MASCULIN – FÉMININ
Voir aussi positif/négatif – Femme – Homme/Femme – Sexe -
Il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ :
« Car vous êtes tous Fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ. Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse ».
– Galates 3/26 à 29 -
Sur les deux principes masculin/féminin - Jésus disait si vous faites les deuc un vous serez Fils de l’Homme…. :
« Jésus disait : Si vous faites les deux - UN - vous serez Fils de l’Homme et si vous dites : Montagne,éloigne-toi, elle s’éloignera ».
Thomas, logion 106 de son Évangile :
Vous ferez des deux un - du masculin-féminin un unique afin que le masculin ne soit pas mâle et que le féminin ne soit pas femelle :
« Jésus vit des petits qui étaient au sein. Il dit à ses disciples : Ces petits qui tètent sont semblables à ceux qui entrent dans le Royaume. Ils lui dirent :
« - Alors en devenant petits, nous entrerons dans le Royaume ?
« - Jésus leur dit : Lorsque vous ferez les deux Un et que vous ferez l’intérieur comme l’extérieur, l’extérieur comme l’intérieur - le haut comme le bas, lorsque vous ferez du masculin et du féminin un unique - afin que le masculin ne soit pas un mâle, et que le féminin ne soit pas une femelle, lorque vous aurez des yeux dans vos yeux, une main dans votre main, un pied dans votre pied, une icône dans votre icône, alors vous entrerez dans le Royaume ».
Évangile Thomas logion 22
Toute femme qui se fera homme entrera dans le Royaume :
« Simon- Pierre lui disait : Que Marie sorte de parmi nous - parce que les femmes ne sont pas dignes de la Vie. - Jésus répondit ; Voici que je la guiderai afin de la faire Homme - Elle deviendra, elle aussi, un souffle vivant semblable à vous, Hommes. - Toute femme qui se fera Homme entrera dans le Royaume de Dieu ».
Évangile Thomas logion 114
L’unité primordiale propre au monde pléromatique ou à l’homme issus de la première création, avant le péché originel et la séparation des sexes :
… « en étant un seul » logion 22, 2 » (et aussi « solitaire » log 49, 75) renvoi a un ‘terme grec’ qui n’est pas à prendre au sens de moine (qu’il aura à partir du IVème siècle) mais de celui qui est réduit à l’unité – avec une référence à l’unité primordiale propre au monde pléromatique ou à l’homme issu de la première création, avant le péché originel et la séparation des sexes qui en fut la conséquence. (Note n° 16 relevée dans Écrits apocryphes chrétiens p. 44)
Note 16 Évang. Thomass
Jésus dit : « Je vous choisirai, en entre mille et deux entre dix mille, et ils se tiendront debout comme un seul. »
logion 23
Jésus dit : « Heureux les solitaires et les élus, car vous trouverez le Royaume. En effet, vous êtes issus de lui, et vous y retournerez. »
logion 49
« Il y en a beaucoup qui se tiennent à côté de la porte, mais ce sont les solitaires qui entreront dans la chambre nuptiale. »
logion 75
« Lorsque vous ferez de deux un, vous deviendrez des Fils de l’Homme, et si vos dites : Montagne, déplace toi, elle se déplacera. »
logion 106
Masculin– Féminin : Pouvoir du sentir et le désirer :
Lorsque le masculin/féminin ne sont pas des qualificatifs habituels appliqués aux corps de l’homme et de la femme, ces termes symbolisent deux pouvoirs de l’âme.
(De la vie intérieure) -
Le pouvoir du penser et le vouloir ‘Masculin’ c’est « l’âme intellectuelle » encore nommée « force spinale » ou « Adam », son siège est l’axe cérébro-spinal (encore appelé feu du serpent) :
Le pouvoir du penser et le vouloir est dit ‘masculin’ c’est « l’âme intellectuelle » encore nommée ‘force spinale » ou « Adam ». Son siège est l’axe cérébro-spinal (encore appelé feu du serpent) –
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Le pouvoir du sentir et le désirer est dit ‘féminin’ c’est « l’âme émotionnelle » encore nommée « force astrale » ou « Eve ». Son siège est dans le cœur, le foie, le plexus solaire et le système nerveux sympathique.
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L’Homme-Ame dans ses deux manifestation, l’aspect masculin et l’aspect féminin du microcosme :
Qui est Eve ? Ce nom signifie «Mère des Ames vivantes». Elle est la porteuse du courant de vie humain dans la manifestation universelle. De même qu'Adam peut être représenté par le chiffre cabalistique neuf, le chiffre de l'humanité, de même Eve est cabalistiquement représentée par le chiffre sept, le chiffre de l'Esprit Saint.
Si vous laissez agir en vous l'image verbale Adam et Eve, au sens de la Bible, un monde de connaissances s'ouvrira devant vous. Vous voyez alors l'homme-âme dans ses deux manifestations: l'aspect masculin et l'aspect féminin du microcosme.
Si vous laissez agir en vous l'image verbale Adam, vous y voyez alors une Sagesse divine, un plan divin qui doit être porté à la plénitude par l'emploi de la juste clé. Cette plénitude va se manifester à condition qu'il y ait: premièrement, la plus pure intelligence; deuxièmement,
?? 289
Soleil entité masculine – Lune entité féminine – Dieu du Soleil – Déesse Lune :
Vous avez certainement découvert, ce qu'explique aussi la science, que le soleil et la lune sont de très grands purificateurs et vivificateurs du champ ordinaire de cette nature. Le soleil est le grand principe de vie de notre champ naturel. Et au sens le plus large, il nous serait impossible de vivre et nos microcosmes ne se maintiendraient pas sans la force du soleil.
