L’être originel immortel puisse se démontrer à nouveau par la transfiguration :
Quiconque éprouve une douleur change brusquement ; sous l'empire de la douleur, la brute peut temporairement devenir une créature docile. La maladie accompagnée de douleurs rend calme et accommodant un homme agité et coléreux.
Mais la souffrance est toujours associée à l'âme. La souffrance est une plainte de l'âme. Il n'est pas exclu qu'un homme affligé de douleurs physiques éprouve en même temps de la souffrance. Mais celui qui ne ressent que des douleurs retournera à l'ancienne nature aussitôt que les douleurs auront disparu. La nature ne se renie pas. Une souffrance réelle fait une blessure profonde et agit dans le sens d'une purification. C'est pourquoi l'expérience de la souffrance, avec la douleur qui en résulte, s'avère, en l'état d'être actuel de l'homme - la seule méthode pour contraindre l'âme naturelle à faire appel à sa soeur, l'âme-esprit, à l'éveiller de la tombe des morts vivants et à lui donner la direction de sa vie selon les intentions du plan de sauvetage, en sorte que l'être originel immortel puisse se démontrer à nouveau par la transfiguration.
Lorsque vous éveillez l'âme-esprit et lui transmettez la direction de votre vie, vous n'avez plus à vous demander, poussé par le doute, si votre existence est soumise à la mort. En effet vous possédez alors la vraie vie. Être pieux mène de nouveau l'âme-esprit à la vie et la fait entrer, par la purification, dans la triple alliance de la manifestation universelle: Dieu, le Cosmos et l'Homme véritable. Nous espérons ardemment que vous pourrez entrer bientôt dans cette triple alliance. «Bienheureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux est à eux.» L'homme qui a reconduit l'âme raisonnable, l'âme-esprit, à la vie parfaite, trouve le repos véritable. Nous pouvons réellement accepter cette sentence comme un axiome hermétique. Ecoutez ce que tente de nous suggérer le cinquième livre d'Hermès:
Le Noûs est en Dieu ; la raison est en l'homme ; la raison est dans le Noûs. Le Noûs est insensible à la souffrance.
G.O.E. 2 - 91
Ce Commencement se produit par une transfiguration qui va de magnifence en magnificence
Sentez-vous que pareil commencement est absolument nouveau, à distinguer de tous les autres commencements ? Et c'est pour pouvoir entreprendre cet unique et puissant commencement, qui est éternité, que vous êtes né, que vous avez reçu un corps appartenant à l'ordre de secours. Votre naissance naturelle, votre forme de l'ordre de secours, s'explique elle aussi par l'Esprit septuple. Quand cette forme naît, quand cette personnalité devient adulte et mûrit selon les objectifs du plan, alors, à un moment donné, ce qui vit dans cette forme de l'ordre de secours doit commencer à retourner vers l'Unité divine originelle.
Telle est la base de votre vie entière! C'est pour cela que vous êtes sur terre: pour prendre, le moment venu, l'initiative de votre retour à l'origine. Si vous ne revenez pas à l'origine, vous ne pourrez pas faire place en vous à l'unité et vous irez à votre perte par votre propre faiblesse. La mort sera la conséquence de votre mauvais choix.
L'Unité de Dieu est le commencement de tout et de tous. 166
Dès que vous êtes assez mûri, grandi par la grâce de l'Unité divine, vous retournez consciemment vers le commencement et ce commencement n'a plus de fin pour vous. Et ce commencement sans fin, ce début du «fil d'Ariane» que vous pouvez saisir est le point de départ de l'alchimie classique des Rose-Croix. Il se poursuit par une transfiguration qui va de magnificence en magnificence puisque, imparfait, vous entrez dans la perfection de l'Être absolu, de l'Unité absolue. Celui qui, pauvre en esprit, s'immerge dans l'Unité de l'Esprit septuple sera sauvé. Le chemin qui y conduit est l'amour et l'offrande totale.
Celui qui, par ces deux principes et tout ce qu'ils impliquent, retourne vers l'Unité divine, entre dans l'éternité et a vaincu la mort. Que celui qui peut comprendre, comprenne.
G.O.E. 2 Ch XXIV – 166, 167
Processus mental et astral dans le sens de dissolution et transfiguration :
Le résultat de la progression du Logos dans la substance originelle est une vie absolument divine.
C’est ainsi, et pas autrement, que le deuxième Dieu procède du Logos. Afin que ce secret ne vous paraisse pas invraisemblable, faites attention à ce qui suit.
