ÉTAT PLANÉTAIRE :
État planétaire et ses courants :
…Ce fut l'éther le plus dense, le plus lent, qui opéra le premier. On vit apparaître, grâce à cet éther, de lourdes formes monstrueuses, de nature matérielle éthérique. On ne pouvait pas encore dire que ce furent des formes de vie. C'étaient de puissantes et grossières réactions à la première activité polaire du rayonnement fondamental, au moyen du premier éther. Ce résultat n'était pas toujours obtenu par une monade, il en fallait parfois beaucoup, une sorte d'unité de groupe par conséquent.
Ces essais furent à leur tour l'occasion d'un développement de chaleur encore plus grand, de vibrations plus rapides. A cet effet la force éthérique suivante, la seconde entra en jeu, en activité. De nouvelles formes apparurent, des formes éthériques qui tentèrent de réagir au courant d'idéation du Rayonnement Fondamental. On essaya dès lors de sculpter la forme, de la parfaire en concordance avec l'idée planétaire. Les formes prirent une allure plus humaine, selon l'acception que nous donnons à cette idée.
Grâce à la chaleur et à l'élévation du taux vibratoire obtenu par ces essais, le troisième éther devint actif. Et personne ne peut décrire l'effarante horreur qui naquit alors, quand nous examinons cette période en nous basant sur notre vie affective du moment.
Or, ce qui arrivait n'était simplement que la continuation logique, conséquente, d'un processus de développement biologique dans une apparence éthérique. Pendant la période que nous tentons de vous décrire, la vie en plein développement démontra la convoitise, le désir, une convoitise toutefois si gigantesque, si vaste, à tel point massive, qu'on pouvait la qualifier d'illimitée, d'infinie. Illimitée dans ce sens, que cette manifestation se rapportait à son tour à l'état planétaire et ses courants.
Les formes sculptées et raides de la période précédente se mirent à vivre d'une vie qui n'était encore qu'une simple convoitise aveugle. Elles s'affrontaient dans de monstrueux corps à corps, s'entredévoraient et s'égorgeaient, se rossaient mutuellement poussées par des instincts aveugles et déchaînés.
Ceci engendra la peur. Une peur si effrayante et si démesurée que l'activité inconsciente du plexus sacré en porte encore la trace.
Or, la peur éveilla des sentiments individuels et c'est de cette manière que naquit et se propagea l'idée de l'individualisation, de la différentiation des individus. – 75 - C'est ainsi que la vie apparaissait et disparaissait en sauvages tourbillons: les contrastes se démontraient. La chaleur devint si intense qu'elle engendra la lumière. L'atrocité fut matériellement visible. Une densification plus grande de la forme se manifesta. C'est ainsi que, sur cette base d'horreur, se libéra le quatrième éther, l'éther réflecteur, en conséquence de quoi, l'être-animal humain put devenir un être pensant, un individu. Au cours d'un temps indiciblement long, au cours de nombreuses étapes de développement biologique, l'homme enfin apparut, capable d'assimiler par la pensée l'idée; capable d'aimer cette idée et par la volonté, de la concrétiser en acte. C'est de cette manière que naquit dans le champ de la manifestation des monades, un état de conscience et un état de vie…
M.V.M. 74 à 76