SACRIFICE
The Dark Night of the Soul


En ce lieu étrange
Près d'une Fontaine immaculée
Une Fille Rousse à la chevelure de flamme
Aux yeux de craie et d'ocre
Au teint immobile de la Mort blafarde vaincue
Rêve dans sa robe flamboyante.
Oh, Amour!
Corps de Gloire et corps de Colère
Dualité combattante s'opposant
en des jours miroirs
Tu es l'envers et l'endroit du monde
Ton Âme embrasse
Des hauteurs tibétaines aux déserts des Hopis
Les neufs marches mayas rayonnent
En un Nonuple Atome incréé
De ton Esprit
Tu engendres des Mondes Merveilleux.
Je respire en Toi.
Au centre, les deux vortex s'inversent
Immersion dans la pluie des neutrinos ternaires
Shiva active sa danse et s'immobilise
Le chaman frappe son tambour
Dans la douceur guerrière de la shakti suprême
Ton épée me transperce d'une plénitude inquiète
Alors que la Tristesse de l'encre
Du plexus solaire me tenaille.
Point sur le front, vortex de la pinéale
Le Hopi danse, comme un chien fou
Mémoire de son peuple et de l'humanité
Détenteur de la Parole des Lieux Sacrés.
Mes yeux sont ceux de l'aigle
Ma Main tremblante à l'énergie spiralée
Du Feu des points vertébraux.
Yoni et linguam s'entrepénétrant
Assassinant le temps des Dieux
Adam-Eve réunie en union tantrique
Yoga de la Sangha.
Sont le Désir du monde.
Mes chevilles aux rêves d'ailes myriadées,
Pétillance tétraédrique du corps éthérique,
Dans l'accelérance particulaire de la Rose
Me téléporte par un trou de verre.
Au non-point du vortex de la Croix
Epée du trou noir, centrale inter-galactique
Tu me transfuges en mon Avatar Na'vi au sang bleu.
Des gouttes mélopées jouées
Par l'arché de l'Arbre-Ame
Filaments serpentés
Des Hommes Dieux de l'Eden
Le troisième oeil regarde l'ombre grise
Accroupie dans la Lumière
Bête somnolente prête à bondir
Pour dévorer le joyau à peine naissant.
Elle en prend les formes illusoires de l'émanation putride
Transformant les Divins Ethers en gaz toxiques
Oh! Chant mystique embarque moi dans ta nuée celtique de ta croix.
Des cercles de pierres dressées des Cornouailles
Vibrantes pierres Cathares
Sauve moi par ta danse sacrificielle, esprit fractale,
Graal des peuples anciens
Assemblant en l'espace anté-atomique
Dématérialise ce corps en une explosion nucléaire
Naine blanche
Enfantée par ma pinéale,
Fleur d'électrons et de protons divins
Oiseau de Feu, bat de tes ailes et chasse
Ces ombres de mon corps
Ces papillons noirs, images-pensées d'une fausse gnose.
D'un moi-groupe craintif
De la nouvelle aire qui vient
Ou toutes les âmes seront refondues
Dans le chaudron cosmique de la compassion
Donne la sainte Force de la Justice.
Vous les anciennes formes de la gnose
De l'orient à l'occident
Par la rotation de la terre
Nous passons chaque jour sur le même Lieu et le même chemin
Inondé par le même Soleil et la même Lune
Vos rencontres vous transformerons tellement
Vos chants fusionnant,
Générant mandalas inconnus de la nuit des temps
Pénétrance vibrante dans vos corps de vie régénérée.
En des formes jamais vues ni connues en ce Jour
Formule magique de l'A-venir
De la mort de l'Ombre
De l'aube éternelle naissante.
Je t’attends, Manda Là, Ici!
En ces Lieux d'une terre qui se déchire
Des failles de sa croûte sortent les Dragons de Feu
Et les Dragons de Cendre, anciennes volutes immondes,
Puissances infernales de la haine
C'est la fin de vos temps de râles.
Vous pouvez hurler de votre colère desséchée
Me déchirer de vos griffes empoisonnées,
La souffrance est une libération
Du regard qui vous voit enfin
Mes yeux dans vos yeux
Je vous fait plier de mon rayon irradiant.
De mon cœur, surgit le cinquième élément
Et
De cette
Vie
Vous renvoie à la mort que vous étiez déjà.
Démons, je vous dévoile et vous fige en statues de sel.
De mon corps déchiré saigne le Sang ondulatoire du Christ
Et le Pain de son corps atomique
Lumen divin de la géométrie sacrée.
De mon cœur pleur des larmes de reconnaissance
Qui tombant sur la terre désolée
Empli les rivières asséchées
Traversant des terres désolées
Battu par les vents,
Le déluge s'annonce de la colère de Gaïa
Des tremblements de son noyau exterminant peuples et animaux,
Seigneur! Pourquoi mon cœur bat à l'unisson du peuple des hommes.
Ils ne m'entendent pas et les puissances que tu y as placées
Se transforment en colères et leur désespoir me glace.
Je vis le monde et je suis le monde.
Est-ce cela la Compassion Seigneur?
Souffrir pour les hommes de ma propre joie en Toi
Qui font surgir des rayons lacrymaux.
Seigneur, je pleure de l'éternité
Tant qu'il y aura le temps du monde des hommes
Seigneur, laisses moi les retrouver
Afin que je sois le Saigneur de ton Ame.
En leur Perdition et leur Oubli
Dans leurs veines, je suis le sang de la pré-souvenance
Que je sois la Mémoire du monde de l'Oubli.
Un jour peut-être, verrons t-ils la Lumière.
Au dernier des sauvés seulement, je te retrouverai.
Adieu mon Amour, Mon Peuple Na'Vi
Je vous quitte.
Les larmes inondent mes yeux.
Je ne serai maintenant plus rien,
Solitude, Désert, vents muets, Silence figé...
Mouvement suspendu...
Qu'une infime goutte de la Rosée du Monde.
Que seule une Licorne pourra percevoir,
Dans le cœur des hommes.
AOM
Icitor Daulne