De tous temps il y eut des hommes envoyés par la Gnose qui, enflammés par l’Amour de Dieu, avec une grande compassion intérieure sont allés vers ceux qui demeuraient prisonniers de leur désordre mental et astral, n’ayant pas encore mené leur âme à la double renaissance et demeurant encore plongés dans l’abîme de la souffrance et du malheur.
De tels travailleurs commencent toujours avec un Plan, engagés qu’ils sont dans une intense activité mentale. Puis ils projettent ce Plan à l’extérieur. Et tandis qu’ils agissent, ils savent que jamais ils ne pourront échapper à ce Plan, en raison de la loi naturelle établie des forces mentales et astrales et leurs conséquences, la loi qui veut que le Créateur ne laisse pas périr l’œuvre de Ses mains. Là
vaut aussi la sainte Loi : « Ce qui est en bas est semblable à ce qui est en haut ». Lorsqu’un Plan de ce genre est conçu dans la sphère d’un corps gnostique, lorsqu’un tel Plan est édifié à partir des Forces mentales de la Lumière du Monde, de la Chaîne universelle qui est parfaitement unie au Logos de la Planète on peut facilement s’imaginer ce qu’il va se passer. Dans l’espace du champ de vie où les travailleurs opèrent, le champ de ceux qui vivent encore dans le désordre, le Plan projeté va engendrer un principe puissant, une Idée, dont la conséquence sera d’attirer des atomes comme l’aimant attire la limaille de fer. C’est ainsi que se crée dans la nature de la mort une sphère de nature atomique mais non encore vivifiée : un champ de travail très particulier. Les travailleurs sortent alors vers ceux qui cherchent, qui gémissent et soupirent. Ils leur disent : « Bienheureux ceux qui aspirent à l’Esprit, car le Royaume des cieux est à eux ». Ils conduisent tous ceux qui cherchent véritablement vers la sphère préparée, de nature mentale si particulière. Ils couvrent les chercheurs des forces de cette sphère comme d’un manteau et ils accordent avec le champ mental les pensées et les aspirations de ceux qui sont rassemblés, au moyen d’allocutions, rituels et prières, de manière gnostique magique.
Que va-t-il se passer maintenant ? Lorsque ceux qui aspirent vraiment s’approchent et entrent dans cette sphère mentale, ils ouvrent véritablement leur cœur, et dans leur vie, dans leur microcosme se déroule le processus mental et astral que nous venons d’indiquer avec tout ce qui s’ensuit dans le sens de la dissolution et de la transfiguration.Vous pouvez ainsi vous représenter la marche du processus entier qui a lieu dans une École spirituelle de bonne foi.
G.O.E. 2 - 261, 262
Homme devient immortel par transfiguration :
Rien de ce qui est créé ne peut être dans le bien, au sens de l’Unique Bien. C’est pourquoi le Monde n’est déjà plus dans le bien parce qu’il est mobile c’est-à-dire qu’il connaît le “monter, briller et redescendre” de la dialectique. En effet tout ce qui se volatilise et se perd en quelque chose d’autre, montre par là qu’il se trouve dans un processus de développement, un processus de manifestation. Car ce que le Monde possède, c’est l’immortalité; il montre par là qu’il n’est pas subordonné au mal. Tel est le Monde, dit Hermès, mobile mais immortel, l’homme cependant est mobile et mortel. - Le Monde est donc supérieur à l’homme. Et l’homme ne domine pas le Monde comme l’âme naturelle en a l’illusion, c’est le Monde qui gouverne l’homme. 211 ... L’homme devient d’abord semblable au Monde Saint. L’homme devient d’abord immortel par la transfiguration. Puis apparaissent un nouveau Ciel et une nouvelle Terre et aussi un Homme nouveau. Hommes nouveaux nous ne pouvons le devenir que si nous vivons en liaison avec l’Esprit.
Hermès :
“Le monde est la première créature. Après le Monde, l’homme est le deuxième être vivant, mais le premier parmi les mortels. Il a en commun avec les autres êtres vivants l’élément animateur; non seulement il n’est pas bon, mais il est dans le mal en raison de son état mortel. Le Monde n’est pas bon parce qu’il est mobile, mais il n’est pas dans le mal parce qu’il est immortel. L’homme est donc doublement dans le mal : parce qu’il est mobile et qu’il est mortel.” - 210 - “Tout repose sur un principe,lui-même encore issu du Seul et Unique. Ce Principe est mis en mouvement afin d’être à son tour le moteur de l’Univers. L’unique cependant est immobile et immuable. - Ainsi il y a donc ces trois : Dieu, le Père, le Bien,- le Monde, - et l’homme. Dieu contient le Monde, le Monde contient l’homme. Le Monde est le Fils de Dieu,l’homme est le fils du Monde, le petit-fils de Dieu pourrait-on dire.” - 214 - “Mais, dit Hermès, nous ne sommes pas inconnus de l’Esprit, de Dieu. Au contraire, Dieu connaît parfaitement l’homme et veut être connu de lui.”-
G.O.E. 3 210 à 214
Face à la transfiguration dont l'Ecole nous parle sans relâche, où en sommes-nous ?