Vous savez que dans l'École de la Rose-Croix d'Or on parle souvent de rayonnements électromagnétiques. Les rayonnements les plus électriques viennent du soleil, pour soutenir et vivifier les autres rayonnements magnétiques généraux. Par la force du rayonnement électrique du soleil, les rayonnements des éons deviennent sensibles et actifs, et la lune, dans ce processus, joue en quelque sorte le rôle d'instrument de précision.
Le soleil est la force la plus fondamentale et la lune la force régulatrice, la force de manifestation finale. Absolument toutes les influences du zodiaque et du système solaire doivent d'abord être vivifiées par la lune pour agir positivement. Cette double activité vivificatrice et révélatrice du soleil et de la lune explique que l'Antiquité considérait le soleil comme une entité masculine et la lune, une entité féminine, et qu'on parlait du dieu Soleil et de la déesse Lune.
Il en est de même dans le règne de la nature de la mort, et dans la nature de la Vie. Dans la nature de la mort, il y a un soleil et une lune extrêmement actifs concernant tous les processus naturels; de même il y a aussi un soleil et une lune dans la nature de la Vie, constituant comme deux foyers. Combien de fois les mythes, les légendes et les écrits sacrés ne mentionnent-ils pas l'existence d'un soleil derrière le soleil (Vulcain) et d'une lune derrière la lune? Et ils parlent du soleil et de la lune invisibles
P.S. ch 31 - 339
Âme-Esprit : masculin / positif - Le noyau-âme : féminin / négatif :
Le microcosme originel était une tri-unité composée de trois noyaux fondamentaux en parfaite harmonie.
On peut les définir ainsi :
L’âme-Esprit – masculin – positif –
Le noyau-âme – féminin – négatif –
L’âme de la personnalité – neutre –
Du fait de la chute, l’un de ces trois noyaux fut expulsé – soit le noyau masculin (l’âme-Esprit), soit le noyau féminin (le noyau-âme) ; Dès ce moment intervint la séparation des sexes. L’homme-âme matériel devint un être double.
On peut alors se demander : « Quel noyau porte l’expérience karmique ? » Il est évident que c’est la forme neutre, celle de la personnalité.
Lt 52, 53
L’Homme céleste était masculin-féminin en lui-même :
Ainsi nous constatons que lorsque la vie consciente, l’esprit, est lié et entièrement unifié à la matière du septième domaine cosmique, cela conduit toujours à la douleur et à la mort. Tous les éléments de la nature, avec leurs activités, leurs forces et leurs potentialités furent livrés un jour aux créatures divines supérieures de l’Humanité céleste, une humanité vraiment divine active dans un chantier divin.- 64 - L’Homme céleste entra alors dans le Jardin des merveilles comme dans un paradis. Il essaya de collaborer avec les sept gouverneurs et pénétra tout ce qui, de la nature, s’éveillait à la vie naturelle. Parce que ce chantier était merveilleusement beau et respirait la haute raison, l’Homme céleste oublia parfois sa vraie demeure, il continua d’agir dans le Jardin merveilleux et il se vit lui-même au centre de ces merveilles. Lorsqu’il vit sa propre image dans l’eau, il l’aima et voulu rester vivre avec elle. Mais, dès ce moment, la volonté avait créé une image déraisonnable; alors il advint que la nature, la matière, saisit son amant et se confondit entièrement avec lui. Et l’Homme céleste qui avait accepté le Jardin des Dieux comme un Palais des Dieux y resta prisonnier. - C’est pourquoi seul de toutes les créatures de la terre l’homme et double, à savoir mortel selon le corps, selon ce qui touche la matière et immortel selon le principe céleste, l’Homme essentiel... - Le Poïmandrès couvre ici une suite de plusieurs milliards d’années. Le développement de ces conséquences eut lieu très graduellement. Entre la phase du début de la fusion et le changement total final, c’est-à-dire la cristallisation dans la matière, gît l’histoire de la chute humaine qui commença avec l’évolution de ce que l’on appelle les sept races. - L’Homme céleste était masculin-féminin en lui-même et pouvait engendre de lui-même. Ainsi la phalange de l’Humanité céleste engendra d’elle-même sept sous-types en concordance avec les sept gouverneurs, avec les sept aspects du système solaire. Ces sept races mères comme les nomme l’Enseignement universel, peuplèrent non seulement la terre, mais en grandiose gloire tout le système solaire. C’est ainsi que pas à pas l’Humanité de la divinité fut liée à sa propre création et à ses propres créatures. Plus tard encore, l’un des aspects sexuels s’atrophia dans l’homme tel qu’il était devenu; et par la séparation de sexes apparurent les situations humaines que nous connaissons maintenant. - Ainsi Poïmandrès place Hermès devant la titanesque histoire de l’humanité. Nous la connaissons, nous grâce à un écrit. Mais Hermès, Lui, l’apprend et l’entend grâce à sa conscience mercurienne, en lisant directement dans la mémoire de la nature et en voyant défiler devant lui tous les tableaux panoramiques de cette histoire. - Dans le défilé des idées que nous venons de vous présenter ici - la cosmologie de Poïmandrès, la philosophie hermétique - se retrouve dans l’enseignement universel et dans la multiplicité des textes sacrés.”
G.O.E. 1 ch VI - 65, 66 –
Le premier cordon du sympathique a une fonction masculine, le second a une fonction féminine
Puisque le candidat doit encore, aussi longtemps qu’il est nécessaire, vivre selon la nature, il faut que soit formé dans son corps un second feu du serpent.
La possibilité s’en présente dans le grand sympathique, raison pour laquelle la Sagesse antique parle du grand sympathique comme de la future, de la seconde moelle épinière.
Le sympathique se compose de deux cordons nerveux situés à gauche et à droite de la colonne vertébrale. Il part d’un point situé au-dessus du bulbe rachidien, point de la jonction des deux cordons du sympathique et de la sphère d’influence directe de la pinéale.
