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Epîtres de Paul: science de la Lumière
Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les esprits du mal dans les lieux célestes (Paul, Eph. 6, 12)
C’est par la Grâce, en effet, que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu
S’ il y a donc quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans l’amour, s’il y a quelque communauté dans l’Esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, en ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée (Philippiens, 2)
Ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres (Romain, 12, 5)
Car c’est lui, Christ, notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, en détruisant le mur de séparation, l’inimitié (Ephésiens, 2, 14)
Nous découvrons, dans les épîtres de Paul, que son appel à l’unité se fonde exclusivement sur la « consolation en Christ », c’est-à-dire sur la relation qu’établit le chercheur avec la lumière de la Gnose. « C’est par la Grâce, en effet, que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi », nous dit Paul. Cette Grâce est le champ de rayonnement de la lumière de la Gnose et dans ce champ, où il se place par la magie de la foi, le chercheur est sauvé. Paul insiste : « Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ». Car la lumière de la Gnose émane de Dieu, elle n’est pas le produit de l'égo. Dans ce champ de rayonnement électromagnétique si particulier, il ne peut y avoir de division car la lumière de la Gnose unifie et abolit toute séparation : « ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres ». Dans une telle situation, on ne peut dire : « c’est ma lumière », comme on ne peut dire que les effets de cette lumière sont les produits de notre activité cognitive, émotionnelle ou physique. Ces trois aspects sont tout au plus des supports pour l’expression des effets de la lumière. Car cette lumière contient en elle-même toute l’information, c’est-à-dire ce qui donne forme, à la pensée, à l’amour, à l’acte, mais dans le sens de la capacité à parler en de « nouvelles langues », dans le sens de rayonner « l’amour parfait » dont Paul parle dans ses épîtres et dans le sens d’accomplir de « nouvelles œuvres » au service de Dieu. Donc, lorsque le chercheur se relie à cette lumière et que celle-ci illumine sa conscience, alors il se situe à l’instant dans l’unité, cette unité qui est le fondement même de la fraternité dans son sens le plus élevé. Cette unité est une propriété, un état de l’Homme de Lumière. Dans cet état, c’est la lumière qui est la substance même de l’âme. Et comme cette Lumière est une et indivisible, tous les Hommes de Lumière sont unis dans une même Lumière, par une même Lumière. Et dans cette illumination, la notion d’extérieur et d’intérieur s’estompe sous la clarté de la lumière de la Gnose : « Car c’est lui, Christ, notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, en détruisant le mur de séparation, l’inimitié».
L’extérieur et l’intérieur font alors référence à la liaison que le chercheur établit soit avec la lumière de la nature soit avec la lumière de la Gnose. Ce discernement est la source d’une grande joie mais aussi d’une lancinante souffrance. Il y a, en effet, ici deux vies qui coexistent: la vie de l’âme naturelle et ses désirs et la vie de l’âme de lumière qui aspire à la perfection dans la lumière des lumières. Cette souffrance n’est pas physique mais elle est, elle aussi de double nature. D’une part, la souffrance de l’âme naturelle qui sait qu’elle doit se soumettre et circonscrire ses élans « au minimum vital » et d’autre part la souffrance de l’âme de lumière qui est libre, vivante, lumineuse, joyeuse, mais qui doit supporter les tribulations et l’inertie de l’âme naturelle.
Date de création : 22/01/2010 • 10:30
Dernière modification : 22/01/2010 • 10:30
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