Mes amis, avez-vous jamais vraiment compris la transfiguration?
Au sens profond, la tranfiguration signifie pour nous, hommes nés de la nature, nous vouer entièrement à la création, à la formation en nous du totalement Autre; rendre la vie à «l'image aux yeux morts».
Le pouvons-nous? Oui, nous le pouvons. C'est notre vocation, notre tâche, notre mission. C'est pour cela que nous sommes nés.
Si nous nous contentons de suivre nos tendances naturelles d'homme terrestre, à un moment donné la mort nous rattrapera sur le chemin de l'expérience dialectique du «monter, briller, descendre».
Au contraire, si nous répondons à notre vocation, nous verrons se manifester dans notre microcosme l'Homme céleste, le tout Autre, auquel nous serons confrontés. Par sa consécration totale à l'Autre en lui, par le don total de lui-même à l'Autre en lui, l'homme terrestre à un moment donné mourra, s'élèvera, ressuscitera en celui qui est l'Autre en lui. Cette seconde mort signifie la victoire sur la mort.
Nous voyons donc apparaître côte à côte deux formes de vie spirituelle. D'une part un semblant de vie «spirituelle», celle de l'homme né de la nature, qui chante des hymnes, écoute des prêches et satisfait à la morale. D'autre part, une vie consacrée à la Gnose, réalisant l'Esprit, grâce à laquelle il est possible d'appeler l'Autre à l'existence. C'est pourquoi Hermès dit:
«Seule la Gnose, la connaissance de Dieu libère, sauve et guérit. Par elle seule l'âme devient vraiment Bonne par nécessité intérieure. C'est Elle le chemin de l'ascension de l'Olympe.»
Il y a relativement peu d'hommes qui comprennent cette mission de l'humanité, ou qui en aient même entendu parler. Durant la jeunesse, quand la jeune âme naturelle est encore peu chargée, l'homme sent et perçoit encore l'appel éclatant de l'origine.
Mais lorsque le corps a vieilli et s'est alourdi, que l'âme naturelle est accablée de problèmes terrestres, le corps attire l'âme vers le bas, vers l'oubli de la création. On ne peut plus avoir part à la magnificence indicible de la vraie vocation humaine. Cet oubli de ce qui est l'essentiel de notre existence, voilà le plus grand péché, voilà le mal !
G.O.E. 3 216 à 218
Par la transfiguration échapper à la chute :
La conscience est l'accusatrice, et le conflit, le bourreau. Combien de fois en avons-nous tous subi presque quotidiennement les effets, et ne les subissons-nous pas encore chaque jour! Nous sommes sans cesse agités, sans cesse troublés. Pourquoi? Parce que l'âme est absolument différente de l'homme physique. Les deux se combattent mutuellement. Agitation, culpabilité, aspiration, abattement et espoir alternent continuellement. Et ces tensions successives provoquent à leur tour toutes sortes de difficultés physiques. La véritable joie, le véritable accomplissement de la vie, et le repos intérieur qui en résultent sont encore loin.
L'homme-âme ne saurait trouver l'équilibre. Cela est exclu parce que sa liaison avec l'homme physique entraîne des contradictions trop fortes. C'est pourquoi des systèmes mystiques, de nature scientifique occulte, furent fondés au cours des siècles afin d'égarer l'homme-âme dans toutes sortes de méditations, pénitences et ascèses forcées du corps physique.
Comme petits cadeaux, on offre à l'âme de gros livres de prières: prières le matin, à midi, le soir; le soir, à midi, le matin; lire, lire et encore lire des prières; se sublimer en méditations, l'homme physique jeté dans un coin comme un vieux chiffon, tourmenté, torturé par toutes sortes de pénitences, le corps maté de force.
Bien que pareille tentative se comprenne, c'est pourtant une erreur totale. Si l'homme physique est effectivement un gros obstacle pour l'âme en raison de la dégénérescence de la nature de la mort, il est néanmoins appelé à une tâche transcendante: échapper à la chute par la transfiguration et devenir l'instrument, le sublime serviteur de l'Ame-Esprit.
Dans le treizième livre, verset 10 à 15 inclus, Hermès et Tat s'entretiennent du destin et de la fatalité. Cette partie de l'ouvrage est remarquable car elle jette une très vive lumière sur l'essentiel de la philosophie gnostique.
