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Instinct primitif
Le désir primordial de Lumière
Tous les mystiques et les chercheurs ésotériques s'accordent sur un point fort important : ils cherchent tous la délivrance spirituelle et structurelle. Les méthodes peuvent être très différentes, voire contradictoires, la tendance, la poussée, la recherche, sont identiques.
Que nous prenions le calviniste rigoriste ou l'occultiste extrême, la conformité de leur effort apparaît clairement. Depuis l'aurore des temps dialectiques, cette tendance primordiale domine l'humanité et c'est pourquoi, lorsque nous explorons avec les yeux de l'esprit, l'histoire mystique ou ésotérique du monde, nous voyons cet instinct primitif être au centre de toute recherche spirituelle.
De quelque nom que l'on nomme cette recherche spirituelle et son emprise sur un accessible éventuel, qu'on l'appelle résurrection, renaissance, conversion, illumination ou délivrance, la source unique est indéniable. Cela démontre quelque chose de fondamentalement inéluctable : que nul mortel, même le plus lié à la nature terre à terre, n'est satisfait de ce monde avec ses peines et ses joies, son bien et son mal, ses orgies sanguinaires et ses désespoirs sans nom. Il y a, peu importe comment, un violent et ardent désir de délivrance. C'est ce que tous les enchaînés ont de commun.
A travers les siècles que de genoux ployés, poussés par ce désir ; que de mains jointes en imploration ! Des poings se tendirent, en dynamique révolte, des ésotéristes chantèrent leur monotone mantram, penchés sur les cassolettes d'encens. Des foules énormes remplirent temples et cathédrales, dans la solitude des montagnes et des cavernes vécurent des ermites, tous possédés d'un seul et même désir. Que vous preniez l'occultiste ou le calviniste, le théosophe ou le catholique romain, le franc-maçon ou le libre-penseur, tout ce rassemblement hétérogène a quelque chose de commun : Ils cherchent la Lumière, ils cherchent la libération, ils cherchent Dieu, ils cherchent Jésus Christ ; ils recherchent la sagesse, la force et la beauté, ou de quelque nom qu'on l'appelle. Ils ne cherchent pas tous de la même manière, leurs résultats ne sont pas tous appréciables, mais la source à laquelle ils puisent au plus profond d'eux-mêmes est partout la même et l'attention de l'élève est spécialement attirée là-dessus, car : nous voici devant la porte du revirement fondamental !
Beaucoup seront d'avis qu'ils ont déjà trouvé, l'auteur cependant, n'en est pas tellement convaincu. il a découvert que la majeure partie de ceux qui se disent arrivés et sont si sûrs d'eux-mêmes vivent dans une illusion dont ils se réveilleront tôt ou tard avec une faim de la vie plus dévorante que jamais.
Voilà précisément la difficulté : que tant d'hommes supposent avoir trouvé l'orientation à donner à leur vie ; et ils parcourent l'océan de la vie, pavillon haut, pour faire, trop souvent et rapidement, naufrage.
Il en a toujours été ainsi à travers siècles. Il en était ainsi quand Krishna parcourait la terre, offrant à une génération désespérée l'amour divin. Nombreux furent ceux qui, jubilants, supposaient être entrés en rapport avec le fils adoptif de Govinda ; or, comme les faits le démontrèrent, ce fut une illusion. Pensez aussi à la légende d'Hercule qui, selon nous, a une base historique. Il est le courageux qui lutte pour l'humanité. Mais les cris de ceux qui supposaient être forts en lui s'éteignirent rapidement dans la réalité des choses.
Et où sont les écoles surpeuplées de Pythagore ; où sont-ils restés, ceux qui croyaient pouvoir conquérir le monde ? Perdus dans l'illusion de la marche des temps ! Or, en va-t-il autrement à notre époque parmi ceux qui se disent chrétiens ? N'y-a-t-il pas là aussi, le fanatisme et la lutte intestine ? N'y-a-t-il pas là aussi l'intransigeance et les yeux brûlants de passion des dirigeants ? Y-eut-il jamais époque plus païenne que la nôtre, alors qu'on bute à chaque pas contre des maisons de prière et que l'état ecclésiastique compte clés milliers de membres ?
Quand les hommes contemplent la cruelle réalité, ils doivent reconnaître que l'humanité n'a pas encore dépassé ce stade de désir primordial de Lumière, apparemment apaisé par les nombreux narcotiques.
D.G.I. P47-49
Les êtres complètement ou partiellement dominés par les esprits malins sont innombrables
Les êtres complètement ou partiellement dominés par les esprits malins sont innombrables, et le plus grand danger que l'on puisse courir est de supposer que l'on soit insensible soi-même à cette influence. Toute la dépravation parfaitement intelligente et consciente qui se manifeste dans le monde établit toujours une liaison avec l'état d'être de chacun en cherchant à s'y adapter après l'avoir minutieusement étudié.
Ces forces viennent vers l'homme sous forme d'entités sublimes, de maîtres, d'apparitions de « Jésus » et d'esprits très saints. Si l'homme n'est ni religieux ni attiré par l'occultisme ou le spiritisme, ces entités lui suggèrent qu'il dispose de sa propre autorité, ou qu'il s'intéresse au matérialisme historique ou à quelque autre sujet scientifique.
Ces forces s'agrippent à lui, ne serait-ce qu'en ses instincts primitifs, comme son désir de conservation, sa jalousie, son attachement aux choses terrestres. Ainsi tous les hommes sont poussés à se dresser les uns contre les autres les situations deviennent critiques, les opinions se heurtent, les rapports sont faussés. Ils sont tous contraints de se regarder soupçonneusement et de chercher hors d'eux-mêmes les causes de leurs difficultés. Bref, une atmosphère satanique de passions est déchaînée sur l'humanité, ce qui, tout au long de l'histoire mondiale, a toujours été le signe avant-coureur de révolutions mondiales violentes.
G.R. P27
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Date de création : 29/01/2010 • 15:48
Dernière modification : 29/01/2010 • 19:11
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