Ces deux cordons du sympathique forment en fait deux champs distincts…
H.N.V. 2è P. ch V 201,202
Le premier champ donne l’impulsion et a une fonction masculine :
…Le premier champ, à droite de la moelle épinière, est créateur. Le champ de gauche a pour fonction de se manifester. Le premier champ donne l’impulsion et a une fonction masculine ; …
H.N.V. 2è P. ch V 201,202
Le second régit et a une fonction féminine :
…le second réagit et a une fonction féminine…
H.N.V. 2è P. ch V 201,202
Les Aryens appelaient « Pingala » le champ masculin et « Ida » le champ féminin :
…C’est pourquoi les anciens Aryens appelaient « Pingala » le champ masculin du sympathique et « Ida » le champ féminin… –
H.N.V. 2è P. ch V 201,202
Dans les Actes des Apôtres le champ masculin est appelé « Ananias », le champ féminin « Saphira »
…Dans les actes des apôtres, le champ masculin est appelé « Ananias », le champ féminin « Saphira » ou, selon leur signification littérale, le champ de la grâce divine et celui de la merveilleuse beauté…
H.N.V. 2ème P. ch V 201,202
Le champ manifestateur du sympathique – le féminin – passe par toutes les couleurs du spectre solaire
…Le champ de rayonnement du champ manifestateur du grand sympathique – le féminin – passe, comme toutes les variétés du saphir, par toutes les couleurs du spectre solaire. Chez l’homme de la masse la couleur de ce rayonnement est rouge ; chez le candidat de la cinquième marche elle est du violet merveilleux de l’améthyste…
H.N.V. 2ème P. ch V 201,202
Le masculin et le féminin deviennent une unité pour finalement former une trinité :
…Au cours d’un lent processus de changement, les deux cordons du sympathique se joignent, chez le candidat de la cinquième marche ; l’élément créateur et l’élément manifestateur s’unissent ; le masculin et le féminin deviennent ainsi une unité, pour former finalement une trinité quand, sans forcement, tout naturellement par la voie de l’Endoura, l’ancien feu du serpent du système vertébral habituel s’éteint pour faire place, là aussi, au feu du renouvellement.
H.N.V. 2meè P. ch V 202
Chaque élève féminine d’une École spirituelle authentique doit aspirer à cette maternité céleste :
…La maternité selon la nature est une conséquence de la chute dans l'ordre de secours. – 288 - Si vous êtes vraiment sérieusement décidé à parcourir le chemin de la transfiguration, ce problème se présentera irrévocablement. Dans la vie de l'âme de l'être humain libéré des normes terrestres, il existe une nouvelle maternité, et chaque élève féminine d'une école spirituelle authentique doit aspirer à cette nouvelle, à cette céleste maternité.
Il est nécessaire de savoir ce qu'implique cette maternité céleste. Et d'abord si vous en avez la connaissance intérieure, vous pourrez aussi vivre en fonction de cette connaissance sans rien forcer…
P.V. ch 46/ 286 à 292
La première femme nommée dans la Bible est Ève – le prototype de l’homme-âme originel selon la manifestation féminine :
…La première femme nommée dans la Bible est Eve. Elle est pour nous le prototype de l'homme-âme originel selon sa manifestation féminine…
P.V. ch 46/ 286 à 292
Vous voyez l’homme-âme dans ses deux manifestations : l’aspect masculin et l’aspect féminin du microcosme :
…Qui est Eve? Ce nom signifie «Mère des Ames vivantes». Elle est la porteuse du courant de vie humain dans la manifestation universelle. De même qu'Adam peut être représenté par le chiffre cabalistique neuf, le chiffre de est cabalistiquement représentée par le chiffre sept, le chiffre de l'Esprit Saint…
Si vous laissez agir en vous l'image verbale Adam et Eve, au sens de la Bible, un monde de connaissances s'ouvrira devant vous. Vous voyez alors l'homme-âme dans ses deux manifestations: l'aspect masculin et l'aspect féminin du microcosme.
Si vous laissez agir en vous l'image verbale Adam, vous y voyez alors une sagesse divine, un plan divin qui doit être porté à la plénitude par l'emploi de la juste clé. – 289 - Cette plénitude va se manifester à condition qu'il y ait: Premièrement, la plus pure intelligence; deuxièmement, le Feu sacré qui enflamme l'idée de Dieu dans le grand royaume de la vie. C'est là l'Homme selon son existence céleste, selon sa manifestation céleste…
P.V. ch 46/ 286 à 292
L’Adam céleste ne se manifeste que si existe le pôle féminin Ève, la Mère des Âmes vivantes :
…Mais cet Adam céleste ne peut pleinement se manifester que si existe le pôle féminin Eve, la mère des Ames vivantes.
Là où il y a liberté et dynamique puissante, il faut que l'être soit pétri selon les exigences de la manifestation universelle, c'est-à-dire la manifestation dans et par l'amour universel. La dynamique, le grand-prêtre, la volonté, doit obéir au Plan de Dieu, et la clé dont dispose l'Adam du commencement ne peut être employée que dans le cadre de l'inexprimable amour universel…
P.V. ch 46/ 286 à 292
Le pôle masculin et le pôle féminin sont réunis dans la Manifestation universelle de Dieu :
…Et là où les deux rayonnements de notre courant de vie, le pôle masculin et le pôle féminin, sont réunis dans la Manifestation universelle de Dieu, pour allumer et faire rayonner le Feu sacré de la plus pure intelligence, là…
P.V. ch 46/ 286 à 292
C’est ainsi que travaille l’aspect féminin de l’homme-âme dans le Royaume des Cieux :
…Eve célèbre sa grandiose maternité. Elle protège le Feu sacré contre toutes les agressions par son offrande d'amour. Elle devient donc la prêtresse du Feu sacré.