Nous savons que la Manifestation universelle s'accomplit grâce aux lois naturelles qui règlent la marche et la rotation des systèmes stellaires, des soleils et des planètes, et qui concernent donc pleinement notre planète Terre et les courants de vie qui s'y développent.
G.O.E. 4/ 81
L’Esprit se relie à l’âme, la transfigration commence :
L’homme qui prouve qu’il est devenu un vrai Rose-Croix est entré dans la Fraternité de la Rose Croix-rouge.
Celui dont le cœur est ainsi devenu silencieux ne peut être que Rose-Croix. C’est pourquoi il faut d’abord que votre cœur devienne silencieux et se tourne vers sa vraie vocation. : Recevoir et assimiler le noyau du microcosme. Quand le cœur est devenu silencieux et pur, la Rose s’ouvre à la Gnose universelle et la Parole devient vivante en vous. Une grande joie qui ne disparaîtra jamais plus vous envahit. Un immense et merveilleux bonheur remplit le cœur entier et l’on se sent intensément lié à tout et à tous. Ainsi entrez-vous en possession du premier grand pouvoir d’immortalité, qui est un pouvoir libérateur. Le Noûs, qui est Dieu, vous anime et ne rencontre plus aucune résistance dans le cœur, le lieu de l’animation. Il lui est alors possible de purifier celui-ci totalement. Il s’adapte à la personnalité dans une grande harmonie, vibre à travers tout le système, donne la santé et repousse la maladie… Tel est le secret permettant à un corps faible de poursuivre le travail de manière durable jusqu’à un âge avancé.
Quand vous entrez ainsi dans la Roseraie, vous vivez le premier jour de la semaine : le premier jour dans le Jardin de Joseph d’Arimathie.
Ce jardin est situé sur une Montagne. Le mot Arimathie signifie dans ce cas « lieu élevé ». C’est sur ce « lieu élevé », sur cette Montagne que le deuxième pouvoir d’immortalité de l’Homme nouveau naît en vous : la Parole vivante. La Parole vivante et la Voix s’unissent pour devenir une vivante et vibrante réalité. Vous célébrez intérieurement la grande fête de la Résurrection. Dans le silence du cœur rené, le haut lieu, qui était au commencement, est de nouveau consacré à la vie. Le puissant pouvoir du Saint Graal, la Magie gnostique, opère désormais. La Voix, mue par la Parole retentit – et cela est – elle ordonne et celà est. Car la naissance, la résurrection de la Parole célèbre en vous l’entrée de l’Esprit. À ce moment, l’Esprit se relie à l’Âme et les Noces chimiques, les Noces alchimiques de C.R.C., c’est-à-dire la transfiguration commence. Alors, vous le savez, vous franchissez la Porte d’Or. Des songes merveilleux vous parlent du Signe intérieur.
Et Hermès ajoute :
« L’âme est dans le corps ; le Noûs, l’Esprit, est dans l’âme ; la Parole est dans le Noûs, et le Noûs est en Dieu.
La Parole est donc l’image et le Noûs de Dieu ; le corps est l’image de l’Idée, et l’Idée est l’image de l’âme. »
G.O.E. 4 110 à 112
Transfiguration doit être accomplie avec les deux pouvoirs , le Noûs et la Parole :
La Parole est donc l'image et le Noûs de Dieu; le corps est l'image de l'Idée; et l'Idée est l'image de l'âme.»
Cette citation d'Hermès et la suite entière du treizième livre recèlent la clé de la transfiguration, transfiguration que le candidat aux Mystères gnostiques doit accomplir lui-même à l'aide de ses deux pouvoirs immortels: le Noûs et la Parole.
G.O.E. 4 - 113
Ainsi commence la transfiguration :
Cette matrice, cette matière de la Sophia, la substance originelle, existe loin de l’agitation et de la dégradation de la nature de la mort. La Sophia est dans le Silence, c’est-à-dire dans l’espace libre, originel . Or toutes les particules de cette matière sont chargées de grandes Forces divines, les Idées du Logos. C’est la semence de l’unique Bien. Dès que cette merveilleuse semence, la matière de la Sophia, parvient à pénétrer le véhicule mental, déjà présent mais encore vide, et que le pouvoir du penser peut de nouveau fonctionner comme un véritable corps, la vie quadruple conçue à l’origine redevient une réalité : la forme sublime respire alors de nouveau, par le sanctuaire de la tête, dans la Sophia. Et, de ce penser va vivre le corps astral, de ce corps astral, le corps éthérique, et de ce corps éthérique le corps physique. Ainsi commence la transfiguration.
G.O.E 4/167