tant que nous restons de cette nature et que la nature divine ne nous a pas encore libérés, il existe une interaction entre nous et tout notre champ naturel et que, de manière ou d'autre, nous contribuons au maintien de ce champ naturel. Notre microcosme héberge tant de passé et ce qu'on appelle subconscient cache tant de choses de cette nature que lorsque nous pensons aux paroles que Jésus adressa un jour à ses plus intimes disciples, à propos de leur jugement sur la pécheresse repentante : « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle », nous sommes obligés de reconnaître que « aussi longtemps que nous sommes de cette nature et dans cette nature, nous sommes co-coupables et la gardons en état.
Bien des élèves s'écartent de la vie basse et grossière et nombre d'entre eux ont percé jusqu'à la limite de l'accessible dialectique : d'autres les suivent rapidement. Ils n'en sont pas moins des habitants de la limite, des Éphésiens, et se trouvent, selon leur être intime, en deçà des bornes de cette nature jusqu'à ce que vienne le moment où ils peuvent passer la frontière. Comprenez donc votre immense responsabilité envers vos semblables. Vous n'êtes pas seul devant ce problème et vous n'avez pas à vous demander: « Comment m'en sortirai-je, moi ? » Mais tout ce que vous refoulez de votre être par culture, civilisation, etc., la somme de vos passions naturelles refoulées se joint au mal démoniaque des domaines de la limite et menace donc votre prochain comme les fantômes de vos semblables vous menacent. Soyons donc profondément persuadés de notre dette réciproque.
Avec des paroles d'altruisme et de bienséance civilisée, nous nous retenons mutuellement avec une force diabolique. Notre comportement est peut-être pur et, à notre avis, très élevé, mais nous vous disons : aussi longtemps que nous sommes dans cette nature, ce comportement est si terriblement venimeux, qu'on ne peut l'imaginer. - 179 - La Langue sacrée exagère-t-elle en disant que « nous sommes « une puanteur pour les narines de Dieu » ? Exagère-t-elle en parlant des hommes comme de sépulcres blanchis remplis de mort et de venin ? La Doctrine Universelle a-t-elle tort d'appeler l'homme dialectique: « la créature la plus dangereuse qui soit » ? Aussi, la maîtrise de soi telle que la comprend le monde n'est pas plus efficace que le fait de vouloir, pendant l'ouragan, boucher avec le doigt une brèche dans une digue.
Voyez, largement étalées, les causes de la souffrance, constatez-vous qu'on ne peut résoudre ces problèmes de l'humanité par des paroles amicales, des poignées de mains, des sourires, en jouant à l'élève de l'Ecole Spirituelle ? Découvrez-vous enfin que, pour sauver les hommes de l'océan de la vie, devenu à nouveau si sale, si corrompu et si dangereux chaque souffle en est mortel, il va falloir se mettre énergiquement à l'oeuvre ? Pour ce travail, il faut des hommes et des femmes, résolus à aller le Chemin de la Sangha, le chemin de la Sanctification, l'unique voie de guérison, non par exaltation mystique, mais à cause de la souffrance de leurs semblables. Il n'est moyen de soulager la souffrance de l'humanité : aller personnellement le chemin de sanctification. Car cc chemin fait de votre nature, de fond en comble, une nature autre, nouvelle, de sorte que vous pouvez, sans violence intérieure, vivre et être selon votre nature et votre être. Ce chemin vous délivre immédiatement de façon toute naturelle de tous les démons, fantôrnes et spectres de la sphère réflectrice vous quittent à jamais.
Vous n'êtes plus pour vos semblables un venin mortel mais vous allégez quelque peu leur souffrance et contribuez à vider et à purifier l'état de la sphère réflectrice.
- H.N.V. 179, 180
Noyau esprit centra endure souffrances infinies, forcer subir la conscience biologique :
Le noyau de conscience primordiale, le noyau-esprit du véritable Homme immortel. – Lors de la chute et son bannissement dans le champ de vie dialectique qu’il occupe actuellement, la personnalité céleste fut vidée et le noyau de l’esprit central perdit ainsi sa possibilité de manifestation. Il est, depuis, lié à la personnalité terrestre mortelle échappée à sa direction et, endurant des souffrances infinies, il est, impuissant, forcé de subir la conscience biologique - la conscience-moi mortelle et vouée aux ténèbres – qui agit en maître à sa place aux fins d’une auto-manifestation aveugle et impie. – La rédemption en Christ envisage de faire cesser cette domination impie du Moi par l’oblation volontaire de l’homme-Moi. La Force de la Grâce du Christ universel éveillant à la vie la personnalité originelle rend à l’Homme vrai, l’Homme-Esprit, - dont c’est la vocation – l’occasion de se manifester conformément au Plan de Dieu.
D.G.I. glossaire 237
Ce qui est éternel est ainsi enfermé dans une suite de souffrances :
Au commencement tous les éléments déchus, toutes les manifestations de la nature dialectique devaient être laissés sans raison, simple matière. Car, dès qu’une matière, un élément se lie à l’esprit, il se crée une situation presque intenable. Dans la matière, dit Poimandrès, il apparaît alors une activité raisonnable; et la matière, qui est soumise à un perpétuel changement, entraîne ses prisonniers dans la nature de la mort.
Ceci veut dire que lorsque l’étincelle lumineuse, l’esprit, se relie à la matière de façon fausse, antiscientifique, matière et esprit se confondent. L’esprit est éternel et immuable alors que la matière change, se transforme continuellement. Quand ces deux se confondent, deviennent un, la matière entraîne avec elle l’esprit, l’étincelle lumineuse. Cette liaison contre-nature engendre une cristallisation. La matière se révolte et l’esprit tâche de se maintenir. L’effort de l’esprit pour se conserver fait naître une densification, une cristallisation de la matière, car tout se révolte alors contre la transformation. C’est ainsi que ce qui est éternel est enfermé dans une suite de souffrances.
G.O.E. 1 - 63