C'est ainsi que travaille l'aspect féminin de l'homme-âme dans le Royaume des Cieux. Il porte ainsi le monde l'ordre du monde, la marche du monde…
P.V. ch 46/ 286 à 292
L’aspect masculin de l’homme-âme est celui qui obéit, car il sait, il connaît le Plan de Dieu :
…L'aspect masculin de l'homme-âme est celui qui obéit, car il sait, il connaît le plan de Dieu. Il sait que sa dynamique, sa volonté supérieure, forme la clé de base av ec et par laquelle peut être dévoilé l'inexprimable amour universel et par laquelle il peut donc parvenir à la manifestation…
P.V. ch 46/ 286 à 292
La monade présente deux types : la force masculine et la forme féminine :
Deux forces, deux courants émanent de la monade, du microcosme. Ces deux courants sont parfaitement égaux l'un â l'autre quant à leur valeur et à leur importance. Ils sont mutuellement dans un rapport positif-négatif, au sens ordinaire du terme, mais de polarisation différente chez les monades humaines. Considérées d'une certaine façon, toutes les monades humaines peuvent être divisées en deux grands groupes. Chez l'un, le premier courant de la monade est polarisé positivement, chez l'autre, c'est le second qui est polarisé positivement. Les deux groupes sont donc parfaitement semblables et pourtant ils se distinguent nettement l'un de l'autre. Pour désigner cette similitude dans la séparation, nous employons l'expression «semblable mais inversé»; donc il s'agit d'une polarisation «équivalente mais inversée». Vous ne trouverez pas cette expression dans le dictionnaire parce que ce concept est totalement inconnu. Serait-il connu, le monde actuel aurait sans aucun doute un tout autre visage!
Outre ces deux courants, les monades humaines sont par ailleurs encore séparées, pour des raisons de rayonnement, en sept groupes sans pour autant perdre leur égalité. Nous n'aborderons pas ce sujet pour éviter la confusion.
Vous voyez clairement que la polarisation équivalente mais inversée des deux courants monadiques a pour cause, en particulier, le fait que la forme par laquelle la monade s'exprime dans les différents domaines de la manifestation présente deux types : la forme masculine et la forme féminine. Comme force positive, comme pôle positif, c'est la force masculine qui domine dans l'une, la douceur féminine dans l'autre.
G.C ch 28-1/337
Chercher le sens taoïste des termes « force masculine » et « douceur féminine »
Pour éviter tout malentendu, il faut d'abord chercher une explication du sens taoïste des termes «force masculine» et «douceur féminine». Car, vous le savez, le monde a aussi ses propres interprétations sur le sujet. -
Par le concept «force», la philosophie gnostique désigne l'état du pouvoir de la monade. La monade dispose d'un puissant pouvoir, d'une série de pouvoirs, par lesquels peut s'accomplir le grand Plan divin.
Le concept «douceur», désigne la nature intrinsèque de la monade, au sens des paroles de Jésus par exemple: «Apprenez de moi que je suis doux de cœur.» La douceur provient de l'Amour divin. «Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre», dit le Sermon sur la Montagne…
G.C. ch 28-1/336, 337
La monade abrite l’Être divin doté d’un double pouvoir, la toute Puissance divine et l’Amour divin, la force masculine et la douceur féminine :
…La monade abrite l'Être divin doté d'un double pouvoir, la toute Puissance divine et l'Amour divin, la force masculine et la douceur féminine. La toute Puissance, grâce à la polarisation équivalente mais inversée, est représentée exclusivement par le type originel de l'homme. L'amour, pour les mêmes raisons, est représenté par le prototype de la femme. Cela ne veut pas dire naturellement que le pôle opposé ne soit pas présent dans chacune des personnalités des deux types.
G.C. ch. 28-1 336 à 338
L’Homme céleste était masculin et féminin en lui-même et pouvait engendrer de lui-même :
L’Homme céleste était masculin-féminin en lui-même et pouvait engendre de lui-même. Ainsi la phalange de l’Humanité céleste engendra d’elle-même sept sous-types en concordance avec les sept gouverneurs, avec les sept aspects du système solaire. Ces sept races mères comme les nomme l’Enseignement universel, peuplèrent non seulement la terre, mais en grandiose gloire tout le système solaire. C’est ainsi que pas à pas l’Humanité de la divinité fut liée à sa propre création et à ses propres créatures. Plus tard encore, l’un des aspects sexuels s’atrophia dans l’homme tel qu’il était devenu; et par la séparation de sexes apparurent les situations humaines que nous connaissons maintenant. - Ainsi Poïmandrès place Hermès devant la titanesque histoire de l’humanité. Nous la connaissons, nous grâce à un écrit. Mais Hermès, Lui, l’apprend et l’entend grâce à sa conscience mercurienne, en lisant directement dans la mémoire de la nature et en voyant défiler devant lui tous les tableaux panoramiques de cette histoire. - Dans le défilé des idées que nous venons de vous présenter ici - la cosmologie de Poïmandrès, la philosophie hermétique - se retrouve dans l’enseignement universel et dans la multiplicité des textes sacrés.” - 65 -
G.O.E. 1 ch. VI - 65, 66 –
La forme naturelle est donc unisexuelle, l’homme âme est aussi bien masculin que féminin :
L’Homme-Âme bi-sexuel en lui-même, quoique masculin ou féminin du point de vue de sa forme naturelle :
Les formes naturelles furent au contraire séparées sexuellement. Ne cherchez pas ce fait de vue si vous voulez comprendre toutes ces choses. – La forme naturelle, elle, est donc unisexuelle. L’homme-âme, par contre, est aussi bien masculin que féminin bien qu’il soit extérieurement ou bien l’un ou bien l’autre.On distingue donc des entités-âme masculines et des entités-âme féminines, alors qu’elles ne sont pas distinctes du point de vie sexuel. Mais la forme naturelle se montre toujours dans la séparation des sexes telle que nous la connaissons. Pourquoi ? Afin que le Plan de sauvetage puisse s’accomplir par l’expérience continuelle et la naissance continuelle de la forme naturelle. Grâce à ce broiement continu dans la nature de la mort, à cette vivification continuelle du microcosme, il existe toujours une possibilité concrète de participer à la Vie originelle.
