JUDAS
Il y a un conflit fondamental, un Judas :
Pour couronner ce processus d'un succès définitif et complet intervient une quatrième phase qui doit être désignée comme le choix des douze disciples. L'homme-Jésus appelle à lui pour en prendre possession les douze forces de l'homme dialectique, ou les douze rayons de l'âme dialectique, appelés aussi les douze pains de proposition du temple terrestre. Ce sont les douze paires de nerfs crâniens avec les sept fois sept plexus. Dès que l'homme-Jésus a en sa possession, dans le microcosme, les douze forces du système nerveux de la personnalité, dès qu'il les tient sous son contrôle, le soit de la nature terrestre est fixé.
Ce même processus peut également être illustré par la légende du Roi Arthur et ses douze chevaliers de la Table Ronde. Le céleste, ce qui n'est pas de cette nature, établit une liaison, un point de contact, une "table ronde" avec le terrestre, avec ce qui en effet est de cette nature. 'C'est pourquoi, dans une telle "table ronde ", il y a un conflit fondamental, un Judas. C'est pourquoi il se produit naturellement et nécessairement un brisement, car le divin, le céleste ne se réconcilie pas avec ce qui est dialectique; le céleste n’est pas à l’unisson avec le terrestre. Le terrestre s’efforce d’attirer le céleste dans sa sphère d’influence ; il s’efforce de mettre le céleste à son service alors que l’objectif du céleste est de liquider complètement ce qui est dialectique.
G.U. 193, 194
Judas désirait une théocratie terrestre sous l’égide de son Maître bien aimé et il tenta de la contraindre :
L’activité d’Augustin est continuée, dans sa forme moderne, par l’ordre des Jésuites et nous pouvons ainsi constater comment l’antique drame qui fut celui de Judas, vit jusqu'à nos jours, sa reprise éternelle. Judas, lui aussi, désirait une théocratie terrestre, sous l’égide de Jésus son Maître bien aimé. Quand Jésus déclara que son Royaume n'était pas de ce monde, Judas tenta de Le contraindre.
Deux ordres de nature, deux mondes sont compris à l’intérieur de notre Cosmos Terrestre le royaume des hommes originels et un royaume actuel, celui que nous connaissons ; un monde inconnu et une vallée de larmes, trop bien connue.
La mission fondamentale du Christianisme est de nous délivrer de l’ordre de nature dans lequel nous vivons, selon la conscience, l’âme et le corps et de nous régénérer selon ces mêmes principes en vue de cet ordre de nature originel, ce qui est au fond la.transfiguration complète
Celle-ci doit naître de bas en haut et c’est la raison pour laquelle Jésus-Christ vint parmi nous afin d’amorcer la liaison, poser l’échelle, les Mercuriales, le long desquelles l’élève peut remonter dans le lointain Royaume.
La faillite absolue des soi-disant communautés chrétiennes en ce monde est imputable à la fausse interprétation de ce qu’est réellement la liaison de Christ avec notre monde et son humanité déchue et au fait qu’on essaie sans cesse de réaliser un royaume terrestre. – 25 - C’est la raison pour laquelle ceux qui peuvent encore voir et entendre passent à l’érection d’une nouvelle construction gnostique. Ils essaient d’accomplir en eux la mission de Christ, gravissent avec Lui la Montagne, afin d’entendre Son enseignement direct et comprendre Son programme d’auto-activité.
Depuis la genèse de notre ordre de nature, gravir la Montagne - la Montagne des Dieux – l’Olympe, le Mérou a toujours symbolisé la préparation, l’aptitude à recevoir un certain enseignement ou des suggestions divines. Les montagnes ont toujours été des lieux d’initiations. Tout peuple eut ses Montagnes sacrées et il y a encore et toujours de Saintes Montagnes où les Grands en Esprit séjournent. L’antiquité déjà, connaissait des légendes sur les sept Montagnes habitées par les sept Esprits (allusion à la Septuple Force Cosmique qui s’occupe des Hommes). Ces Énergies Cosmiques oeuvrent à travers les prophètes et les instructeurs et atteignent la plénitude de leur rayonnement en Jésus Christ ; elles embrassent l’étendue de la multitude qui approche, cherchant le véritable esprit, et qui, arrivée à la Montagne Sainte attend. Elles l’instruisent disant :
« Bienheureux sont les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux. »
M.B. 24 à, 27
L’humanité entière représente l’aspect Judas :
La perfection absolue peut donc être obtenue dans et par le premier domaine cosmique, qui se suffit à lui-même et peut, en outre, se manifester dans les six autres champs de rayonnement.
Le septième domaine cosmique est le plus isolé des sept domaines, car il est complètement fermé sur lui-même et lié à ses lois, mais il ne peut vivre et exister que grâce au sixième champ. Les forces-lumière du sixième champ, ainsi que celles des autres, doivent parvenir au septième domaine pour permettre à l'homme d'exister ainsi qu'à toutes les forces-lumière de ce septième domaine.
Que se passe-t-il donc? Les éons, les forces naturelles du septième domaine, reçoivent les forces-lumière du sixième domaine pour susciter création et vie. Ces forces-lumière naturelles du septième domaine, personnifiées de façon romantique et mythologique, pillent donc continuellement la force-lumière du sixième domaine. Elles y sont obligées pour exister.
Elles le font au moyen de leurs créations et créatures, par les créatures d'Authadès et celles de la force à tête de lion. Car quelle est la situation? Comme l'homme ne se sent pas à sa place dans cette existence et que beaucoup ont une grande nostalgie, ils attirent ensemble un fort courant de forces-lumière du sixième domaine dans le nôtre, et le pouvoir d'absorption naturel garantit ce déversement. Mais comme l'homme appartient au septième domaine, en vit et fait partie de ses créatures, la nouvelle force-lumière est transmutée en une vibration correspondant à la nature du septième domaine, de façon à être semblable au champ magnétique de ce septième domaine; et elle en devient donc une matière de base. La force-lumière du sixième domaine ne parvient donc pas directement à l'homme qui y aspire, mais elle lui est dérobée, parce qu'elle est transmutée, ce qui constitue un processus scientifique naturel et évident.
Le Fils des forces-lumière supérieures, personnifié par Jésus-Christ de façon mythique, vit donc toujours et s’offre donc toujours en sacrifice, est donc sans cesse crucifié et meurt ainsi pour nous tous à chaque seconde, afin de nourrir le septième domaine cosmique de force vitale et de rayonnement En ceci l’humanité entière représente l’aspect Judas.
P.S. 512, 513