G.O.E. 1 - 77
Rendu insensible dans l’aspect masculin créateur et féminin réalisateur :
La Gnose originelle égyptienne, de toute évidence, attire l’attention sur le but de la vie, sur une destinée dictée par Dieu : faire naître en vous le Fils, le Christ intérieur, l’homme véritable, l’homme immortel. – Si vous ignorez cette vocation, si vous la niez, si vous la refusez, si vous vous obstinez à avancer sur le chemin de la volonté personnelle aveugle, alors vous appelez sur vous, incontestablement, la condamnation du Soleil spirituel, de la Lumière universelle. Alors Sa Force de rayonnement septuple agira en vous négativement, et aujourd’hui, demain, en votre tête, en votre cœur, elle vous rendra insensible et stérile, aussi bien dans l’aspect masculin créateur, que dans l’aspect féminin, réalisateur, de l’œuvre du Salut. Alors il faudra parcourir jusqu’au bout le chemin que vous aurez choisi, dans les ténèbres, le long chemin de la peine et de la douleur. – Cependant si, dans un puissant désir de salut, vous vous approchez de la Vie absolue, vous découvrez que vous êtes grandement pardonné par la grâce du premier Rayon de l’Esprit septuple et que se rétablit en vous une conscience d’enfant, l’expérience de la filiation. Cette conscience vous relie directement et positivement à l’activité des six autres Rayons de l’Esprit-Saint. Voilà que jaillissent les six flammes ! –
G.O.E. 2 – 127
Sachez d'abord que le mot "cuivre" en hébreu peut aussi se traduire par "serpent".
Sachez ensuite que le cuivre, et donc le serpent, est un principe féminin: il vous suffit de penser au cuivre, métal de Vénus. Et le cuivre forme la base de l'alliage appelé airain. - Dans l’âme, dans le potentiel du feu du serpent repose le principe reproducteur, le principe féminin. Cependant, le même système recèle également le principe créateur, c'est-à-dire l'aspect masculin de l'âme.
Dans tout système psychique, dans tout système du feu du serpent, nous apercevons donc deux aspects: le serpent d'airain et celui que l'on nomme le serpent igné, donc respectivement le principe féminin et le principe masculin en nous. On peut dire aussi, sous une forme symbolique, que dans l’arbre de vie habite deux serpents. Chez telle personne le principe masculin est positif et le principe féminin négatif ; en une autre personne ces deux principes sont en ordre inverse.
G.U. 49, 50
Les trois noyaux du microcosme originel : L’âme-Esprit : masculin/positif – Le noyau-âme : féminin/négatif - L’âme de la personnalité : neutre :
En ce qui concerne la chute du microcosme on peut lire le petit ouvrage de Jan van Rijckenborgh : le Mystère de la vie et de la mort, chapitres 1 et 2, qui l’expose en détail.
Le microcosme originel était une tri-unité composée de trois noyaux fondamentaux en parfaite harmonie. On peut les définir ainsi :
L’âme-Esprit – masculin – positif –
Le noyau-âme – féminin – négatif –
L’âme de la personnalité – neutre –…
Let. 52, 53
Expulsion lors de la chute : soit le noyau masculin (l’Âme-Esprit) – soit le noyau féminin (le noyau-âme)
Du fait de la chute l’un de ces trois noyaux fut expulsé – soit le noyau masculin (l’Âme-Esprit), soit le noyau féminin (le noyau-âme). Dès ce moment intervint la séparation des sexes. L’homme-âme matériel devint un être double.
Lt 52, 53
Ensuite fut créé « l’homme à l’image de Dieu », homme et femme en un seul être :
Ici la religion et l’alchimie se rejoignent. Les religions monothéistes, qui de nos jours sont celles d’une grande partie du monde, ont pour principe que c'est à partir de lui-même que le Dieu Unique et Eternel a créé le ciel, la terre, l'homme et toutes les autres créatures. Dans le récit biblique de la création (La Genèse) il est question des eaux primordiales sur lesquelles « se mouvait l'Esprit de Dieu » ; puis, après la création de la lumière et sa « séparation d'avec les ténèbres », apparut le monde partagé entre ciel et terre. Ensuite fut créé « l'homme à l'image de Dieu », homme et femme en un seul être. Ce récit de la création représente une idée essentielle extrêmement importante qui n'est saisissable que de façon abstraite…
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 32
Les principes contraires masculin et féminin, créateur et récepteur, le feu et l’eau :
Si Dieu, l'Unique, se manifeste parce qu'Il se pense Lui-même, qu'Il se fait une image de Lui-même, il s'ensuit que de l'Un apparaît immédiatement le deux : Dieu caché et sa manifestation divine, le créateur et le créé, l'actif et le passif. Tels sont en alchimie les principes symboliques du feu (l'Esprit) et de l'eau (la matière). Ces deux éléments, puisqu'ils proviennent de Dieu, ne sont pas distincts de Dieu. Ainsi celui-ci acquiert-Il en lui les principes contraires : masculin et féminin, créateur et récepteur, le feu et l'eau…
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 32
La séparation entre l’homme et la femme, la création de la femme à partir de l’homme à lieu dans la deuxième création :
Ce n'est que dans la deuxième création (le deuxième chapitre de la Genèse) qu'a lieu la séparation entre l'homme et la femme, la création de la femme à partir de l'homme. Cette séparation entraîna leur chute, ils furent chassés du paradis. Pour les gnostiques ce fut la chute de l'homme dans les ténèbres. Le serpent avait poussé Eve à manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et notre esprit est habitué, depuis des siècles, à considérer cela comme une conduite moralement fautive. Cependant nous pourrions, au contraire, l'éprouver comme le symbole de notre incomplétude, de notre manque d'unité et de perfection dont nous avions un profond désir. On peut aussi l'interpréter en dehors de toutes considérations morales. Les humains, en tant que double image de Dieu, doivent passer par une nouvelle phase évolutive. Etant passé de l'unité à la dualité, ils peuvent obtenir la compréhension et ainsi, de façon consciente et délibérée, retourner à l'unité. Telle est l'image de l'alchimie…
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 32
Beaucoup de représentations et récits ont pour sujet l’homme et la femme et les diverses phases de leur réunion :
Beaucoup de représentations et récits ont pour sujet l'homme et la femme, et les diverses phases de leur réunion. L'alchimie y fait allusion sous forme du feu et de l'eau, du soufre et du mercure, du soleil et de la lune. Les savants du Moyen Age et de l'antiquité étaient des universalistes. Ils maîtrisaient de nombreuses disciplines et n'étaient pas spécialisés comme à présent. Les grandes idées qui ouvrirent de nouvelles voies furent trouvées par des scientifiques qui, en langage moderne, faisaient en même temps des recherches sur la nature et sur la spiritualité, ils étaient à la fois astronomes, mathématiciens, (al)chimistes et philosophes. Les sèches connaissances des seuls éléments naturels n'avaient pas cours…
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 32
Voir la cohésion entre l’homme et la nature – l’homme avait la possibilité de transcender la nature :
Toutes choses étaient considérées et enseignées en tant qu'éléments reliés formant un grand tout. Qui explorait les profondeurs de la nature en tirait des connaissances sur l'âme elle-même. Il voyait la cohésion entre l'homme et la nature, il percevait la manière dont l'homme avait la possibilité de transcender la nature. De nos jours, on a tendance à mépriser les visions « bornées » du Moyen Age et à trouver la pensée moderne plus libre, plus autonome ; cependant, on manque de la vue générale que possédaient les érudits de ce temps-là. Les connaissances actuelles consistent en une somme de nombreux sujets indépendants…
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 32
Cette connaissance provient de la vie intérieure vivante et vibrante qui, si l’on œuvre avec elle, a des résonnances en l’homme :
En alchimie ainsi que dans les doctrines gnostiques et la philosophie hermétique, la compréhension est tout à fait différente : il s'agit d'une pensée intuitive qui se sait reliée à l'universalité, à la conscience de l'âme divine. Cette connaissance, dans toutes ses conceptions, provient de la vie intérieure vivante et vibrante qui, si l'on œuvre avec elle, a des résonnances en l'homme. Beaucoup d'idées religieuses et philosophiques ont aujourd'hui vieilli, nous n'en trouvons plus que dans de vieux in-folio. Mais qui se risque à ouvrir ses pensées à la « compréhension universelle » - que fort peu possèdent - profite de ce riche héritage. – 31 - Il s'agit de la connaissance antique et intemporelle en toutes sortes de langages différents, par exemple dans le langage religieux, philosophique ou alchimique. Avec l'expression « compréhension universelle », nous avons en vue le fait qu'il est possible de traduire les idées alchimiques dans le langage hermétique ou religieux, et inversement. Si nous traduisons le récit biblique de la création dans le langage alchimique, nous obtenons plus ou moins l'image suivante La materia prima, la substance primordiale qui constitue l'univers, est un « tout» : un cercle O qui représente le chaos en tant que substance ou possibilité indifférenciée. Le Tout est à l'image de l'oeuf parce que, dans une forme indifférenciée, il a en lui la possibilité d'un développement et d'une manifestation. Il sommeille dans les profondeurs de chaque être, et se déploie dans la plénitude des formes chaotiques présentes dans l'espace et le temps d'ici-bas. » La materia prima est le principe récepteur, l'eau, laquelle, vitalisée par le feu spirituel divin, prend forme, se stabilise. D'où le symbole du cercle marqué d'un point au centre. Cette eau est l'eau mystérieuse, l'eau vive ou eau éternelle, elle correspond au mercure alchimique. On parle aussi d' « eau mercurielle», tout est composé d'eau mercurielle. Le symbole précédent – (Cercle avec point central) est donc la représentation du commencement et de la fin des transformations alchimiques. Au dix-septième siècle, l'alchimiste et défenseur de la Rose-Croix, Robert Fludd (1574-1637) déclare ceci : «Tout ce qui est caché de ce qui est caché veut se manifester et commence par l'apparition d'un point lumineux. Avant que ce point lumineux surgisse et apparaisse, l'infini (le En-sof des cabalistes) est complètement caché et ne répand aucune lumière. Par la création divine le O cercle devient cercle au point central. Quand Dieu dit dans la Genèse :
« Que la lumière soit », cela signifie que l'Esprit, le feu, enflamme l'eau primordiale. Cette eau enflammée est esprit ou eau de lumière. Apparurent alors les formes originelles qui finirent par constituer l'univers…
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 32
La dualité de l’élément feu et eau ou masculin-féminin :
LE MERCURE ET LE SOUFRE DANS L'ORDRE DE LA DUALITÉ
Lorsque, de la materia prima, apparut une forme différenciée enflammée par le feu, alors s'inscrivit dans cette nature la dualité de l'élément feu et eau, ou masculin-féminin…
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 32
Le cercle O encore indifférencié, le chaos, récepteur, passif, soumis, féminin fut relié à l’ordonnance vivante du cosmos par le principe créateur, directeur, masculin :
Le cercle O encore indifférencié, le chaos, récepteur, passif, soumis, féminin, fut relié à l'ordonnance vivante du cosmos par le principe créateur, actif, directeur, masculin, représenté par le point dans le cercle O au point central…
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 32
L’homme à l’image de Dieu, un microcosme où le masculin et le féminin étaient encore unis :
C'est par l'action du feu sur l'eau primordiale qu'apparut l'homme à l'image de Dieu, un microcosme où le masculin et le féminin étaient encore unis. C'est seulement après la chute qu'apparaissent ces deux principes séparément. Le monde est issu d'eux. Pour marquer la différence entre le mercure originellement enflammé et le mercure inférieur de notre plan de vie, l'alchimie emploie deux symboles…
Pent. 2008 n°6 – 28 à 32
Symbole général de mercure est un symbole millénaire de la force du feu force masculine :
Ce symbole général du mercure est constitué de bas en haut par : la croix des quatre éléments +,
le cercle représentant le soleil O, surmonté du croissant de lune - lequel peut aussi représenter les cornes fourchues du bélier, le bélier est un symbole millénaire de la force de feu, force masculine, factive et créatrice. Dans ce symbole l'alchimiste voit la force du feu et de l'eau originels de la manifestation primordiale divine. Le croissant, ou faucille, signifie le mercure après sa séparation, donc le mercure dans notre dualité cosmique. La lune symbolique de ce signe est celle qui reçoit et reflète la lumière du soleil. Elle dirige la vie terrestre. Elle est assimilée au mercure et le soleil à l'or flamboyant. Mystiquement parlant, la lune est la bien-aimée du soleil, et l'âme humaine peut être le pur miroir de l'Esprit jusqu'à ce que leur union ait lieu. L'élévation sublime de l'âme jusqu'à Dieu, la transmutation alchimique du vil métal en or pur ne peut avoir lieu que si l'eau réceptrice et le soleil vitalisant sont parfaitement purs. L'alchimiste doit être maître de l'eau et du feu, du mercure et du souffre, afin de faire agir ces éléments dans de juste proportion. Ici, la représentation symbolique du souffre, le principe de feu, est claire. Le signe du soufre dans l'ordre de la dualité est la croix des quatre éléments +, sur laquelle se trouve le signe du feu, le triangle orienté vers le haut.
Pent. 2008 n°6 – 32, 33
Que le mâle et la femelle ne soient qu’un – que le mâle ne soit plus mâle et que la femelle ne soit plus femelle :
LE TRIOMPHE DE LA NATURE SUR LA NATURE
« La nature triomphe de la nature » signifie qu’il n’existe aucune divinité qui rende possible la transfiguration de l’homme naturel : tout ce qu’il faut pour cela est déjà caché en lui-même.
Ce n'est que lorsque ces deux forces s'unissent que l'homme redevient à l'image de Dieu. Dans le langage religieux, nous trouvons cette formule dans l'Evangile de Thomas: « Jésus déclara : quand vous ferez de deux un seul et que vous ferez que ce qui est au-dedans soit au dehors, que ce qui est au dehors soit au-dedans, et que ce qui est au-dessus soit en dessous, et quand vous ferez en sorte que mâle et femelle ne soient qu'un, tellement que le mâle ne soit plus mâle et que la femelle ne soit plus femelle [... alors vous entrerez dans le royaume. » (logion 22) « Le jour où vous étiez un, vous êtes devenus deux, mais quand ces deux redeviendront un que ferez vous ? » (logioni 1) L'alchimie donne précisément la même définition de la transformation de la nature. La formule : «La nature jouit de la nature, la nature triomphe de la nature, la nature gouverne la nature » est attribuée à Ostanes.
La nature jouit de la nature signifie que la force aveugle du mercure pousse l'homme à suivre ses instincts et convoitises ; - 34 - et il en résulte que la matière le domine. C’est compréhensible si Ion pense que le mercure non stabilisé, O qui n'a pas de centre, agit dan la nature inférieure comme une impulsion aveugle, sous forme d'une soif ardente, d'un désir irrépressible, d'une faim aveugle de jouissance.
Pent. 2008 n° 6 – 28 à 36
Celui qui n’a pas d ‘aile représente ce qui est fixe qu’on appelle l’homme. Le serpent du dessu est la femme obscure, ténébreuse et volage :
Celui du bas qui n'a pas d'ailes représente ce qui est fixe et stable celui qu'on appelle l'homme. Le serpent du dessus est la femme, obscure, ténébreuse et volage. Le premier est le soufre, ou le chaud et 1e sec. L'autre est le vif-argent (mercure), ou le froid et l'humide. Quand les deux s'unissent et se transforment donc en la quintessence, ils sont capables de vaincre tout ce qui est dur, solide et métallique.» - 37 -
Pent. 2008 – n° 6 28 à 37
Sur la Croix est Celui qui n’est « ni homme ni femme » car dans cette ultime mort Il a reconquis l’unité :
Le présent se fait réalité – c’est au niveau du présent que l’homme trouve son vrai visage :
Des deux côtés de la Croix, symbole de l'Arbre de Vie, sont dressent les croix de deux larrons : entre deux erreurs se dresse la Vérité. l'un des larrons s'identifie à la Miséricorde divine, l'autre à la Rigueur.
Au pied de la Croix sont Marie et Jean, archétypes du féminin et masculin. Sur la Croix est Celui en qui n'est « ni homme, ni femme » (Paul, Gal., III, 28), car dans cette ultime mort Il a reconquis l'unité.
Autour du Christ transfiguré sur le mont Thabor, apparaissent Moïse et Élie. Entre la Rigueur de la Loi et le Feu du Prophétisme, Christ est la Tradition vivante.
Il est cependant deux autres personnages sur lesquels je veux m’arrêter plus longtemps, ce sont les deux Jean, Jean le Baptiste d’une part, Jean l'Évangéliste de l'autre.
Dans l'Antiquité, temps historique bien antérieur au Christiamisne, était vénéré le dieu Janus. Représenté sous la forme d'une tête unique offrant deux visages, l'un de vieillard, l'autre de jeune homme, il était fêté aux deux solstices du cycle de l'année. Nous en verrons par la suite la signification.
Ce Janus Bifrons symbolisait le temps : le passé par son visage de vieillard, l'avenir par celui de l'homme jeune. - 81 - Le seul visage qui n'était pas et ne pouvait être représenté était celui du présent, l’insaisissable, l'immatériel, l'intemporel.
Dans la personne du Christ, l'insaisissable se laisse saisir, l'immatériel s'incarne, le présent se fait réalité, l'éternel se rend historique, l'immortel meurt et ressuscite pour réintroduire l'Homme dans sa dimension divine. Entouré de ces deux Jean, Jean le Baptiste le « vieil homme », l'homme en « tunique de peau » (il est habillé de poil de chameau), et Jean l'Évangéliste, « le devenir », celui dont le. Maître parle si mystérieusement comme s'Il signifiait que celui-là déjà était accompli. (Jean, XXI, 22-23),
Christ est « l'instant ».
C'est au niveau du présent que l'Homme trouve son vrai visage et peut vivre sa mesure d'éternité. Dans sa dimension christique il sort du temps tout en étant dans le temps ; l'instant est le point crucial de l'Homme. La plupart des êtres le refusent car il est ce qu'il y a de plus difficile à vivre. Lié par essence à l'éternité, le présent est porteur d'absolu.
L'Homme vit cette contradiction qui consiste à réclamer I'absolu et à le fuir. Il le réclame parce qu'il en est pétri en son essence, il le fuit parce qu'il attend que l'existence le lui apporte, parce qu'il le cherche non à l'intérieur de lui-même, mais à l'extérieur. Il l'attend du temps : soit du passé qu'alors il idéalise et dans lequel il se réfugie (c'est l'attitude de maint vieillard), soit du futur dont il espère qu’il comblera (c'est celle du jeune homme et de beaucoup d'entre nous qui vivons toujours projetés en avant).
Lorsque l'instant en son aspect temporel lui apporte une joie, alors il réclame du temps qu'il ait valeur d'éternité : « O temps, suspends ton vol... », chante le poète. Ne sachant pas prendre la dimension du présent, l'homme le fuit, et le fuyant il se fuit et par là même se détruit.
L'expression occidentale du christianisme des dix derniers siècles traduit dramatiquement cette expérience. Actuellement déchirée entre intégristes qui s'attachent aux habitudes d'un très relatif passé et progressistes qui entrent en compétition avec le progrès extérieur qu'inconsciemment ils déifient, cette Église quitte son axe traditionnel et se détruit. La Tradition n'est le fruit ni d'un passé, ni futur, elle est ce temps prophétique qui plonge dans l'intemporel et s'incarne dans l'instant. - 82 -
Les partis politiques, qu'ils soient « de droite » (conservateurs) ou « de gauche » (progressistes eux aussi) s'appuient sur une béquille qui tend à déséquilibrer l'autre, rendant la nation « boiteuse » et ne la cheminant nullement, dans un tel contexte, à vivre sa vie d'adulte, centrée sur sa vraie colonne vertébrale.
Revenant à notre schéma corporel ontologique, il nous est facile de lire en son côté gauche féminin, celui de la permanence, l'origine, l’antique ; en son côté droit masculin, celui du mouvement, le futur. Seule la colonne vertébrale incarnant l'instant, germe de transcendance des antinomies, est la vie et la voie qui mène l'homme ou le groupe, ou la nation, ou l'humanité même dans sa totalité, dans l'axe de son être essentiel, spirituel et divin.
L'Homme, ne vivant pas cet axe, se désintéresse de la vie et se fait dévorer par le temps.
Cet aspect dévoreur du temps nous est transmis par le mythe de Chronos - central dans la vie de l'humanité. Le relater ici nous entraînerait dans une digression trop complexe. Disons seulement que, fils d'Ouranos, dieu du ciel, Chronos aidé des Titans détrône son père.
Qui est-il par rapport à lui?
Le temps face à l'éternité. Il préside à notre naissance, notre mûrissement, notre mort. Il est la continuité, la succession, l'enchaînement, la répétition par rapport à l'éternité.
Nous voyons alors Chronos dévorer tous ses enfants: chaque instant s'annule, dévoré qu'il est par le futur immédiatement devenu lui-même passé. Est-ce à dire que tout est perdu, qu'il n'y a plus rien de commun entre Ouranos et Chronos, entre l'éternité (que les philosophes appellent aussi le non-temps) et le temps ? Le mythe continue de nous l'apprendre: Ghéa, femme de Chronos, sauve un de ses enfants, un de ces « instants » qui est Zeus : il est de dimension divine.
Chaque instant peut être sauvé, redonné à sa dimension d'éternité.
Alors Zeus réinstaure le règne d'Ouranos. Zeus, ce dieu qui est en nous, ne peut se laisser dévorer ; il combat, aidé des Cyclopes pour engloutir les Titans, forces instinctuelles, et Chronos lui-même, dans le feu des volcans. Ce feu à l'intérieur de la terre, c'est l'amour à l’intérieur de l’être…
Extrait du « Symbolisme du corps humain – Annick de Souzenelle – p. 81 à 83